TEST - Dragon Quest IV : L'épopée des élus



Ha... Dragon Quest... ou "Dlagon Questu!" comme disent nos amis nippons. Une série qui m'a surtout fait rêver, plus que j'y ai joué. Et oui, le premier opus de la série a avoir été traduit dans nos contrée n'étant que le huitième épisode: L'Odyssée du Roi Maudit, sur Playstation 2 en 2006. A cette époque j'avais cessé de jouer depuis quelques années déjà, mais j'avoue avoir fait une entorse à la règle après m'être aperçu qu'enfin un épisode de cette inaccessible série que je n'avais pu qu'admirer dans les pages de Player One durant toute mon enfance, avait été traduit en français. Le même élan s'est donc tout naturellement produit en moi en 2008 à la sortie de Dragon Quest IV: L'épopée des élus sur Nintendo DS. Je n'avais pas DS, je ne jouais plus aux jeux-vidéo depuis de nombreuses années, mais j'ai tout de même acheté le jeu.

T'avais qu'à le faire en jap.

J'ai d'ailleurs acheté toutes les adaptations de la série sur DS. Comme ça, sans réfléchir.  Je ne roulais pourtant pas sur l'or à l'époque, mais j'avais tellement attendu ce moment... J'aurais pu y jouer en japonnais à l'époque: j'avais les adaptateurs, je connaissais les lieux où me procurer les jeux imports... mais non. Sûrement par peur de revivre la frustration ressentie sur Zelda 2: The Adventure of Link, The Battle of Olympus, Castlevania 2: Simon's Quest et tous les jeux avec un léger aspect RPG qui n'étaient qu'en anglais et dans lequel le scénario est un point important. C'est que j'aime quand l'histoire me prend par la main, sans effort, et la langue est le vecteur principal pour cela. J'ai donc patienté et j'en ai été récompensé. Le jeu est sorti sur Famicom en 1990 et en 1992 au USA sous le nom de Dragon Warrior IV

Une première adaptation a été réalisée pour la Playstation en 2001 est n'est sortie qu'au Japon. Cette version proposait des graphismes retravaillés, une nouvelle bande-son, un point de vue différent avec la possibilité de zoomer et la possibilité de dialoguer avec le reste de l'équipe à tout moment, afin de savoir ce qui d'après eux est le mieux à faire pour la suite de l'aventure. L'adaptation PSX est développée par le studio Arte Piazza, qui sera également à l'oeuvre sur le portage Nintendo DS. Pour l'occasion, le gros des graphismes et de la musique de la version Playstation ont été conservés. Une traduction plus fidèle vient enrichir l'épopée bien qu'à ce propos, toute les version non-japonaise restent censurée de quelques allusions sexuelles... Quelle bande de petits coquins ces japonais. Il y a d'autres différences tout de même: un point de vue légèrement plus en hauteur, il n'est plus possible de zoomer et la tragique disparition de la possibilité de parler avec ses compagnons.




Et je ne comprends absolument pas pourquoi les développeurs ont choisi de supprimer les dialogues à l'interne. Surtout que le jeu est plus que punitifs pour celui qui aurait dû arrêter sa partie pendant quelques semaines. En effet, et c'est la pour moi le seul défaut du jeu, il vous sera parfois difficile, principalement dans la partie finale, de savoir quel chemin prendre. Vous êtes tout à coup laissé à l'abandon et vous n'aurez pour indices que des dialogues à la sauvette avec des personnages quelconques. Vous allez donc passer des heures à vagabonder sans savoir qu'à ce moment de l'aventure, il fallait dormir dans une l'auberge d'un village précis afin de déclencher un rêve. Ou pire, à refaire tous les donjons pour trouver le seul coffre qu'il fallait fouiller deux fois car il avait un double fond... Bref je n'insiste pas, car ce problème était récurent aux jeux de rôle de l'époque, mais le dialogue à l'interne présent sur la version playstation était un bon moyen d'y rémédier. Notons que les deux remakes sont dotés d'un chapitre supplémentaire mettant en scène Psaro, le Sephiroth d'Akira Toriyama dans son design.

Ben c'est normal de passer des dizaines d'heures sur un RPG.

Vous me direz que ce temps de vadrouillage n'est pas perdu, qu'il nous permet d'augmenter le niveau des personnages. Oui, mais je n'ai plus le temps et j'ai donc parfois jeté un oeil  sur la soluce afin de faire comme si je parlais à mes compagnons de voyage. J'ai tout de même passer une bonne quarantaine d'heure sur le soft. Quarante heures de bonheur. Par où commencer? Il y a au Japon un éternel débat entre ceux qui sont plus Dragon Quest et ceux qui sont plus Final Fantasy. Pour ma part, je me croyais plus Final Fantasy. En même temps je n'avais joué qu'à cette série qui a été introduite plus tôt sur notre continent. Mais après avoir pu me lancer totalement, grâce à la traduction, dans un Dragon Quest, j'ai été conquis. La personnalité des héros est travaillée de manière à rendre les personnages singulier, drôle et attachants. Ragnar, le chevalier à l'armure rose en est l'exemple. Les différents récits sont constamment teintés d'une petite touche d'humour des plus agréables. L'épopée des élus nous propose l'originalité d'une approche par chapitre. En effet, vous commencerez le jeux en jouant chacun des personnages individuellement à une époque différente. Pour le dernier chapitre, vous incarnerez le héros, qui retrouvera petit à petit les différents personnages qui se joindront à votre quête pour former l'équipe finale. En théorie scénaristique on doit appeler cela "une alternance des points de vue avec focalisation externe". C'est d'ailleurs le point de vue adopté par Lucien pour son roman Fable: La quête de l'oiseau noir. Quoi? Vous ne saviez pas que Lucien de lucienetdimitrijouentauxjeuxvideo.com a publié un roman?!




Un univers immense, de l'héroïque fantaisie décalée comme on en fait plus depuis que la bande-dessinée Donjons s'est arrêtée. C'est du très bon, on attend la suite avec impatience! Au bord d'une bière partagée avec mon collègue néanmoins ami et écrivain, j'ai cru comprendre qu'un livre dont vous êtes le héros était en chantier ainsi qu'un... J-RPG! Au vue de l'ampleur de l'univers que Lucien Vuille a su nous faire percevoir en seulement un livre, cela laisse présager du très très bon matos. Hein quoi? Dragon Quest IV: L'épopée des élus? Jouez-y il est trop bien. Simplement. 

Note: A comme Akira Toriyama.
Mention: Un big up à Akira Toriyama San.




Sources images:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à poster vos commentaires!