HORS-SERIE - Le cul dans le jeu vidéo



La réalité virtuelle se développe, on frôle de la manette une immersion dans le jeu vidéo inédite et inouïe. Certains imaginent les possibilités d'aventures dans des mondes fantastiques, des immersions à toute vitesse dans des courses hyper spatiales. Mais un des projets les plus abouti concernant la réalité virtuelle, ce qui a donc été développé en toute urgence c'est… un sexe féminin robotique relié à un simulateur porno.



Le marché du loisir sexuel qui se mélange au monde du jeu vidéo constitue une nouveauté, mais cela ne date pas d'hier que le sexe s'est introduit dans cette niche: très rapidement, le média vidéo-ludique a introduit le fantasme du sexe virtuel dans certaines de ses productions. Pour le meilleur, rarement, et pour le pire, très souvent.

Pour fêter l'été, l'arrivée du soleil et des vacances, voici une torride sélection des dix pires moments sexy que nous ont offert les jeux vidéo. Avec plus d'images que de mots, parce qu'on sait ce qui est bon pour vous.

Custer's Revenge

Pour commencer, on est forcés de citer le terrifiant jeu mettant en scène le général Custer, bourreau des Cheyennes et des Sioux, qui finira tué par Sitting Bull à Little Big Horn. Dans ce jeu de 1982, Custer, la verge turgescente, doit traverser l'écran pour violer une squaw captive. Une suite a été produite, au vu du succès commercial de ce jeu. Ce jeu figure sur la liste des dix pires jeux de tous les temps de PC World et des dix jeux les plus honteux de tous les temps de GameSpy. Mais notre foi en l'humanité n'est pas rétablie pour autant.




The Witcher



Dans ce jeu, tu as la possibilité de coucher avec plein de femmes. Et chaque fois que tu le fais, tu gagnes une carte à collectionner. Comme ça, tu peux jeter un œil à tes cartes quand tu te sens seul.

Il y a des filles, il y a des soirs, dont les défis nous ont déçus. 
Sarclo


Prince of Persia : Warrior Within

La méchante du jeu s'appelle Shahdee. Tout ce qu'on sait d'elle, c'est qu'elle se promène cul nu. Les fesses à l'air. La croupe nature.



Pour être tout-à-fait exact, Shahdee porte quand même quelques menus morceaux de métal sur le corps. Mention spéciale à la scène d'introduction de plus d'une minute dédiée audit croupion, accompagné de sa petite musique d'ambiance. Dans la même catégorie, on aurait pu mentionner Excella Gionne, la méchante de Resident Evil 5 :



Et rien que pour des raisons scientifiques, voici un cosplay de Shahdee.



Dragon Age Origins
Pile poil comme dans Mass Effect, il est possible dans ce magnifique jeu fantastique de conclure avec tous les personnages non-joueurs qui nous accompagnent (filles, garçons, elfes, nains, c'est openlupanar). L'ennui, c'est que les seuls moments d'intimité que laisse la quête palpitante qui conduit nos héros d'un bout à l'autre du monde, c'est les petites soirées au coin du feu. Entre amis. En bref, le joueur peut coucher avec son PNJ préféré, mais ça sera devant tous les autres PNJ, témoins forcés des transports.

-Vas-y retire ton soutif, fais pas ta pute.
-Ca me gêne, les cinq autres PNJ nous regardent.
-Bon tant pis, on va quand même coucher ensemble.
-Oh oui, Schlagenkiller83 !

Ride to Hell : Retribution


Dans une scène très fameuse de ce jeu qui ne l'est vraiment pas, le joueur tabasse un mec qui se montrait trop insistant avec une péripatéprostétipute. Une fois le combat terminé, le joueur se tape ladite pupute. Pas un mot, pas un regard. Juste du sexe de remerciement non tarifé offert par une professionnelle dont le visage restera impassible, à la grande honte du joueur.

Tatiana se demandait à quel moment elle avait perdu le contrôle de sa vie.


God of War 2

Entre deux dieux à trucider, Kratos s'arrête près d'une piscotte, où barbotent deux femmes en pagne. L'occasion rêvé de prendre du bon temps ? Peut-être, peut-être pas. On ne le saura sans doute jamais. Au moment crucial, la caméra se détourne pour nous montrer le Mannekenpiss qui fait ce qu'il sait faire de mieux, alors qu'on entend quelques gémissements et de mystérieux bruits métalliques. Comme lors des bagarres du jeu, il sera demandé au joueur d'effectuer quelques menues QTE, qui auront pour effet d'éclabousser la caméra.
No comment.

