RECIT - Âkêdo gêmu (arcade Game) 2/2

Alcado Gamu!!!
#lucienetdimitrijouentauxjeuxvideoaujapon



Comme promis, voici la suite (et fin) de notre sélection des jeux d'arcade découverts au pays du soleil levant. La liste n'est évidemment pas exhaustive tant il existe de jeux là-bas... L'un des premiers sur lequel nous avons jeté notre dévolu fut Taiko no Tatsujin Drummaster, un jeu de rythme (encore !) dont le gameplay est adapté des traditionnels et célèbres tambours de Kodo. Malgré la difficulté de se retrouver dans les menus en japonais, nous nous sommes bien fendus la margoulette à taper comme des sourds sur ces percussions. Le rythme effrenés des coups à effectuer avec les lourdes baguettes promet à l'adepte de ce jeu des épaules et des avants-bras en béton ! 

Les bornes d'arcade ! 

Comme dans la plupart des jeux de rythme, il faut frapper le plus dans le tempo quand la barre passe sur l'icône en question. 

Il existe même une version de voyage du jeu, pour te luxer les indexs en riant de bon coeur. 




Vu le temps, la passion et les yens dépensés, je ne peux décemment pas manquer de mentionner les innombrables jeux d'habileté (également connus sous le nom de “déplace la griffe et attrape la peluche/la figurine/le porte-clefs”). Encore merci à Dim qui m'a pécho une magnifique figurine de Trunks, sous les conseils avisés et gesticulés de l'employé de la salle d'arcade. Candide, je croyais qu'il s'agissait là des légendaires pachinko.



Le premier soir, nous avons dépensé le PIB du Malawi pour terminer le sympathique Luigi Mansion Arcade. Cette adaptation du jeu Game Cube de se joue à l'aide d'aspirateur, le rêve de tout vrai gamer. On avance comme sur des rails et lorsque les fantômes apparaissent, il 
faut les aspirer. S'ils se montrent retors, on peut les éclairer un coup ou tenter de les aspirer à deux (mais alors attention à ne pas croiser les effluves, comme le disait d'autres illustres chasseurs de fantômes). 

Qui n'a jamais rêvé de jouer avec un aspirateur ? 


Au passage, j'ai pu tracer une des cent choses que je devais faire avant de mourir en remportant un duel sur Street Fighter V contre un japonais en chair et en os. Comble du bonheur, j'ai pu utiliser pour cela mon perso préféré, Vega sous son vrai nom : Balrog. Pour ceux du fond qui ne le sauraient pas encore, au Japon les vilains de la saga Street Fighter ont d'autres noms (en fait, c'est en occident qu'on a les mauvais noms). À l'origine, le boxeur s'appelle M.Bison, l'espagnol à griffes s'appelle Balrog et le grand chef des méchants s'appelle Vega. Sagat, il s'appelle Sagat, personne ne l'embête, lui. Les gens respectent les boxeur thaï.

Mais au moment d'exporter le jeu, les américains ont eu peur que le nom de M.Bison donné au boxeur n'attise les foudres de Mike Tyson (dont le perso était inspiré). Ils ont commencé leur méli-mélo et c'est ainsi que les noms ont été changés. 

Entre deux salles d'arcade, il y avait toujours moyen de se faire aussi un petit Pokémon Go. 



Ce qui semblait être le gros carton, c'était Dissidia Final Fantasy. Un jeu de bagarre en ligne, qui met en scène un héros tiré de chaque épisode de Final Fantasy (Cloud, Lightning, Squall, etc...). C'est en tout cas la borne que nous avons le plus souvent vue dans les salles. 


Pour promouvoir Dissidia, des portraits grandeur nature de ses héros, dédicacés. 




