SHIT x TEST 2 - Apocalypse


Lucien et Dimitri ils vont boire des bières parfois. Et ce jour-là, Lucien en a profité pour faire un cadeau à Dimitri : Apocalypse sur Playstation première du nom. Bien. En me penchant sur la pochette, j'y vois comme tête d'affiche un acteur très connu : Bruce Willis, que dis-je Monsieur Bruce Willis. En relevant la tête, j'ai deviné dans le petit sourire en coin de Lucien que ce présent était destiné au prochain SHIT x TEST. J'en ai eu la confirmation lorsqu'en ouvrant la boîte du jeu j'ai trouvé la traditionnelle feuille de papier toilette que nous joignions rituellement à nos shit-gift.


Bruce Willis dans un jeu-vidéo ?

C'est parti pour le shit testing d'Apocalypse sorti sur Playstation en 1998 et développé par Neversoft. Le jeu vous propose d'incarner Bruce Willis dans le rôle d'un ex-taulard qui se libère miraculeusement afin d'aller libérer un monde futuriste d'un méchant, le Révérend, un dictateur ultra-libéral qui a réveillé quatre créatures conçues afin d'accomplir la prophétie de l'Apocalypse. Ça pue le « nanar »... ça pue la merde... bien vu Lucien.



A ce piètre scénario s'ajoute des références constantes aux textes sacrés, auxquelles je ne ferai pas l'affront d'une analyse comparative. Preuve en est le logo ci-dessus, présent sur la pochette et tagué un peu partout dans le jeu qui représente... heu, il représente quoi en fait ? Une révolte apocalyptique ? Ça n'a aucun sens. Pourquoi affubler le signe anarchiste - ni Dieu ni maîtres - d'une croix religieuse. Les scénaristes ont peut-être voulu faire faire passer un message ; dans le futur il n'y aura plus de valeurs ni de repères... Mais pourquoi m'attardé-je sur ce détail ? Passons aux choses sérieuses : Bruce !

Bruce Willis a donc donné son visage et sa voix au soft. Pour la voix française nous avons le plaisir d'entendre Patrick Poivey, la doublure officielle. Mais oui vous voyez ! La voix-off que l'on entend dans l'émission de TF1 Quatre mariages pour une lune de miel. Pour le visage, l'acteur ne fait littéralement que le prêter, car n'étant pas animé, il ne transmettra aucune émotion aux spectateurs que nous sommes. Très rapidement, je crains de me retrouver devant un de ces mauvais jeux qui sacrifient le gros du budget à une licence ou un acteur de renom quitte à négliger l'essentiel. Et malheureusement, mes craintes se sont confirmées.
Acteur hollywoodien à l'affiche oblige, le soft est l'incarnation même des jeux qui se contentent de faire comme le cinéma. Une tare que je déteste. Preuve en est la maniabilité : pour vous déplacer, vous avez la croix ou le stick analogique, pour l'instant tout va bien. Là où cela se gâte c'est pour tirer, car pour viser vers le haut il vous faudra appuyer sur triangle, pour viser vers le bas sur X, sur la gauche sur carré et ainsi de suite. Et pour le saut ? Et bien il vous faudra appuyer sur R1... vous avez bien lu : R1.

Face à une telle incohérence, un passage aux toilettes s'est avéré obligatoire. C'est à tête reposée que je me suis penché sur la mécanique proposée et un jeu m'est revenu en mémoire : Loaded sorti en 1996 sur la même machine. Je ne me rappelle plus la maniabilité exacte de ce soft, mais je pense que la configuration de manette d'Apocalypse lui aurait mieux convenu. En effet Loaded est un jeu simple, vue du dessus, dans lequel il vous vous contenterez de tuer tous ce qui bouge. Dans cet exemple, une maniabilité originale aurait trouvé sens en étant totalement adaptée au point de vue fixe de la caméra. Le joueur aurait été face à une cohérence et c'est ce qui d'après moi est essentiel à un jeu : que les différents éléments techniques (graphismes, maniabilité, mécaniques, level design,...) soient cohérents entre eux.


Ha oui Loaded, je me souviens il était sur le cd Demo One !

Cohérence, c'est bien un mot que les développeurs de chez Neversoft n'ont pas dû souvent prononcer. Le plus insupportable étant le va-et-vient constant de la caméra : vue de haut, de côté, de trois-quarts,... tout y passe ! Alors c'est sympa, c'est comme dans un film d'action. Ça bouge dans tous les sens et il y a des explosions. Sauf que ce n'est pas un film d'action et qu'il vous faudra faire preuve d'un sens de la 3D dans l'espace incroyablement développé pour vous plier aux mouvements de caméras et adapter la maniabilité - déjà atypique - aux balancements dynamiques et incessants. Si les déplacements restent malgré tout envisageables, un tir en diagonal, dans certains points de vue, se révélera par contre chose impossible. Simplement impossible. Bref, du grand n'importe quoi. J'ai d'ailleurs oublié de vous préciser que le bouton L1 vous servira à vous accroupir ; Lucien, je te parie 10 balles que je ne devrai pas utiliser ce bouton une seule fois de l'aventure.


Yippee kai yay !

Ne parlons plus de la maniabilité catastrophique. Vous partez donc chercher de l'aide auprès de vos amis qui systématiquement se révéleront être les créatures créées par le Révérend. Votre course sera rythmée par des petites blagues de Bruce à la manière de Die Hard. Le côté « nanar » du jeu semble plus ou moins assumé. Du moins je l'imagine, car quand notre héros enclenche une bombe à dix centimètres de sa tronche et qu'il ne bronche pas... Pour ce qui est des cinématiques, je les trouve plutôt mollassonnes et il faudra se lever tôt pour reconnaître notre Bruce modélisé. Du côté de l'hémoglobine, la pluie de pixels rouges qui jaillit lorsqu'on tue un ennemi est également une belle preuve de « nanarisation ».

