COLD GAME - Odin Sphere Leifdrasir



Vous avez fini un jeu impossible dans des conditions incroyables et personne ne vous croit ? Vous êtes férus du 100% et être le seul à avoir connaissance de votre classement ne vous suffit plus? Faîtes appel à nous. Dans Cold Game nous vous interrogeons sur vos exploits vidéoludiques et révélons au grand jour ce que vous avez fait dans l'ombre...

1) D'après nos informations, vous avez terminé le jeu Odin Sphere Leifdrasir avec 100% des trophées. Confirmez-vous ces faits ?

Tout à fait et ce malgré le fait que je viens de dire dans l'article sur Titan Souls que je ne consacre plus de temps au 100%. Mais dans le cas d'Odin Sphere Leifdrasir c'est différent, car s'il vous faudra une quarantaine d'heures pour terminer la trame principale du jeu, il ne vous faudra que dix petites heures supplémentaires pour terminer le jeu avec tous les trophées. On est donc loin des 160 heures passées sur Ni no Kuni... De plus, une grande partie de ce temps supplémentaire est consacrée à l'obtention des différentes fins propres au studio Vanillaware. Le scénario du jeu étant d'après moi le point fort du jeu, ce n'est donc pas du temps perdu puisque vous en apprendrez plus sur le devenir des différents personnages.

2) Déclinez votre prénom, âge et profession.

Dimitri de LucienetDimitrijouentauxjeuxvidéo.com, bientôt papa.

3) Pouvez-vous décrire en quelques mots ce jeu, pour ceux qui ne l'auraient pas connu ?

Odin Sphere Leifdrasir est un jeu développé par Vanillaware, un studio que j'aime d'un amour particulier qu'il faudra que je prenne le temps de décrire dans un article. J'en ai déjà un peu parlé en introduction du test de Child of Light, mais Vanillaware, à une époque où tous les studios s'évertuaient à échaffauder les premiers balbutiements des jeux en 3D, se sont quant à eux appliqué à produire une 2D d'une qualité exceptionelle: des grands sprites, des décors fantastiques, une animation à la manière du papier découpé qui fait sont effet. Autant d'éléments qui font de Vanillaware un studio tout à fait particulier. Ajouter à cela des choix de gameplay surprenant, mixant différents types de mécaniques qui n'ont à priori pas grand-chose à faire ensemble. Par exemple dans Dragon's Crown, un beat 'm up médiéval fantastique à la manière des jeux Dungeon & Dragon de Capcom, vous aurez la possibilité en usant du stick analogique droit, de gérer un pointeur vous permettant de diriger le maraudeur et ainsi lui ordonner de crocheter telle ou telle serrure.

A propos d'Odin Sphere, le jeu est sorti tout d'abord en 2007 au Japon, USA et en Europe. Je tiens à le préciser, car tous les jeux de Vanillaware n'ont pas connu le même sort et sont parfois restés cantonnés à l'archipel nipponne. Le scénario vous propose d'incarner successivement cinq personnages clés du destin du monde médiéval-fantastique d'Erion en proie aux guerres entre les différents peuples et, selon la prophétie, sur le point de vivre une apocalypse. Vous vivrez ainsi le même scénario cinq fois de suite vu par des yeux différents. Une idée originale renforcée par l'existence d'un menu vous permettant de comparer à tout moment les différentes timeline des personnages et de pouvoir revivre ainsi les moments clés se déroulant simultanément; une manière efficace de véritablement mettre en valeur un scénario de qualité.

De beaux graphismes, un bon scénario, une bande-son agréable, Odin Sphere a tout pour être un chef-d'oeuvre. Au niveau du gameplay, c'est l'aspect expérimental propre au studio qui parle, avec les qualités que cela implique, mais également les défauts. Dans le monde d'Erion, chaque être vivant est constitué de Phozons. Vous récupérerez donc à la mort de chacun de vos ennemis, un certain nombre de phozons qui vous seront utiles pour faire évoluer votre personnage. Vous pourrez tout d'abord débloquer de nouveaux coups et compétences assimables à certaines combinaisons de boutons. A vous donc de choisir les coups les plus adaptés aux différents ennemis que vous allez affronter. Mais ce n'est pas là le seul moyen de de faire évoluer votre personnage. Bien entendu, il évoluera grâce aux points d'expérience acquis lors des combats. Dernier moyen d'augmenter la resistance et les aptitudes de votre personnage: manger. Et oui vous pourrez tout au long de votre aventure récolter divers aliments. Un cuisinier privé sera même à votre disposition pour vous concocter des plats si vous lui amenez les bons ingrédients. Autant de mécaniques propres aux J-RPG qui cassent parfois l'intensité scénaristique. En effet, le temps qu'on prend  à grignoter un petit truc avant d'afronter un boss dont vous souhaitez vous venger depuis des années, peut effectivement réduire légèrement l'intensité dramatique mise en place...

4) Pouvez-vous nous expliquer les circonstances de cet événement ? En quelle année cela s'est-il commis ? Étiez-vous seul au moment des faits ?