Mannekenpis and love.


Paper Mario



Dans la suite du jeu, on peut jouer la Princesse Peach, pour découvrir qu'un ordinateur pervers lui fait des avances… Il lui avouera même qu'il l'espionne sous sa douche puis réussit à la convaincre de se mettre à poil pour devenir invisible…

J'ai peut-être l'esprit mal tourné.


Duke Nukem Forever



Vous aurez l'occasion durant la partie de rencontrer un pastiche des jumelles Olsen, Mary et Kate Holsom. Plus tard dans le jeu, vous découvrirez qu'elles ont été victimes d'un enlèvement par les méchants aliens et qu'elles ont été violées par un arbre à fertilisation. Elles mettront au monde des petits monstres après avoir explosé.



Seaman

Ce jeu, déjà complètement pété à la base, permet d'élever un poisson à figure humaine. Quoi de plus naturel dès lors d'observer votre créature lorsqu'elle forniquera avec sa grosse tentacule introduite dans la crête sagittale d'une autre créature.

Rien que d'y penser, j'ai des frissons.


Beat'Em & Eat'Em

Le meilleur pour la faim ? Le but de ce jeu est d'attraper, la gorge ouverte et tendue vers le ciel, le sperme d'un homme, directement dans sa bouche.

Le rêve de tout gamer qui se respecte.

Hors catégorie



Vous pensiez que c'était tordu ? Vous n'avez encore rien vu…



Dans The Bacon Lettuce Biographies, vous avez la possibilité de devenir intime avec de la bouffe. Au choix, un paquet de viande de bœuf ou du thon. Le jeu vous propose d'intéragir avec ces morceaux de nourriture, découvrir leur personnalité pour peut-être avoir la chance de sortir avec.

Ce serait pas la première fois que tu sortirais avec un thon.

Pas autant barré que ce que vous propose Hatoful Boyfriend, un jeu unique dans lequel vous interpréterez une jeune fille romantique qui doit rencontrer, séduire et passer du bon temps avec … des oiseaux.

Mon mec, c'est trop un pigeon.



Dans Conception 2, on peut jouer un ado, à la recherche de l'amour d'une femme de femmes pour prendre du bon temps se reproduire et créer une armée. Voilà. Toutes les PNJ avec lesquelles vous aurez l'occasion de forniquer mettront au monde des soldats que vous pourrez utiliser pour les phase wargame du jeu. Sympa !

Avec des scènes érotiques du plus bel effet.


Et si cet article ne vous a pas fait disparaître toute esquisse d'envie libidineuse, n'oubliez pas votre viagra Street fighter.


Lucien



Sources images:
La photo du simulateur de baise vient de mirror.co.uk, si vous cherchez plus d'informations à ce sujet (pour des raisons scientifiques, bien évidemment). Le cosplay est de madame Oniksiya Sofinikum, merci Mini Néné. L'image du morceau de thon près des balançoires vient de kotaku.com, on les croit sur parole sans avoir testé le jeu

TEST - Astérix


Avec mon pote Marco on fait des soirées où ont fini des jeux. Des vieux jeux. Des jeux "retro" comme y disent. Cette soirée là, Marco tenait absolument à terminer un jeu arcade auquel il avait l'habitude de jouer à la piscine de la Chaux-de-Fonds dans sa jeunesse: Asterix. Comme la plupart des jeux arcades auxquels nous jouions enfant, nous n'avons vu que le premier stage. Par faute d'argent? Oui. Par faute d'argent seulement? Je ne vais pas m'engager ici dans une thèse complotiste reprochant au lobby des jeux d'arcades des années 80 d'avoir créé des jeux infinissables ou bâclés sur la fin, mais le jeux Astérix pourrait en être la preuve à lui tout seul.

Alors oui le jeu est beau, et oui il se joue à deux, mais malheureusement l’adaptation arcade de la célèbre BD franco-belge développée par Konami en 1992, n’est pas de la plus grande qualité. Pourtant c'est Konami qui est à l'oeuvre... Mais avec le temps j'ai appris que même les plus grands studios de développement succombent devant l'attrait mercantile d'une adaptation vite faite et mal faite, mais qui rapporte. Preuve en est le tout récent et tout autant décevant Teenage Mutant Ninja Turtles - Des Mutants à Manhattan du pourtant très bon studio Platinum Games, habituellement spécialiste en beat-them all. Et oui, c'est la monnaie qui dirige le monde, c'est la monnaie qui dirige la terre et qu'on le veuille ou non c'est comme ça on ne peut rien y faire. 