En tant que grand fan du film Ninja Terminator – grand ponte du nanar -, j'ai finalement pris le jeu à la rigolade et n'ai eu aucun scrupule à utiliser le cheat code des vies infinies. Sachez que durant votre accomplissement, vous n'allez pas mourir en raison de la difficulté du jeu. Non. Vous mourrez à cause de cette putain de caméra de m... Heu... à cause des choix, sommes toutes reprochables, des développeurs quant aux positions de caméra. Et j'ai parlé plus haut de rigolade ; c'est un bien grand mot, quand tout à coup le jeu se permet d'ignorer son petit problème de maniabilité et de vous proposer un challenge de plateforme type Mega Man avec des blocs qui apparaissent et disparaissent... Et là c'est chiant.
Depuis le début du test j'essaie de mettre en avant les éléments positifs, mais je suis sans cesse interrompu par de mauvais souvenirs. Un peu de concentration... Donc oui, je me suis marré. Surtout quand les stages à parcourir sont une usine d'armement ou la maison blanche, qui pour l'occasion est noire et entourée de lave. Le dernier boss n'est autre que le président des USA himself, que vous devrez affronter après avoir pénétré dans la maison blanche qui petit à petit va se transformer en purgatoire. Magnifique. Le tout est rythmé par une musique typique de la fin des années nonante, et vous profiterez même de clips projetés à l'intérieur du jeu, notamment un groupe que j'adore : System of a Down. Ça a dû coûter une blinde, on ne comprend pas ce que ça fout là, mais c'est marrant.


Voilà prends-le comme-ça ce jeu, il est marrant.

Mais oui, il est hyper marrant ! Un de mes gags préférés est celui du boss final. Car contrairement aux boss de fin classiques, celui-ci n'a pas deux, ni trois, mais cinq formes différentes. Sachant que les deux premières peuvent être battues sans bouger et sans arrêter de tirer et ce, en ne perdant que très peu de vie... Ensuite ça se corse, et vous l'aurez deviné, principalement en raison de cette caméra de m... Heu à cause du running gag de la caméra qui bouge. Ha ha ha ! Ils sont cons ces développeurs !

Pour ce qui est de la morale de fin je n'ai rien compris. Comme Bruce est prisonnier et qu'il a tué plein de méchants, il va quand même en enfer. Mais c'est une sorte de paradis... en plus la non-expression de Bruce Willis ne nous facilite pas la compréhension. Bref, pour conclure, je dirai que le côté série Z m'a bien poilé, mais que les phases de plateforme impossibles m'ont clairement saoulé. Je n'ai aucune honte à avoir utilisé les cheat code, car je préfère gaspiller mon temps à jouer à de vrais jeux.

Lucien je me vengerai !


Dimitri
P.S : Je n'ai effectivement pas eu besoin de m'accroupir.

TEST - Final Fantasy VII HD



En découvrant la PS4, j'ai découvert, avec joie, la réédition de titre fameux de la PS2. Beaucoup de joueurs (de clients) du PlayStation Store s'offusquent de la vente pour une quinzaine de francs de jeux PS2. C'est assez légitime d'un côté, puisque la PS4 ne lit pas les cédés PS3 ou PS2, que de s'outrer de devoir acheter un jeu déjà possédé pour y jouer. Toutefois je confesse que j'adhère, magnanime, à cette pratique. Je suis fébrile à l'idée de me replonger dans des grandes épopées vécues il y a quinze ou vingt ans, sur ma PS4, avec des graphismes améliorés et des trophées. Le catalogue proposé, encore restreint, fait rêver : Final Fantasy 7, Dark Cloud, Rogue Galaxy… Quelques pépites ludiques parmi d'autres. C'est ainsi que je me suis laissé acheter FF7 dans sa version HD, trop heureux de pouvoir voir s'agiter Cloud, Cait Sith et Vincent bien joliment. J'avais déjà vécu cette aventure, il y a belle lurette, à sa sortie en 1997. J'y étais retourné, juste pour voir, quelques fois. Si j'ai eu envie d'en faire un test, c'est justement parce que cette version de FF7-HD est elle aussi très décriée : graphismes peu améliorés, nouvelles fonctions sacrilèges et prix trop élevé. Voilà ce qu'on lui reproche. Effectivement, les graphismes n'ont pas beaucoup changé, mais de nombreux détails ont été travaillés : les personnages, les animations des invocations, les textures, et, globalement, le visuel est bon, même si les visages et les corps sont assez grossiers. Le résultat général est toutefois agréable à regarder, juste ce qu'il faut entre nostalgie mélancolique de la première PlayStation et beauté des visuels d'époque. Concernant les nouvelles fonctionnalités, elles sont au nombre de trois. À n'importe quel moment de la partie, il suffit d'appuyer sur une touche pour activer l'un ou l'autre, ou plusieurs de ces bonus : restauration des PV et du mana, vitesse de jeu accélérée et disparition des combats aléatoires. 

Les critiques les plus vives visent ces nouveautés, dans le sens que, sacrilèges et iconoclastes, elles dénaturent l'expérience de jeu originelle, rendent le jeu trop simple et plus rapide qu'il y a vingt ans. À cela, je ne répondrais qu'une seule chose : si on veut de l'original, il faut brancher sa PS1 et y jouer sur tube cathodique. Pour avoir vécu cette belle aventure dans ses deux versions, je peux affirmer que si les chemins sont un peu différents, le voyage est pareil. J'ai même l'impression d'avoir plus profité de l'intrigue, des magnifiques musiques, de l'ambiance unique de l'univers de Midgar dans cette version. J'avoue, j'ai triché : j'ai désactivé les combats aléatoires dans les moments trop longuets, j'ai régénéré mes persos en luttant contre les Armes et certains boss et j'ai utilisé l'accélérateur pour zapper les cinématiques obligatoires des invocations. Pour autant, l'aventure était belle et envoutante, comme dans ma prime adolescence. J'ajouterais également que l'ajout de trophées intelligents pousse le joueur à explorer le jeu dans le bon sens: les récompenses proposées par la PS4 conduisent le joueur à dénicher les secrets du jeu: quête du mythique chocobo d'Or, recherche de l'invocation finale, combats contre les Armes uniques,… Bref, les trophées sont bien pensés et sanctionnent une découverte sincère et réelle du jeu.

En conclusion, j'estime et espère que cette nouvelle mouture puisse amener de nouveaux et/ou jeunes joueurs à découvrir ce jeu légendaire qu'est Final Fantasy 7, afin qu'ils vivent cette aventure et comprennent à quel point Squaresoft a bouleversé les critères du RPG et du jeu vidéo en général. Le fait de pouvoir terminer l'aventure plus vite, c'est aussi la possibilité de l'explorer de fond en comble sans perdre sa femme et son boulot pour autant. On me souffle à l'oreille qu'il faut compter, en temps normal, dans les 200 heures de jeu pour obtenir le chocobo d'or, la dernière invocation et vaincre toutes les armes… Si j'ai bien pu le faire à quatorze ans, c'est plus difficile une fois la trentaine passé, avec un travail et des enfants. Merci Square-Enix, donc.

