Pour m'accompagner dans ce test, j'ai choisi faire appel à un consultant sportif de renom : B.S du fanzine de hockey Sporting Kimie, un journal mensuel hand made qui depuis une quinzaine de numéros nous fait vivre l'actualité du hockey sur glace avec un regard tout à fait différent des platitudes auxquelles les commentateurs sportifs nous ont habitués. Pour consulter leur blog cliquez ici.
On commence dans l'ordre chronologique avec NHL 95, auquel nous nous attellerons sur émulateur. C'est le premier opus NHL auquel j'ai joué et je garde le souvenir d'avoir passé de très bon moment sur ce jeu dans ma jeunesse. Après un « EA sport, it's in the game », qui me plonge instantanément dans une intense nostalgie, la magie fut brusquement coupée par le thème musical du jeu...
La seule et unique musique de ce jeu est horrible, répétitive et agaçante. De plus, elle n'est présente que dans les menus. Je me suis alors revu seul dans ma chambre, mon visage boutonneux éclairé par la lumière de mon écran cathodique, bercé par les bruits de pucks digitalisés résonnants dans une patinoire qui, mis à part le fameux mec au synthé propre aux patinoires nord-américaines, semblaient terriblement vides.
L'argument pour convaincre mon acolyte de participer à cette rétrospective vidéo-ludique de la licence NHL était la suivante : « On se fait une saison, et on boit des bières. » Car si B.S est incollable pour toutes les questions de hockey sur glace, plus encore si l'on parle de joueurs scandinaves, il a en revanche de grosses lacunes pour ce qui est des jeux-vidéo. En effet, s'il a eu la chance de jouer à Pong à l'âge de huit ans, il n'a par la suite prolongé l'expérience que par une ou deux parties de Super Mario Bros en plus de trente-cinq ans d'existence.
- Alors, t'as choisi quelle équipe pour la saison ? Lui demandai-je.
- J'ai réfléchi et on va prendre les Canucks .
C'était sans compter le fait que dans le mode saison de NHL 95, il n'y a aucun intérêt à choisir son équipe... Hé oui, curieusement votre position sera celle d'un spectateur qui peut cocher dans le calendrier les matchs auxquels il veut assister, et dans lesquels il peut choisir de diriger telle ou telle équipe.
A cette frustration s' ajoute : un puck aux allures de ballon de rugby, une maniabilité approximative et une confusion persistante induite par le fait qu'il est très pénible de distinguer qui a le puck de qui ne l'a pas...
Bref, les deux ou trois bières déjà ingurgitées à ce moment nous ont sûrement poussé à abandonner ce jeu en mentionnant qu'il s'agissait bel et bien d'un jeu de merde.
NOTE : un C et 2 minutes plus 10 pour méconduite.
C'était sans compter le fait que dans le mode saison de NHL 95, il n'y a aucun intérêt à choisir son équipe... Hé oui, curieusement votre position sera celle d'un spectateur qui peut cocher dans le calendrier les matchs auxquels il veut assister, et dans lesquels il peut choisir de diriger telle ou telle équipe.
A cette frustration s' ajoute : un puck aux allures de ballon de rugby, une maniabilité approximative et une confusion persistante induite par le fait qu'il est très pénible de distinguer qui a le puck de qui ne l'a pas...
Bref, les deux ou trois bières déjà ingurgitées à ce moment nous ont sûrement poussé à abandonner ce jeu en mentionnant qu'il s'agissait bel et bien d'un jeu de merde.
NOTE : un C et 2 minutes plus 10 pour méconduite.
Mention : Superbes logos des équipe en pixel art.
C'est donc sans aucun scrupule que nous passons à NHL 2005 sur PS2. Et là le changement est direct : la célèbre phrase d'introduction d'EA est récitée par une grande star du hockey dont j'ai oublié le nom.
Après avoir sélectionné l'équipe des Canuks, nous nous lançons directement dans le mode saison. Cette fois-ci la sélection de l'équipe à un sens. Nous découvrons également qu'il est possible de simuler les matchs afin de ne pas prendre un mois pour finir une saison.
Je rappelle aux lecteurs qui n'ont pas lu la première partie de ce test, que je partage cette expérience vidéo-ludique avec un expert en hockey sur glace, B.S du fanzine de hockey Sporting Kimie, dont les expériences de gamer frôle le zéro absolu.
Pour y remédier je décide d'empoigner le manuel, et en récitant une à une les manipulations à exécuter, je me retrouve catapulté dans la fin des nineties, début des années 2000, époque à laquelle les simulations sportives souffraient d'une volonté de trop réalisme. Je veux dire par là qu'il y avait tellement de coup proposés, qu'il nous aurait fallut plusieurs soirée pour les maîtriser tous ...
Après avoir récité religieusement deux pages du manuel à voix haute, et qu'en relevant la tête j'ai pu constater que mon collègue était parti chercher des bières, je lui ai dit que même dans les jeux de bastons il n'y a pas autant de coups à mémoriser et que la maniabilité du NHL 2015 devrait être beaucoup plus instinctive. On décapsule nos breuvages et c'est parti.
Très vite impressionné par l’aisance dont B.S fait preuve dans la manipulation de la manette, je suis surpris que ce soit lui qui marque le premier but. Nous utilisons directement la fonction instant replay, qui était déjà présente dans le 95, pour admirer la performance et là surprise. En effet, nous constatons que le buteur était, et de manière flagrante, hors-jeu au début de l'action.
Hé oui, malgré un bond immense au niveau des graphismes et du dynamisme, il semblerait bien que les hit-box soient restées les mêmes du NHL 95 au 2005 . Car si le corps du joueur a passé la ligne bleue, mais que la canne et le puck reste de l'autre côté, le software considère que le joueur n'a pas passé la ligne car la canne fait partie de la hit-box. En résumé, l'ordinateur considère le joueur comme un bloc comprenant le corps et la canne.
Bref, on s'en fout c'est un à zéro ! Après avoir gagné ce match et quelques autres, l'effet des bières troublant notre concentration, nous subissons quelques défaites. Face à cet obstacle et aux vues de l'heure déjà bien avancée dans la nuit, nous choisissons de simuler les prochains matchs. Après une dizaine de résultats ainsi générés par l'ordinateur, nous constatons une grave chute dans le classement. Pour remédier à ceci je propose à mon camarade de tenter de faire "glitcher" le jeu. En gros, un "glitch" est un bug du jeu que l'on utilise pour tricher.
Avec le recul et une fois l'effet de l'alcool dissipé, je pense que "glitcher" n'était pas le bon mot. Une "corruption" de l'ordinateur serait plus propice à notre démarche. En effet, nous avons gagné bien plus de match simulés en commençant par jouer le match, puis en le quittant avant la fin, avant de simuler à nouveau le match. Grâce à ce petit "cheat", nous nous qualifions sur le fil pour les playoffs face à Detroit qui ont terminés premier de la conférence.
Après les avoir éliminés au meilleur des sept matchs nous échouons face au Sharks de San José qui gagnerons finalement la Coupe Stanley. C'est donc en état d’ébriété et légèrement transpirant (surtout les mains) que nous terminons cette première soirée de test, bien convaincu qu'en 2015 nous gagnerons la Coupe Stanley.
Note: un C avec 2 minutes de pénalité pour coup de canne.
Mention: Un mode saison qui prend enfin un sens.
Dimitri
Dimitri