Vous traverserez donc un panel de quelques-unes des plus célèbres aventures - résumé très brièvement - de nos héros moustachus. Les sprites sont beaux, les animations nombreuses et toutes très réussies. Les ennemis seront principalement les romains, mais vous devrez également y affronter des égyptiens et autres pirates. Et le problème se trouve bien là, dans les affrontements. En effet, si les sprites sont beaux, ils sont également très gros, et ont se retrouvent très vite noyé dans une marée de personnages. Ajoutez à cela un peu de sucre en poudre, heu… non... la possibilité de taper son camarade, ainsi que des des hit-boxes imprécises et vous obtiendrez un gros capharnaüm. Il faudra également m’expliquer le sens des barres de vie des boss qui se réduisent plus ou moins vite selon leur couleur? Elles n’ont plus aucunes valeurs indicatives et donc plus aucunes utilité ou je me trompe?

De plus le jeu est punitif; mais d'une difficulté aucunement travaillée ou pensée. Une difficulté gratuite pour les développeurs, mais qui a coûté très chère aux petits enfants naïfs et à surtout à leurs parents. Dommage. Malgré quelques passages un peu moins beat them all et un peu plus plate-formes qui n’apportent rien, le jeu est terriblement linéaire. Dommage.

Note: C comme Astérix au pays du caca.
Mention: Je sais Lucien, ce test est court, mais le jeu est merdique et je n'ai rien à dire de plus.

Dimitri



TEST - Dragon Quest Heroes



Dragon Quest Heroes est le premier musô que j’ai terminé. Un musô est un style de jeu, proche du beat them all, se déroulant sur un champ de bataille. Vous y incarnez un ou plusieurs héros, votre but étant de décimer l’armée adverse. Divers évènements viennent ponctuer les scènes vous obligeant à opter pour telle ou telle stratégie. C’est très dynamique, très fun. J’aime. 

Je suis fan de la série Dragon Quest depuis toujours… parce que Akira Toriyama et parce que RPG. Comme beaucoup de petits européens je n’ai pu découvrir la série qu’avec le huitième opus. Mais quel plaisir! J’ai ensuite acquis quelques-uns des remakes - de très belle facture - sur Nintendo DS. Je ne les ai pas tous terminés, mais cela ne saurait tarder. A ce propos je vous invite à lire le test de Dragon Quest IV - L'épopée des Elus que j'ai rédigé il y a quelques semaines.



Voyant les images du jeu à sa sortie au Japon j’étais perplexe. En effet, comment regrouper  les personnages des différents jeux en un seul, sachant qu’ils viennent tous d’un monde différent. Sans vouloir vous casser la surprise, je vous annonce que la pilule passe assez bien. A la fin de l’aventure, vous pourrez même, si vous le souhaitez, approfondir la raison de la présence de chacun au travers de quelques quêtes annexes. Je ne m’y suis pas penché, mais j’aurais peut-être dû.

Vous aurez le choix d'incarner un personnage masculin ou féminin. Tous deux sont dotés des mêmes pouvoirs et sont soldats d'élite dans l'armée du pays. Le scénario est classique et proche de celui de Fly: Alors que monstres et humains vivent en harmonie depuis de nombreuses années, les monstres vont tout à coup se métamorphoser et attaquer les humains. Qui est derrière tout ça, à vous de le découvrir. Quoi?! Vous ne vous rappelez pas de Fly? Avec ses cheveux en bataille? Le Club Dorothée? Mais oui... En fait, Fly est un épisode de la série Dragon Quest paru en manga à partir de 1989 et adapté en série animée en 1991. L'éditeur français Tonkam a d'ailleurs corrigé le tir avec une réédition en 2007 reprenant noms et titre originaux: Dragon Quest: La quête de Daï.



Vous pourrez donc faire évoluer au final plus de dix personnages avec un système de crafting vous procurant toute la jouissance propre aux jeux de rôle classique. Il vous sera également possible d'acquérir de nouvelles attaques de plus en plus dévastatrices. Quel plaisir d'anéantir une horde d'ennemis en un coup, alors que quelques heures auparavant il vous était difficile de les battre un par un. De retour à la base, vous pourrez créer un groupe de quatre personnages qui seront présents sur le champ de bataille et entre lesquelles vous pourrez switcher à votre bon vouloir. De nombreuses heures de jeu en perspective...