Note : 7777/7777
Mention : Tous les 7 portent bonheur.

Lucien




TEST - The Battle of Olympus


L'histoire se déroule au mois de décembre 1991. Noël approchant, deux petits enfants fanatiques de jeux-vidéos se réjouissent : en effet, ils se rendent au super-marché et vont pouvoir dépenser les petits sous qu'ils ont mis de côté depuis plusieurs mois. Arrivés devant l'étalage, les enfants sont quelque peu dépourvus devant tant de pochettes aguicheuses. Après un temps de réflexion considérable, leur choix se porte vers un jeu : The Battle of Olympus. Ce sont sans doute leurs origines hellènes qui ont poussés nos deux bambins à faire ce choix. Ils ont naïvement pensé que par cet achat, ils se rapprocherait d'une part d'eux-même qui leur est lointaine. Au moment de payer, c'est le petit frère qui portait la bourse, un drame digne d'une tragédie grecque survint : la bourse a disparue.

Toute la famille est en branle. Les parents retourne à la voiture, on fait le chemin en sens inverse, on regarde bien partout... mais rien n'y fait. Devant les crises de larmes, la grand-mère, venue de Grèce pour passer les fêtes, décide de payer le jeu aux enfants. C'est sans doute le thème du jeu qui l'a poussée à prendre cette décision, car depuis leur plus jeune âge, durant la période estivale quand la famille vient rendre visite aux grand-parents, elle leur conte les récits mythologiques grecs. Mais ce jour-là, ce que Yaya – c'est le nom de toutes les grand-mère hellènes – ne savait pas, c'est que le jeu était intégralement en anglais et d'une difficulté telle que les enfants n'avanceront que très peu dans le jeu... tout au plus une discussion avec Zeus et un combat perdu d'avance contre un cyclope.

Merci Yaya !

Vous l'aurez compris ces deux petits enfants c'étaient mon frère et moi. Ma grand-mère s'appelle réellement Yaya et le jeu que nous avons failli ne pas posséder était bien The Battle of Olympus, sortit le 28 septembre 1991 et développé par Infinity. Le jeu est un action-RPG, somme toute assez proche d'un metroid-vania. Vous y incarnez Orphée qui doit retourner dans les enfers pour récupérer l'âme de la belle Hélène. Pour ce faire vous parcourez à l'aide d'une carte les différentes régions de la Grèce. Les graphismes sont très beaux, les musiques très accrocheuses et la maniabilité est au poil ! Sans cacher que le jeu s'inspire largement d'un grand succès de l'époque, Zelda II : The Adventure of Link, le soft a tout pour lui et reçoit par ailleurs des critiques élogieuses à l'époque. Seulement... nous étions totalement bloqués dans le soft après seulement trente minutes de jeu...

En même temps à 8 ans si tu parles pas anglais...

Il n'y a pas que la langue qui nous a compliqué la tâche. Récemment, c'est-à-dire plus de vingt ans après les faits relatés en introduction, nous avons planifié une rencontre afin de terminer The Battle of Olympus. Nous y avons joué sur émulateur. Très rapidement il nous est paru clair que les save-state allaient être indispensables. Curieusement ce n'est pas dû à des combats mal équilibrés ; quand on se trouve face à un ennemi c'est un réel plaisir que de le combattre, la maniabilité étant vraiment exceptionnelle. Non, le problème réside plus dans le chemin qui mène face au boss. Car si le soft est bourré de qualité, il manque cependant de clarté dans l'indication des actes à accomplir.


En effet, les indices sont disséminés dans tout le jeu. Ce n'est pas pratique, mais c'était monnaie courante dans les jeux de l'époque : on parle à un mec caché dans une grotte qui nous informe que cinq kilomètres plus loin il faudra poser une bombe derrière le cinquième arbre depuis le haut. Mais dans The Battle of Olympus la bizarrerie usuelle vire à l'incohérence. Prenons pour exemple la carte, qui est un atout fabuleux pour l'époque. Même un jeu comme Wonder Boy 3 : The Dragon's trap – un chef d'oeuvre – ne pouvait s'enorgueillir d'être doté d'une map. Et malgré cet atout vous ressentirez une crise d'angoisse à chaque fois que vous devrez changer de ville, et ce, même avec le soutien d'une soluce...

En même tant si tu n'as pas le sens de l'orientation...

Par exemple, le fait qu'il faille entrer dans la maison quelconque d'un village pour accéder à une zone montagneuse est totalement contre-nature et c'est ce genre détails qui péjorent aux déplacements. Sans compter la fois où il faut tomber dans le cinquième trou, tuer vingt salamandres, remonter, activer le globe bleu dans un endroit précis au fin fond d'une grotte, afin de révéler une porte cachée... Le tout vous étant révélé dans un anglais approximatif par trois ermites schizophrènes répartis aux quatre coins de la carte... Sans soluce bonne chance !


Le problème s'atténue une fois que vous aurez acquis la harpe. En effet, en jouant de l'instrument devant des points bien précis, Pégase apparaîtra et vous conduira aux autres points. D'une manière générale, le jeu est assez punitif. Il vous faudra récupérer des quantités astronomique d'olives afin d'obtenir certains items. Une question nous est alors venue en tête : quel intérêt ont les développeurs à nous faire récupérer quatre-vingts olives, puis septante olives, puis soixante, sachant qu'il ne vous est possible d'en porter sur vous seulement nonante-neuf ? C'est répétitif, pénible, ch... bref, vous allez donc devoir effectuer bon nombre de va-et-vient dans une carte labyrinthique. Mais ça vaut le coup !

Et oui ce soft est très bon. Le syndrome du « pot-pourris », propre aux japonais qui s'approprient les mythes occidentaux – voire la série Les Chevaliers du Zodiaque - est ici assez bien géré. Les grandes figures mythologiques sont présentes et il n'y a que peu d'incohérences. Je rappelle que les musiques sont superbes, la maniabilité incroyable pour l'époque et les sprites très beaux.