J'ai profité de la sortie du remake en juin 2016 sur PS4, pour me replonger dans cette aventure à laquelle je m'étais déjà frotté lors de sa sortie en 2007 sur PS2. A l'époque je jouais moins qu'aujourd'hui, mon esprit étant totalement occupé par les études de bande-dessinée auxquelles je m'adonnais alors. Le manque de temps  m'avait ainsi poussé à mettre le jeu de côté pour finalement ne jamais y revenir. Dans mon souvenir, le jeu souffrait également d'une monotonie un peu pesante due à un système de combat un peu trop simpliste. Un défaut corrigé à l'occasion de la récente refonte. En effet, les développeurs ont associé l'expérience acquise sur Muramasa: The Demon Blade, et ont ainsi pallié presque entièrement à l'un des seuls points faible du jeu. Oui... car les phases de combat restent malgré tout un poil répétitif. Mais le scénario passionant comble facilement cette lacune. Notez que pour les puristes, le remake propose de jouer à la version classique.

5) Vous souvenez-vous précisément du moment où le jeu s'est terminé ?

Si j'ai parcouru tout le jeu de manière raisonnable en y accordant une heure par-ci, une heure par-là, je me suis par contre laissé totalement submergé par la frénésie du 100% pour les dix dernières heures que j'ai effectuées d'une traite. J'ai donc terminé le jeu vers les 3 ou 4 heure du matin. Un soir de juillet. Seul dans mon salon.

6) Avez-vous rencontré une difficulté particulière à un moment donné du jeu ?

Pas spécialement, les centaines d'heures gaspillées durant mon adolescence devant des J-RPG m'ont enseigné le comportement à adopter afin de ne pas être bloquer face à un boss trop puissant: crafting régulier et aux bons endroits, adaptation régulière de l'équipement, fouille systématique de nouveaux lieux, sont autant de réflexes indispensables à la bonne marche d'un J-RPG. 

7) L'idée de renoncer à votre crime, d'abandonner vous a-t-elle traversé l'esprit ?

Non. Que du bonheur.

8) Avez-vous confié à quelqu'un de votre entourage avoir terminé le jeu Odin Sphere Leifdrasir avec tous les trophées ?

La première personne à qui j'ai fait part de cet exploit est mon pote Xiao avec qui j'avais bu un verre alors que je venais de commencer l'aventure et à qui j'avais fait alors part de mon enthousiasme. Quelques semaines plus tard et au lendemain dudit exploit, j'ai pu partager ma fierté autour d'un repas organisé avec Xiao pour le remercier d'un cadeau qu'il m'a offert. En effet, mon ami ayant retrouvé quatre jeux SNES en boîte et comme neuf, et connaissant mon récent et envahissant élan nostalgique, a eu la généreuse idée de me les offrir. Xiao est, à l'instar du Dalaï-Lama, bon et sage.

9) Éprouvez-vous des regrets suite au terminage dudit jeu ?

Non. Que du bonheur.

10) Avez-vous reçu de l'aide extérieure, conseils d'un proche, consignes sur internet ?

Non... Ha oui pour les quelques compétences disséminées dans les stages et que je n'avais pas réussi à trouver en raison d'un manque d'assiduité dans mes fouilles systématiques. Et oui... on a plus vingt ans...

11) Avez-vous un souvenir particulier d'un moment clef durant ce crime, une scène, un combat qui vous a marqué ?

Il y a plusieurs moments marquants dans ce scénario. Le génie de l'auteur, Georges Kimatani, consiste justement à utiliser le changement de personnages pour jouer avec l'opinion que l'on se fait  des différents protagonistes; un personnage que vous incarniez au début de l'histoire et auquel vous vous étiez attaché, pourra alors se révéler ne pas être celui que vous croyiez. Un système qui donne lieu à plusieurs rebondissements marquants. 

12) Comment avez-vous connu la victime, dans quelles circonstances avez-vous commencé ce jeu ?

Je me souviens avoir vu le jeu bradé en 2007 sur cédé.ch. J'ai ensuite lu quelques tests, mais ne disposant que d'un budget très très restreint à l'époque, je n'en avais pas fait directement l'acquisition. Le jeu m'était resté en tête, et ce n'est que quelques semaines plus tard, en me rendant à nouveau sur le site de vente en ligne que j'ai craqué suite à la découverte d'une seconde baisse de prix. J'avais donc acquis ce chef-d'oeuvre pour le prix dérisoire à l'époque de 29 CHF. Je ne sais pas pourquoi tout mes jeux préférés se sont toujours retrouvés bradés dans les bacs...

13) Qu'est-ce qui vous a particulièrement plu dans ce jeu ?

Comme je l'ai dit plus haut, il faudra que je m'applique un jour à décrire tous ce qui alimente mon amour pour Vanillaware.

14) Pourquoi avez-vous souhaité y jouer jusqu'à la fin ?

C'est sans aucun doute la volonté de connaître le fin mot de l'histoire.

15) Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Merci Vanillaware.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à poster vos commentaires!