Notons tout de même les déplacements qui sont assez lents, même si la présence de téléporteurs pâlie quelques peu à ce problème; on se retrouve un peu trop souvent à arpenter une carte vide à la recherche d'ennemis. Plus qu'un simple spin-off de la série culte, Dragon Quest Heroes annonce le début d'une nouvelle épopée qui, espérons-le, s'étendra sur de nombreux épisodes.

Note: A comme Akira Kurosawa.
Mention: On regrettera l’absence de mode on-line, qui devrait être corrigé dans le deuxième opus sorti la semaine dernière au Japon et qui a l'air des plus prometteur. Le système de "base-vaisseau" disparaît au profit d'un système de "map RPG-monde ouvert". Comme le jeu a bien marché en Europe, il est plus que raisonnable d'espérer une traduction française. On se réjouit! Et par la-même je viens de battre le record de la plus longue mention.

Dimitri




Sources images:

TEST - The Park



The Park est un jeu dont la vocation est de faire vivre une expérience émotionnelle forte : nous faire peur. Avoir les flopettes en jouant, peinard dans son canapé, c'est pas tous les jours qu'on me le propose alors quand l'éditeur me promet que je vais en avoir plein les mirettes, je suis faible et je le crois.



On prend en main une jeune veuve qui rencontre quelques menus problèmes psychologiques, qui va malencontreusement laisser son fiston, Callum, entrer dans un parc d'attraction fermé, juste avant la tombée de la nuit. Pas trop vache, l'ouvreur nous laisse entrer pour chercher notre rejeton, qu'on va passer deux heures à appeler en martelant la touche rond pour qu'il nous réponde et qu'on s'oriente par rapport à sa petite voix lointaine. On évolue comme ça, sur des rails, dans un environnement moche. Parfois, on peut interagir avec des vieux papiers chiffonnés qui traînent par terre, des peluches énuclées ou des attractions. Parce que malgré la situation un peu stressante d'avoir paumé notre fils dans un parc bien glauque hanté par un écureuil géant à yeux rouges et un mystérieux inconnu en haut de forme, il est scripté qu'on se tape toutes les attractions du parc. C'est le bon sens : la première chose que ferait n'importe quel adulte censé s'il perdait son fils à Disneyland, ce serait commencer par un petit Space Mountain. D'autant plus que les phases d'attraction sont parmi les scènes les plus ennuyeuses que j'ai rencontré dans un jeu vidéo : on est assis, on ne peut rien faire, à part se voir défiler dans un univers sombre et moche pendant dix minutes. Sans pouvoir interagir, interrompre l'action ou s'auto-énuquer. Finalement, en deux heures, on a fait le tour du Park, on n'a pas eu peur et on a rien pigé. Aucune explication concernant le dit écureuil ou l'autre type en haut de forme. Parce qu'en fait, The Park a été fabriqué par les créateurs de Secret World, un mmorpg orienté "enquête et complots", qui a le mérite d'être original et moche. Ça vaut la peine de mentionner celui-ci car le Park dans lequel on évolue est à la base une zone de Secret World, où on va en rencontrer un ennemi récurrent (ça ne veut pas dire qu'il nettoie les sols). Mais si on a jamais joué à Secret World (ce qui est notre cas à tous), on en sait rien. Et on comprendra rien à l'intrigue. Il a fallu que je cherche par curiosité l'explication du "scénario" pour que je découvre ce lien avec le scénario de Secret World. Un comble. Mais ce n'est pas tant pour le scénario que j'avais décidé de tenter The Park. C'était pour avoir les chocottes. Ca a un peu marché, mais pas trop. Des fois, l'environnement était flippant. Des fois, j'apercevais au loin la silhouette du type zarbi en haut de forme et c'était pas mal. Des fois aussi, je croyais qu'il y avait des touffes d'herbe qui apparaissaient et disparaissaient, mais c'était juste un problème sérieux de bugs.