Note : B +
Mention : Un grand plaisir avec un ouzo, des fistikias, un émulateur et une soluce. Yassou !

Dimitri

BILAN 2015 - Les jeux finis par Lucien.


Hey mec, à quoi tu joues ?

Alors en 2015, j'ai joué à pas mal de choses, avec globalement beaucoup de bonheur. Ce serait quand même le comble de pas s'amuser en jouant. Voilà à quoi que j'ai joué entre noël 2014 et noël 2015.


1 - Actraiser (SNES)

Pour les besoins de ce test, j'ai branché la Xbox magique, celle qui contient en émulation toutes les consoles de mon enfance et tous les roms possibles (vraiment, presque toutes). J'ai joué et terminé ce chouette jeu, en un dimanche pluvieux, pendant que les enfants faisaient de la peinture. Les boss étaient vraiment costauds.



2 - Aladdin (SNES)

Celui-ci aussi je l'ai terminé pour un test, que je n'ai finalement pas écrit, en fait. J'ai eu envie d'y jouer après avoir vu la vidéo du joueur du grenier, la seule où il parle positivement d'un jeu. C'est parce que je me suis rendu compte de ça que j'ai décidé de ne pas écrire le test, finalement. Le jeu en lui-même était beau et facile. Et beau.



3 - Beatles : Rock Band (PS3)

Avant d'être des attrape-poussière de luxe au coin du salon, la batterie et les deux guitares trouvées d'occas' nous ont bien amusées, mais pas assez pour aller jusqu'au bout de la campagne de ce jeu, qui fait revivre les concerts les plus importants des coccinelles du rythme. Ça a quand même été le premier jeu vidéo touché par mon père, soixante-trois au moment des faits.



4 - Castle of Illusion (PS3)

J'ai acheté celui-ci sur le PSN store pour y jouer avec mon fils, mais les phases de plate-forme étaient trop difficiles pour lui. On l'a terminé rapidement et je me dis parfois quand je scrute mes trophées qu'il ne me faudrait pas grand-chose pour m'y remettre et le compléter à 100%. Mais c'est jamais le bon jour.



5 - Dark Chronicle (PS2)

Je l'ai sorti de sa boîte pour ce test mais j'aurais pu tout autant l'écrire de tête, tellement que j'ai ce jeu dans l'adn. Dix ans pls tard, toujours aussi poétique et prenant. Je ne m'en remettrai jamais. Dark Cloud, l'épisode précédent, est sorti en version améliorée graphiquement sur PS4, j'ai failli vomir de joie rien qu'à l'idée qu'ils puissent faire de même avec celui-ci.




6 - DBZ Budokai (PS3)

Pareil, encore un jeu que j'ai terminé pour en parler sur le blog. J'y avais déjà joué il y a belle lurette, au local enfumé de Dimitri. Ça a calmé ma fièvre DBZ et contenté, sans que j'ai besoin de toucher à DBZ Xenoverse. Pour l'instant.


Ne fus-ce pas le plus beau combat de la saga?

7 - Disney Infinity 2 (PS3)
J'ai passé plusieurs sessions à écumer la toy box, d'abord pour en comprendre l'usage parce qu'elle est laborieuse à manipuler, puis pour fabriquer des petits levels sympas pour les enfants, avec des méchants mais pas trop. J'avais aussi en tête, je l'avoue, de les utiliser pour monter en xp les figurines. Autant les laisser jouer m'aide à monter mes persos de niveau. Plusieurs mois plus tard, on a sorti les figurines de la vitrine pour voir, et en fait, on a testé le mode aventure et c'était vraiment sympa. Je regrette d'y être passé à côté dans un premier temps.


8 - Disney Infinity 3 (PS4)

Magnifiques figurines, chouettes niveaux dans les trois époques de Star Wars, j'ai appris à mon fils comment qu'il faut monter de niveau et réfléchir à son arbre de compétence grâce à ce jeu. Et partir à l'aventure sur les ordres de Merlin dans l'étoile noire en incarnant Starlord aux côtés d'Iron Man avec pour sidekick Robin des Bois le renard Disney, c'est quand même chic.


Le Roi des Ratons-Laveurs.

9 - Donkey Kong Country (Wii)

J'ai pu profiter d'un cadeau en m'inscrivant sur la Wii U et j'ai choisi Donkey Kong Country, le tout premier, celui qu'on pensait qu'il avait repoussé les frontières de la beauté graphique d'un jeu vidéo à son paroxysme. Je l'avais terminé en 1994, j'ai voulu le refaire, en pensant que ce serait aussi simple que torcher un Super Mario Land sur Game Boy. I have never been so wrong, comme disait Thorin Écu-de-Chêne. Je suis coincé au niveau des mines, sur mon chariot qui ne saute pas assez loin.


J'y peux rien, c'est trop loin !
10 - Dragon's Dogma (PS3)

On me l'a sans doute trop vendu comme un jeu époustouflant, alors j'ai été déçu. C'est l'effet "ma blague est trop drôle" : à l'école du rire, on nous apprend qu'il ne faut jamais commencer une boutade en disant "celle-ci est trop drôle tu vas voir tu vas rire". Ca augmente trop les attentes des gens et la blague fait toujours un fiasco. Bref, on m'avait dit qu'il serait super, je m'attendais à ce qu'il soit à Skyrim ce que la méthadone est à l'héro. Je me suis plutôt ennuyé. Même si j'aime beaucoup le principe du jeu, de recommencer le jeu avec son ancien perso comme compagnon.


11 - Fallout 4 (PS4)

Après avoir kiffé ma race sur tous les épisodes de la série, j'attendais le cinquième opus avec joie. Je n'ai pas été déçu, si ce n'est de ma manière de jouer : j'ai tellement voulu connaître le dénouement que j'ai traversé le jeu en courant et dix jours après l'achat, j'avais bouclé la quête principale, sans avoir très envie de reprendre une sauvegarde précédente pour explorer le reste. Ça viendra certainement plus tard.


12 - Fallout New Vegas (PS3)

En prévision dudit Fallout 4, j'ai refait l'intégralité de l'épisode précédent. Si dans le 4 on doit découvrir qui nous a volé notre fils, dans celui-ci, on doit découvrir qui nous a tiré dans la tête. Une ambiance plus poussiéreuse et vilaine.


13 - Final Fantasy 6 (PS1)

Mon premier test de l'année pour ce site. C'était bien.