Voici le dernier jeu d'arcade que nous avons terminé avec mon acolyte : Walking Dead Arcade. Ce joli jeu de tir nous proposait de survivre et tenter de sauver le maximum de copains en utilisant une arbalète comme un Darryl Dixon amateur. Le gameplay de ce jeu de tir, grâce à cette arme insolite, était des plus original : pas question de flinguer à tout va car le rechargement est très lent et il sied de bien viser car seuls les tirs en pleine tête sont efficaces. Durant quelques scènes, notre avatar troque ses carreaux contre divers ustensiles qui permettent de défourreiller plus joyeusement. Une chouette surprise. Petit bonus : si vous regardez attentivement la photographie ci-dessus, vous remarquerez qu'en attendant notre tour de jouer, Dim s'entraîne au mouvement de recharge de l'arbalète. 

L'arbalète dans toute sa splendeur.

Lucien.

RECIT - Âkêdo gêmu (arcade Game) 1/2

Alcado Gamu!!!
#lucienetdimitrijouentauxjeuxvideoaujapon



Lors de notre périple au Japon, nous avons eu l'occasion avec le facétieux Dimitri d'écumer les salles d'arcade de Tokyo. Des heures durant, nous avons fait engloutir aux bruyantes bornes des dizaines de milliers de yens, pour notre plus grand bonheur. Bâtis sur plusieurs étages, poussant partout, peuplés d'une faune de tout âge, ces salles sont de véritables temples du jeu vidéo. Nous vous avons parlé de l'addictif Dragon Quest Battle Scanner, sur lequel nous avons passé beaucoup d'heures, voici une première sélection de six bornes d'arcade particulières ou étonnantes.




Certainement une des plus étranges que nous ayons croisé, la borne Kantai Collection est adaptée de la série animée éponyme mettant en scène de jeunes filles voluptueuses et des portes-avions. Notez l'usage d'un petit gouvernail pour manier son esquif.



Une des premières choses qui a attiré mon attention en regardant des joueurs s'amuser sur MaiMai, c'est que les adeptes de ce jeu de rythme utilisent des gants pour y jouer. J'ai tout d'abord pensé que c'était pour des raisons hygiéniques. En effet, le concept du jeu est de faire glisser ses petites mimines sur l'écran à toute vitesse, en suivant des flèches et autres indications. Mais après avoir essayé le jeu, j'ai découvert la vérité : ils portent des gants parce que ça brûle terriblement la peau de faire glisser ses mains pareillement ! 
Pour vous faire une idée de ce jeu, rien de tel qu'une vidéo :







L'étage « retro » du game center d'Ikebukuro. Au moins, là-bas j'étais en terrain connu. 




Un autre jeu de rythme, moins survolté et plus envoûtant basé sur la licence Final Fantasy : Theatrhythm All-Star Carnival. Après avoir sélectionné l'épisode de notre choix, il fallait se laisser bercer par un medley des thèmes de celui-ci, d'environ dix minutes, pendant lesquels une petite bande de héros combat des monstres emblématiques, pour les aider, il faut toucher les boutons des bonnes couleurs avec le bon tempo. 




Mushiking : The King of Beetler. Aussi hallucinant que cela puisse sembler, il s'agit bien d'une simulation de combat de cafards dont le gameplay est basé sur le shi-fu-mi. Tout comme Dragon Quest Battle Scanner, la borne distribue des cartes à collectionner au vainqueur, qui pourra réutiliser son cafard (et ses caractéristiques propres) lors des combats suivants. 



Les magnifiques bornes multijoueurs de Mario Kart GP DX.




Dans la veine des jeux d'arcade « à cartes », voici Dragon Ball Heroes Arcade. Le joueur reçoit des cartes parmi les 800 à collectioner lors de chacune de ses parties, et il peut utiliser ses combattants en faisant glisser ses cartes sur le panneau de la borne. 

La prochaine fois, je vous parlerais d'un jeu de tir avec arbalète, de celui où le pad est un tambour de Kodo, de celui où on joue avec un aspirateur et peut-être même le jeu de tir sur un bateau pirate...

Lucien

CINEMA - Régie Cid

Vous vous attendiez comme moi à la suite du compte-rendu sur le périple de Lucien et Dimitri au Japon, et bien je m'en excuse d'avance, cette semaine nous parlons cinéma... Ce contre-temps est principalement dû a des raisons multiples et variables allant du travail à la famille, en passant par la classification dans ma collection des nombreux jeux ramenés du pays du soleil levant, ainsi que la Virtual Boy que j'ai dû tester ce qui m'a laissé hémiplégique pendant quelques jours. Face à cet amas d'impératifs m'est apparu l'espoir d'un sujet succinct et ayant un lien avec le monde des jeux vidéo lors du visionnement hebdomadaire de Point barre - édition pixel.