Donc, malgré un contexte glauque inspiré par des valeurs sûres soit : un endroit flippant (le parc d'attraction détourné et parcouru de nuit, cf. The Killing Joke), une situation de base flippante (la disparition de son fiston, cf. Heavy Rain), un méchant flippant (un type avec un chapeau haut-de-forme, cf To Live and Let die), The Park n'a pas réussi à me faire peur. Est-ce que ça veut dire qu'on ne peut pas avoir peur durant un jeu vidéo ? Si vous faites un tour sur youtube, vous pourrez pourtant voir plein de types qui se sont filmés en train de jouer  à ce jeu et dont les vidéos ont eu beaucoup de succès : ils crient, ils sursautent et c'est rigolo. Moi aussi, j'ai presque un peu sursauté. Mais je n'ai pas eu peur. Il y a une grosse différence, devant un film ou un jeu vidéo, entre sursauter de surprise et avoir peur. Dans plein de films d'horreur, on nous fait sursauter : c'est l'effet "diable dans sa boîte". Tout va bien, et tout d'un coup bimbadaboum quelque chose apparaît et nous surprend. Comme dans cette scène de Resident Evil où un chien écorché fracasse une fenêtre. Comme dans cette scène de l'Exorciste où Regan vomi. On a tous sursauté. Mais c'était pas de la peur, c'était de la surprise.



La peur, elle est instaurée par une ambiance, un contexte. Dans le film L'Orphelinat de Bayona, une jeune femme commence à travailler dans un endroit chelou et angoissant. La scène la plus flippante du film, c'est quand elle entre dans une chambre, filmée depuis l'arrière et qu'elle ouvre un coffre à jouets. On ne voit pas ce qu'il y a à l'intérieur. La scène est calme, lente. Rien de brusque, pas d'effet sonore. Juste une femme dans une pièce, même pas fermée à clef. Et pourtant, grâce à l'ambiance insufflée durant le film, on sait que cet événement est central et on a peur pour elle, parce qu'on la sait vulnérable.



Tout ça pour en venir au fait que ce genre de peur, il est possible de le rencontrer dans des jeux vidéo. Dans Dark Corner of the Earth on arrive dans la ville d'Innsmouth pour enquêter sur la disparition d'un jeune homme. Les indigènes sont distants, froids et malsains. L'idée géniale de ce jeu était de rendre de plus en plus fou le personnage au fur et à mesure qu'il découvrait la vérité. On tentait donc de ne pas contempler trop lentement les tableaux cultistes ou feuilleter trop de pages des grimoires sectaires. Au fil de l'intrigue, on se retrouve sur une barque, en pleine nuit, pour rejoindre une île, le pic du diable, où se retrouvent les autochtones pour un rituel. En route, on voit des petites bulles apparaître autour de nous. Des poissons sautent dans notre barque. inoffensifs, ridicules, on continue d'avancer. Mais, alors, on constate que les bulles autour de nous deviennent de plus en plus nombreuses, et puis de plus en plus grosses. Il se passe rien d'autre et on arrive au récif. Mais là, rien qu'avec des bulles, le joueur a vraiment peur. J'ai pu discuter avec les deux autres personnes au monde qui ont joué à ce jeu et tous ont été marqués par cette scène. C'était pas grand-chose : des bulles. Pour dire qu'il en faut peu pour faire frissonner, si c'est bien amené.





Je pourrais encore citer la maison hantée de Vampire : Bloodlines, extrêment bien scriptée, où des portes qui se renferment suffisent à notre effroi, la sonnerie qui retentit dans l'école du premier Silent Hill et qui fait apparaître des enfants monstrueux, la progression dans le terrifiant Amnesia… C'est cette catégorie de peur qui me plait, opposée à celle des jeux où on redoute juste de voir débouler un ennemi parce qu'on est faible face à lui (Condemned, Alien Isolation, Dead Space,…). On pourrait me faire remarquer que je ne cite pas le parangon de jeu vidéo d'horreur : Resident Evil. C'est parce que Capcom a petit-à-petit complétement mis de côté le côté effroi. Qui peut prétendre avoir eu peur en massacrant des zombies sous le soleil africain de Resident Evil 5 ?







Bref, faire ressentir la peur à un joueur, ce n'est pas une histoire de scénario, de graphisme ou d'univers. C'est juste une question de sensibilité. Et The Park avait tous les outils en main pour nous faire frissonner. Mais il a foiré. Il a grave foiré.

Et toi, tu as déjà eu peur en jouant ?


Note : Z

Mention : Voyage plutôt à Innsmouth.

Lucien