14 - Final Fantasy 7 (PS4)

Mon dernier test de l'année pour ce site (à paraître). C'était super.


15 - Gauntlet (PS4)
Un rogue-like sans level à nos persos, c'est déroutant. Il y a dix ans en arrière, quand j'ai arrêté de faire des jeux vidéo, le jeu online c'était que pour DAOC ou WoW, alors c'est la première fois que j'ai vraiment joué avec d'autres messieurs en ligne, en leur parlant via ma manette. C'était bien, même si Dimitri faisait que perdre nos vies, mises en communs dans ce jeu. Promis, j'ai pas fait exprès de zapper la cinématique de fin.


16 - Golden Eye (N64)

J'y ai rejoué pour ce test.


17 - Heavy Rain (PS3)

Je l'avais déjà terminé à l'époque de sa sortie, avec presque la meilleure fin possible (les deux héros finissaient pas ensemble, mais je trouvais pas hyper roleplay de coucher avec la journaliste pendant que son fils se noyait). J'ai voulu le refaire pour voir toutes les fins possibles (18 quand même). C'est fait. C'était long. Il me reste des trophées à décrocher, comme tout faire pour que le méchant ne soit jamais inquiété, mais je ne ressens pas la vocation immédiate de m'en occuper.


18 - Hyrule Warriors (Wii U)

Une fois, je suis parti faire du vélo avec mon fiston et je suis revenu avec la Wii U et Hyrule Warriors. Le jeu est très beau, un Dynasty Warriors dans le monde d'Hyrule. Dommage que ce soit payant de jouer avec les boss, ça m'aurait plu.


19 - Jojo Bizarre Adventure (PS3)

Un jeu de combat complètement barré, très sympa et technique en étant accessible. La possibilité de se battre avec un infirme mille fois mieux gérée que le Dr Bosconovitch de Tekken et surtout la possibilité de se battre avec un cow-boy sur son canasson m'ont beaucoup marqué. Plein de couleurs et d'onomatopées pour un jeu auquel je n'aurais jamais touché s'il n'avait été vendu une thune à la Migros.


Johnny Joeystarr le cow-boy infirme en plein combo contre Guy Zeppelin. Welcome to Jojo Bizarre Adventure.

20 - Le Roi Lion (SNES)

J'ai recommencé ce magnifique jeu de 1994 pour les besoins d'un test qui n'est pas encore rédigé. J'y avais joué comme un petit fou fervent amateur des aventures du prince félidé à l'époque, mais je n'avais jamais réussi à finir un des derniers niveaux, celui avec la lave. Mon fils sous le bras, qui connaît par cœur les répliques du dessin animé à cause du livre audio qui tourne en boucle dans la ouature depuis trois ans, j'ai tenté de recommencer le jeu sur m'a Xbox-émulateur. J'ai eu beaucoup de respect pour le Lucien de onze ans qui avait réussi à passer certains moments-clefs du jeu : l'énigme des singes-lanceurs, le passage sur les bouchons (en fait, des troncs d'arbre, mais gamin je voyais vraiment des bouchons de liège, j'étais si candide), les grottes des léopards… Je n'ai pas pu terminer le jeu, vaincre ma némésis enfantine. Quand j'y arriverais, j'écrirais un chouette test.


21 - Lego Dimensions (PS4)

Le bon Dimitri m'avait dit de ne pas y toucher, que c'était mal fichu et décousu. Adepte des Legos et des jouets vidéo, j'ai quand même craqué, un soir d'hiver. Sans l'avoir encore terminé, j'ai complètement accroché au principe de construire des legos dans la vraie vie pour y jouer sur l'écran, puis de les transformer en vrai grâce aux explications en jeu. De base, on peut contrôler Gandalf, Batman et Cool Tag (issue du film La Grande Aventure Lego) et l'aventure nous entraîne dans des dizaines d'univers dont l'entreprise Lego a acheté les droits : Marvel, DC, le monde d'Oz, du Seigneur des Anneaux, des Simpsons, de Retour vers le Futur, de Chima, Jurassic Park, Portal, Docteur Who, Scooby-Doo, mais aussi le far-west, le moyen-âge… Bref. Si on accepte de faire monter Gandalf dans la Batmobile pour échapper à l'Indominous Rex, on s'éclate bien. Ce fut mon cas.


Marty McFly pourchassé par la méchante sorcière de l'ouest, sous les yeux terrifiés de Gollum. Lego Dimension in a nutshell.

22 - Lego: Le Hobbit (PS3)

Mon premier jeu Lego, entièrement parcouru puis nettoyé à 100% avec mon amoureuse (son interview est ici), j'ai été étonné en bien de ce que ce jeu m'a proposé. Au final, même si c'est représenté avec des persos en briques dans un environnement en briques, on se retrouver à choisir parmi tous les personnages de la saga à accomplir des quêtes, des aventures et des mini-jeux librement dans les Terres du Milieu. Avec sa copine, c'est encore mieux. D'excellents moments.


23 - Lego: Le Seigneur des Anneaux (PS3)

Grisés par l'accomplissement du Hobbit précédemment cité, nous sommes partis pour faire de même avec celui consacré à la trilogie de 2001-2003. Après avoir terminé le jeu en huit heures environ, nous nous sommes lancés dans la recherche de tous les objets, tous les secrets, bref, le clean-up. Et un trésor au niveau de Shelob s'est buggé. On a tout tenté pour infléchir la courbe de cet impétueux destin qui mets des bâtons dans les roues de notre course aux trophées. En vain. Alors on a laissé tomber.


24 - Lost World (PS1)

Dimitri m'a donné un jeu de merde à terminer. C'est le principe du shit test, Lost World était le premier d'entre eux.


25 - Mario Maker (Wii U)

Je ne savais pas comment initier les enfants à Mario 2D. Le premier était trop difficile pour ces padawans habitués aux écrans tactiles et aux jeux gratifiants, le second et le troisième trop complexes pour l'instant. Nintendo a pensé à moi et m'a donné la possibilité de façonner mes propres niveaux Mario. Le rêve. J'ai pu fabriquer des niveaux infernaux ou relativement ingénieux à envoyer au monde entier et des niveaux sans trop de sauts périlleux ou d'ennemis retors pour les gosses. Qui en retour m'en ont fabriqués. Et pareil avec les copains, les cousins : se défier avec nos propres niveaux, c'est quand même génial, comme idée. Un excellent jeu, très facile d'accès, simple mais prenant et sans fin.