Tant de naïveté... Je ne savais pas à quoi je m'exposais. 
Le récit de mon malheur bientôt sur le blog.

C'est effectivement avec un grand plaisir que j'a pu découvrir la présentation d'un court-métrage Régie Cid réalisé par deux anciens camarades - et néanmoins amis - de l'école d'art, j'ai nommé Arthur Bourquin et Benoît Schmid. Si je me permets de vous en parler aujourd'hui, c'est que cette réalisation, tout en abordant un sujet social sensible, rend un bel hommage aux monde du jeu vidéo. Si le film s'inspire principalement des click 'n play des années nonante, surtout de ceux en FMV (pour full motion vidéo) qui nous présentaient des personnages et des décors filmés puis numérisés très grossièrement, il propose également de brefs hommages à des genres comme le beat 'm all. Si vous souhaitez en savoir plus sur le style FMV, j'avais abordé le sujet dans le test de Her Story. Ici le tour de force ne se limite pas à un simple hommage. En effet ce sont les codes du jeu vidéo à part entière qui y sont sollicités afin de proposer au spectateur un film à la narration originale et efficace. C'est également avec subtilité que les réalisateurs jouent avec l'aspect vidéoludique tout en faisant soudre de temps à autre une narration cinématographique plus classique. Le constraste est surprenant et fonctionne plutôt bien. Mais qui sont ces petits loustics qui nous proposent ce chouette film?



Commençons par le plus petit des deux, car Benoît est très grand. Arthur est un type super. Il revendiquait à l'époque l'influence d'Akira Toriyama dans son travail de bande-dessinée, c'est vous dire si c'est un bon type. Arthur avait été très touché par la lecture de MW d'Osamu Tezuka, un manga en deux tomes que je lui avais prêté à l'époque. En effet, étant très friand des mangas des années soixante et septante avec des auteurs tel que Shigeru Mizuki, Yoshihiro Tatsumi ou Masahiko Matsumoto, j'avais beaucoup apprécié qu'un camarade de classe, étudiant la bande-dessinée, partage avec moi une reconnaissance de la valeur des anciens mangakas à une époque où les mangas modernes avaient déjà fortement envahi les librairies francophones. A l'époque Arthur participait à un fanzine collectif dont je peine à me souvenir du nom. Le concept du zine consistait en une ville avec des héros que les auteurs pouvaient faire vivre selon leur bon vouloir. Une bonne idée qui ouvrait la porte à divers rencontres ou autres interactions entre les différents personnages  Arthur m'avait alors impressionné en créant, à l'occasion d'une exposition du collectif, rien de moins qu'un jeu vidéo reprenant certains habitant de la ville ainsi que la borne d'arcade qui allait avec. Arthur a également été coloriste pour Buche, le bédéiste. Peut-être l'est-il encore?

Parlons maintenant de Benoît Schmid qui est un autre très bon type. Nous avons passé de nombreuses heures côte à côte aux leçons de dessin de modèle vivant. En plus d'être un bon dessinateur et réalisateur, Benoît est un excellent musicien très prolifique. Pour ma part je l'ai longtemps écouté sous ma douche grâce à un disque qu'il avait auto-publié sous le pseudonyme de Georges Michel. L'idée: traduire en français les grands hit à la manière de Google Traduction, puis les chanter. C'est très drôle. Les deux artistes ont  produit de nombreuses oeuvres intéressantes et je vous encourage donc à arpenter les réseaux sociaux à la recherche de toutes leurs productions. Vous ne pourrez qu'être surpris en bien!