26 - Order 1886 (PS4)

Bradé sur le PSN Store, j'ai tenté l'aventure proposée par Order 1886, qui me semblait somptueux graphiquement. J'ai découvert pendant le téléchargement les critiques terribles à son égard, des joueurs ou des journalistes qui lui reprochaient sa faible durée de vie et la trop grande présence de cinématiques, un mensuel allant même jusqu'à lui offrir le titre de pire exclusivité 2015. N'empêche, il était tellement superbe que je l'ai fait, de fond en comble, du début à la fin. La modélisation des personnages est incroyable de réalisme (non mais vraiment incroyable), chaque décor, chaque scène, chaque perso est animé à la perfection. J'ai terminé le jeu en une dizaine d'heures, en recommençant plusieurs fois certains passages et je me suis plutôt bien amusé, sans être adepte des gears-of-war-like. Je suis donc très étonné par les critiques déchaînées qui se sont abattues sur ce soft. C'est court, c'est vrai. Mais il y a bien pire. Et des cinématiques de cette qualité, j'en veux bien des centaines dans tous les jeux. Forcément, l'expérience proposée est particulière et on assiste à un long film dont on gère les scènes d'action. C'est finalement ce parti-pris du studio de développement qui a dû déplaire aux joueurs et aux critiques habitués au FPS moins scénarisés et mis en scène.


Jouer à ce jeu, c'est s'octroyer des caresses pour les yeux (Oscar Wilde).

27, 28, 29 - Pokémon Rubis, Saphir et X (3DS)

Après avoir terminé l'épisode Y en 2014, avec mon fiston (encore !), j'ai volontairement acquis les autres épisodes de la dernière génération, pour compléter notre pokédex le plus possible. On peut considérer que j'ai complètement craqué, je m'en rends compte. J'ai probablement passé une centaine d'heures sur ces jeux, sans compter le temps passé à gérer mon stock de pokémons dans la banque pokémon online où on peut les entreposer virtuellement et se les passer d'un jeu à l'autre. Je n'ai pas complété l'überpokédex qui reprend tous les pokémons sortis sur tous les jeux, mais j'ai trouvé tous ceux présents sur les versions X et Y. It's something, comme disent les jeunes. Enfin, certains jeunes. Je crois. Quelque part. Ça doit bien s'utiliser quelque part.


Pandabarbare, mon premier level 100 dernière génération (coeur avec les mains).

30 - Pokémon Stadium (N64)

Encore un jeu joué pour un test pas écrit, en compagnie de mon héritier. Le test viendra, quand j'aurais trouvé un expansion pack qui lit les cartouches Game boy.

31 - Resident Evil (PS3)

J'ai traversé d'un pas rapide le portage HD du tout premier Resident Evil, non sans éprouver beaucoup de nostalgie en arpentant le célèbre manoir de Racoon City. Un pas rapide, car je souhaitais terminer le jeu en moins de cinq heures et obtenir le magnum infini. J'aurais dû vérifier cette information avant, car j'ai réussi mon coup, mais le magnum ne s'obtient pas en difficulté "facile". Sympa, très sympa quand même. Il faut que je le fasse avec Chris, pour un futur test.


I hope this is not Chris's blood.

32 - Star Wars Battlefront (PS4)

Offert en bundle avec la console, j'y ai joué quelques parties multi avec l'ami Dimitri, mais pas assez pour en faire un test ou en avoir un avis défini.


33 - Super Smash Bros (Wii U)

La découverte de l'année. Je ne connaissais pas cette série, je l'ai eu avec la console et c'est le jeu sur lequel j'ai passé le plus d'heures cette année. Mais jamais seul : avec des copains ou des enfants. Le principe, c'est des combats-foutoirs entre une quarantaine de persos nintendo (ou pas) : la famille Mario, Ryu de Street Fighter, Kirby et son boss, Sonic, une sélection de Pokémons, Shulk, les héros de Fire Emblem, Megaman, Pacman, Mr Game & Watch, le chien de Duck Hunt, Link et Ganondorf, Zelda et Sheik, et j'en oublie des tas. Plusieurs modes de jeu très sympas (combat libre, combat en équipes, combat à huit participants, combat en ligne contre des coréens invincibles, jeu de plateau, mode survie, combat contre tous les persos, mini-jeux…). Avec, surtout, un gameplay très accessible, mais exigeant si on veut le maîtriser : deux minutes pour comprendre comment jouer, des heures pour le maîtriser un brin. Et chaque perso est très différent et se joue d'une autre manière. Magnifique.


(Star)Fox contre Mewewo sur l'arène de Punch-out.

34 - Walking Dead (PS Vita-PS4)

J'ai terminé une seconde fois la première saison de ce très beau jeu, et dès que j'ai fini la deuxième et dernière saison, je m'attelle au test y relatif. Mais si vous lisez cette phrase et que vous n'y avez pas encore joué, faites-le.


Clém-en-tine, quand tu fermes les yeux, tu de-vi-nes le merveilleux...

35 - X-COM (PS3)

J'ai re-fini ce jeu pour ce test.

Lucien

FILE - La N-Gage


C'est une réalité, les japonnais délaissent de plus en plus leurs consoles de salon pour se consacrer aux jeux mobiles dans le métro. Preuve en est le Tokyo Game Show ayant eu lieu en septembre 2015, qui présentait pour 80% des stands dédiés aux jeux mobiles. Nintendo a signé un partenariat avec DeNA, un géant des applications pour téléphone mobile au Japon et a sorti son premier jeux sur smartphone à la fin du mois d'octobre 2015. La firme de Kyoto en annonce cinq autres pour 2016. Les temps changent...

Nokia grand manitou finlandais du téléphone portable à la fin des années 90 - maintenant racheté puis englobé par Microsoft - avait pressenti l'avénement des jeux mobiles et l'avait concrétisé en une console : la N-Gage.


La N-Gage ! Trop pourrie !!!

Sortie en 2003, la N-Gage a la curiosité, pour l'époque en tout cas, d'être à la fois un téléphone portable et une console de jeu. La première version de la console est également équipée d'un lecteur MP3 et d'un récepteur radio. Elle dispose d'un accès internet permettant de jouer en ligne, les concepteurs de la console ayant fortement misé sur l'aspect multi-joueur. Il est également possible de jouer à plusieurs via la connexion Bluetooth. La première version de la console sera rapidement remplacée par la N-Gage QD, à peine plus puissante mais délestée de son lecteur MP3. La console présente un nouveau design et permet d'insérer les jeux sans enlever la batterie, ce qui est plus que pratique. La batterie parlons-en, l'autonomie est améliorée pour passer de trois à cinq heures.


La première version de la console.


La version modifiée: la N-Gage QD.

Mais la véritable raison de cette refonte est économique. En effet, dès le départ les ventes sont mauvaises et Nokia a voulu rediriger le tir avec la QD en créant une console moins cher à la production. C'est cette version que j'ai réussi à me procurer et que je vais tester pour vous par l'intermédiaire de quatre jeux: Fifa 2005, Rayman 3, Moto GP et Sonic N.


Un Sonic sur N-Gage ?!

En 2006 déjà Nokia stoppe la production pour transformer le projet en plateforme de téléchargement compatible avec les téléphones de la série N. A l'époque, c'est mon collègue d'école d'art et néanmoins ami Eligio, qui m'a fait découvrir cette curiosité. Comme à notre habitude, nous buvions notre chocolat chaud quotidien près du distributeur à boisson. Il devait être 16h30 précise quand il sortit de sa poche une N-Gage première génération. Surpris, je lui demandais de quoi il s'agissait et où il avait pu se procurer un engin pareil. Il m'a très vite rassuré en m'avouant qu'il ne l'avait pas payé, mais gagné à un concours. Un concours auquel il avait triché avec l'accord du surveillant qui devait être un de ses amis. Je ne sais pas à quel point il a joué avec sa console, mais dans mon souvenir nous prenions l'objet plus pour un gag qu'autre chose. C'est d'ailleurs généralement l'image qui en est restée, induite notamment par la manière de tenir la console pour téléphoner qui vous donnait un air ridicule.




Mais essayons de passer outre l'image d'une console pourrie. La ludothèque tout d'abord qui dispose d'une soixantaine de jeux. Et là surprise... un épisode inédit de la série de The Elder Scrolls ! Comme je vous l'ai dit, je n'ai trouvé que quatre jeux. Je commencerai donc le dossier en résumant quelques tests d'autres jeux que j'ai lus. 


The Elder Scrolls : the shadow key, bien qu'étant forcément bien plus limité en territoire visitable et en nombre d'armes, est toutefois de bonne facture. Vous pourrez tenter l'aventure à deux via bluetooth, si tant est que vous trouviez des camarades possédant la console et le jeux. On est pourtant bluffé par la qualité graphique proche d'une Playstation, même si dans ce cas, la profondeur de champ limitée pose problème...


Ha ouais elle avait des bons graphismes ?

Entendons nous bien, rien de bien transcendant, mais il y avait de quoi faire. Et c'est là le problème. Car en parcourant différents tests j'ai pu constater un souci récurrent : la volonté d'adapter des jeux de console de salon sans modifications sur la portable. Rayman 3 ou Sonic N qui seront testés plus loin dans le dossier, de par leurs graphismes assez simple, pourraient s'en sortir sans trop de modifications. Mais qu'en est-il de jeux plus exigeants comme Tomb Raider ou Splinter Cell ? Sachant que l'écran est à peine plus grand qu'un timbre poste... Et bien curieusement les verdicts sont très positifs. Splinter Cell semble même avoir subi une refonte totale pour l'occasion. Par contre, Virtua Tennis paraît avoir moins bien supporté la transition...


Suite à quelques lectures de tests mon sentiment est le suivant : la N-Gage porte un statut d'ovni pour l'époque. Face à ce nouveau concept les éditeurs ont eu deux réactions. Les plus consciencieux ont trouvé l'idée géniale et avant-gardiste et se sont donné les moyens d'adapter leurs jeux. D'ailleurs, aux vues des bonnes critiques, ceux d'entre eux ayant adapté des jeux multi-joueurs simples - type Bomberman – verront leurs efforts récompensés. D'autres éditeurs aux attentions plus mercantiles, ne croyant guère au projet, se sont contenté d'une bête adaptation... Là, les résultats sont moins bons... J'arrête ici de fabuler sur les analyses d'autres joueurs et vous propose quatre tests originaux.


Fifa 2005

Bon, premier test. J'allume la console et là surprise ! Code PIN demandé. Et oui, la carte PIN est indispensable pour pouvoir jouer à votre console. Heureusement, que je possède toujours un vieux Nokia avec une grosse carte qui est compatible avec la N-Gage, sinon c'était cuit...

- EA sport it's in the game !

Les voix digitales sont présentent, par contre la qualité n'est pas top. Je choisis mon équipe: Neuchâtel Xamax. Beaucoup de championnat sont disponibles et les noms semblent être les bons. S'ensuit un écran présentant les touches et leur utilité. Un avantage de la N-Gage est qu'elle ne manque pas de boutons. Naïvement, j'avais pensé que la console allait se limiter à deux ou quatre boutons, mais il semble que tous les boutons peuvent être utilisés. A voir si la possibilité a été expérimentée dans d'autres jeux.




Je vous parlerais bien des graphismes, mais les sprite mesurant moins de cinq millimètres, difficile à dire si un joueur ressemble à son modèle. J'ai fait un match que je l'ai gagné 2-1 contre une équipe suédoise. La petite taille des joueurs limite grandement le gameplay ; j'ai plutôt eu l'impression de jouer à un vieux jeu Super Nintendo genre Fifa 95. Mais comme je l'ai dit plutôt, le concept majeur développé par Nokia était le multi, et sur ce point Fifa 2005 doit "faire le taf". Je me serais bien vu partager avec un pote une partie de Fifa dans le bus ou ailleurs. Ok, suivant !


Rayman 3

Votre pote Globox a avalé un lum noir. Si j'ai bien compris ce lum noir est essentiel à votre pire ennemi pour qu'il puisse gouverner le monde. Vous vous proposez d'escorter Globox afin qu'il puisse se soigner, mais c'est à ce moment qu'il disparaît brusquement. A vous donc de le retrouver avant qu'il ne soit trop tard !