C'est assez chouette de voir ce que mes camarades de l'école de bd deviennent. Si quelques-uns ont choisi comme moi la voie de l'enseignement, d'autres se sont aventurés sur des chemins plus sinueux et souvent avec un certains succès. Je pense à celle dont le nom apparaît une dizaine de fois au générique de Ma Vie de Courgette, ou à celle qui vend ses photos à de grandes boîtes, ou encore à celui qui fait du dessin de presse et que l'on traite d'antisémite. Bref, merci Benoît, merci Arthur, grâce à vous j'ai pu me replonger dans ces années bénies d'école d'art, où, entouré de gens passionnés, gentils et guidés par leur rêve, rien ne comptait à part dessiner.

Dimitri

P.S: Au cas où la vidéo ne s'afficherait pas correctement, voici un lien. Ici.

TEST - Dragon Quest Monster Battle Scanner

Dulagone Questuuu!!!
#lucienetdimitrijouentauxjeuxvideoaujapon





Tandis qu’en Suisse les salles remplies de bornes d’arcade ont tout simplement disparues, celles-ci sont pléthores au pays du soleil levant. Nantis de cartes afin de dénicher ces hauts lieux d’amusement, nous avons bien vite compris que tout répère était inutile : loin des petits repères sombres hantés par des ados épars qu’on pouvait trouver jadis chez nous, les salles d’arcade au Japon s’affichent de loin, sont fréquentés et fréquentes. On tombe dessus sans le vouloir dans tous les quartiers qu’on visite (Shibuya, Ikebukuro, Shinjuku, Akihabara).






Enthousiastes mais sobres, nous prenons d’abord le temps de jeter un œil à chacune des bornes d’arcade afin de choisir judicieusement celle sur laquelle nous jeterons notre premier dévolu. Entre les jeux inconnus (Luigi Mansion Arcade) et les jeux très bizarres (une simulation de combats de cafards), voici qu’apparaît ce que nous pensons d’abord être un shooter dans l’univers de Dragon Quest.

Malheureusement, notre connaissance du japonais écrit étant nulle, nous n’avons aucune idée de ce qui nous est offert, impossible de se diriger dans les menus, alors on farfouille, le flingue-tête-de-dragon en main.



Et puis, soudain, la révélation.

Ce jeu n’est pas un shooter mais un jeu de cartes à collectionner. On progresse dans différents stages, on affronte différent monstres et à la fin d’un parcours, on peut capturer l’un des monstres défié. Celui qu’on a obtenu s’imprime sur une carte que nous vomi la borne d’arcade. Et lors de la prochaine partie, la tête de dragon permet de scanner le QR code de cette carte pour jouer avec notre nouveau monstre.



C’est beau, c’est marrant, c’est innovant, c’est Dragon Quest et on se prend tellement au jeu qu’on y joue plusieurs heures trois soirs de suite. Selon la puissance du monstre capturé, on découvre que les cartes ont plusieurs formats. On progresse bien, on attrape à peu près le tiers des monstres en jeu et on trouve le chemin dans ce labyrinthe de signes japonais pour aller combattre un boss.



Mais, sans connaître le japonais, on se retrouve coincés, condamnés à faire sans cesse les mêmes niveaux. On pense comprendre que certains monstres possèdent des sortes de cartes au trésor qui pourraient nous ouvrir la voie à de nouveaux niveaux, mais on ne pige pas comment les enclencher. C’est donc le cœur lourd qu’on abandonne tout espoir de terminer nos collections ou le jeu. Dragon Quest Battle Scanner gardera donc le secret de son écran d’accueil.



Et puis, dans l’avion, soudain tout s’illumine : on aurait pu jouer l’un contre l’autre, faire s’affronter nos équipes. Dommage de pas y a voir pensé plus tôt… Faudra bien conserver nos cartes d’ici au prochain voyage !



Ce jeu est sorti en 2015 au Japon uniquement, cette relative ancienneté explique le fait que nous ne l’ayons trouvé que dans deux salles d’arcade à travers Tokyo. Et à part deux suisses illetrés, personne ne semblait s’y intéresser.

Note : vu que chaque partie coûtait 100 yens et qu'on obtenait une carte à la fin de chaque partie, je peux estimer la note de ce jeu sans peine : 5200.
Mention : dans la peau d'un analphabète.

Lucien