Commençons tout de suite par aller dans le menu pour baisser le son. Parce que là le grésillement pique carrément le creux du tympan. Un menu classique, un mode multijoueur. Allons-y. Le jeu réagit assez bien, mais très vite on se rend compte que le D-pad ( la croix directionnelle en français ) n'est pas des plus précis. Mais on s'y habitue. Pour remédier au curieux format de l'écran - plus haut que large - qui n'est pas du tout adapté aux jeux en scrolling horizontale, les développeurs ont trouvé une solutions sympa : si le personnage se tourne à droite l'horizon se dégage vers la droite. Même chose pour la direction opposée. Ce n'est pas hyper pratique, mais on s'y habitue. Les graphismes sont beaux.




Au fil de votre aventure vous devrez délivrer un certain nombre de lum, vaincre des boss, et vous obtiendrez de nouveaux pouvoirs. Classique me direz vous. Et bien oui. Mais au final Rayman 3 est un bon petit jeu. J'avoue que je l'aurais bien fini si l'écran avait été plus grand... Je n'ai plus les yeux de mes vingt ans et au bout d'une heure de jeu mes yeux brûlants m'ont poussé à mettre ce projet de côté. C'est d'ailleurs à ce moment que j'ai constaté la possibilité de switcher à tout moment et très facilement en mode téléphone.


Moto GP

J'ai trouvé les deux premiers jeux "en loose", c'est-à-dire sans boîte. Je possède donc les deux autres, Moto GP et de Sonic N "en boîte". Et autant dire que les box ont plutôt la classe. Contrairement à l'écran de la console elles sont en 16/9 - j'y reviendrai - et à l'intérieur, il y a un emplacement pour chaque catalogue et plusieurs pour les jeux.


Moto Gp maintenant. Je vous avoue d'entrée que je n'ai jamais joué à un jeux de moto. Sauf peut-être une fois au Moto GP de je ne sais plus quelle année sur PS2, mais c'était juste pour tester un jeu que j'avais trouvé en brocante. Choix du pilote: je vais prendre Valentino Rossi... Ha non, il est bloqué. Bon ben pas le choix, je serai japonais. La course est lancée, et indéniablement je ne retrouve pas les sensations que j'avais sur PS2 avec le stick analogique. Hein ! Mais c'est quoi cette sonnerie ! Ha oui, j'ai un téléphone dans la main... et c'est ma mère qui m'appelle. Désolé je dois répondre :

- Salut Maman. Oui ça va et toi ? Hum... Ok... Mais ouais.. Je t'entends pas bien là, je suis sur la N-Gage. Quoi ? La N-Gage. c'est une console que Nokia avait sortie en 2003... Bref, je te laisse j'ai presque plus de batterie. A bientôt, bisous.




Reprenons notre course. Difficile d'anticiper les virages, car l'horizon n'apparaît que tardivement, signe que les développeurs avaient tendance à surestimer les capacités de la console. Les pneus de ma moto sont triangles, mais sinon les graphismes sont... passables. Ouais... si jusqu'à présent la N-Gage m'avait plutôt surpris en bien, Moto GP met fin à la série. Visiblement la console finlandaise était capable du meilleur comme du pire. Alors passons au jeu suivant pour lequel j'ai beaucoup d'espoir :


Sonic N

Pour commencer une très belle animation du Dr. Robtnik ! Ca commence bien ! Bon le son est exécrable, mais le problème est récurent sur la console. Ok.. mais là c'est inaudible. Ensuite le jeu nous propose de choisir entre Sonic, Tails, Knuckles et Amy... Je choisis Sonic bien entendu. Bon allons-y, ça fait longtemps que je ne me suis pas fait un petit Sonic !!!


...


Veuillez excuser ce temps de suspension, mais là c'est trop. Pour cette adaptation, qui pour l'occasion se nomme Sonic N (N comme N-Gage), j'avais pensé que tout avait été mis en oeuvre pour créer une version propre à la console. Nous sommes d'accord: une console étrange, mais une console tout de même, qui mérite le respect... c'est quand même Nokia... ils ont fait des choses bien Nokia, comme le 32 10 par exemple.




Et bien non, c'était sans compter sur ma naïveté légendaire. Sachez tout d'abord qu'un écran de N-Gage mesure 35 x 41,5 mm. C'est petit. Et bien figurez-vous que le célèbre Sonic Team n'a rien trouvé de mieux que de rogner les bords en haut et en bas afin que le jeu soit en 16/9... L'écran de jeu mesure donc 24 x 35 mm. Pour un Sonic qui lui mesure approximativement 4 mm. Car oui, sous une dénomination mensongère, ce jeu n'est rien d'autre que Sonic Advance (sur Game Boy Advance) déguisé en version spécialement conçue pour la N-Gage. Sonic N est donc le premier jeu de l'histoire vous proposant de jouer sur un écran autant grand que la cartouche. Ha non, il me semble que l'écran Game Boy était plus petit que les cartouches... mais les cartouches étaient grandes... Bref à moins d'être un sado-masochiste des yeux, personne ne jouera à ce jeu.


Bon alors tu regrettes d'avoir acheté une N-Gage ?

Au final, j'ai plutôt été surpris en bien par la console. J'ai tellement cru à une blague au départ, que je n'avais finalement jamais envisagé la N-Gage avec un réel potentiel. Selon moi, la principale erreur de Nokia a été de conserver le format d'écran de leurs téléphones portables. En effet les éditeurs, plus ou moins perplexes face à la console hybride, ont le plus souvent été découragés par un format d'écran nécessitant une refonte complète des soft. J'aurais bien essayé de finir Rayman 3 qui est très fun malgré les quelques défauts cités plus haut, mais je m'y serais usé les yeux plus que de raison. Notez que l'écran est très bien éclairé, bien mieux qu'une Game Boy Advance SP.

Vous l'aurez compris, le concept des constructeurs finlandais misait avant tout sur le multi-joueur. Nokia avait eu une bonne intuition, mais les grands écarts qualitatifs de la ludothèque leur aura finalement fait défaut. C'est surtout des jeux comme Sonic N, digne représentant des adaptations faites à la va-vite, qui ont donné l'impression aux clients d'une console aux rabais. Sensation qui change dès que les développeurs se donnent les moyens, comme Shadow key qui serait, je pense, le seul jeu que je finirais sur N-Gage. Encore faut-il le trouver car les jeux N-Gage d'occasion ne courent pas les rues...


Dimitri