Un soir, Dim est venu
chez moi et, sur mes terres, il m’a battu à un épisode célèbre
de la série de jeux vidéo très éclectique Kunio-Kun. Sa victoire est déjà un petit événement en soi pour tous ceux qui ont
connaissance de ses performances en versus playing. Mais ce qui est
encore plus surprenant, c’est que malgré sa victoire, amplement
méritée car Dim maitrisait parfaitement les techniques de ce jeu
Kunio-Kun, Dim ne sait absolument pas qui est Kunio-Kun ni de quoi je
parle dans ces lignes.
Jusqu’à présent, Dim
croit m’avoir vaincu à la régulière à World Cup sur NES, un jeu
que tous les trentenaires occidentaux ont croisé un jour ou l’autre,
même fugacement durant leur existence. Ce petit gredin m’a en fait
battu à l’un des épisodes, le plus célèbre en Europe, de la
série des jeux avec Kunio-Kun pour héros.
Mais qui est ce filou de
Kunio-Kun ? Au Japon, il s’agit d’un des piliers du jeu
vidéo, rien que ça, incarné par Kunio, un petit voyou à la coupe
banane des sixties (les amateurs de manga en auront vus des paquets
de douze dans GTO ou Yuyu Hasuko pour les plus éclairés). En
Europe, Dim n’est donc pas un cas isolé, Kunio est complétement
inconnu, alors que des millions de joueurs ont joué avec lui.
Toi-même, tu as certainement joué avec Kunio, sans le savoir…
En 1986 Nekketsu Kõha
Kunio-Sun (Kunio, le malabar impétueux) sort dans les salles d’arcade japonaises. Kunio va venger
son petit pote maltraité par des voyous en allant tous les latter.
Pour cela, il se déplace dans quatre directions, saute, donne des
coups de pieds ou de poing. Il affronte ainsi des vagues d’ennemis
successifs. Un nouveau genre est né, le beat’em all. En occident,
le jeu est rebaptisé Renegade. Un maxi succès, mais toute trace de
Kunio et de la culture japonaise est effacée. En 1990, une version
game boy est développée, toujours avec Kunio en vedette, cette
fois-ci en SD.
Adapté en occident,
toute trace de Kunio est de nouveau gommée. Pour être certain de
faire un carton, on utilise une autre licence qui fonctionnera très
bien et Nekketsu Kõha Kunio-Kun : Bangai Rantõ Hen devient…
devient… Double Dragon.
La suite de la série
Kunio Kun sur SNES deviendra Street Gangs chez nous. Mais Kunio ne
fait pas que tabasser des jeunes, il fait aussi du sport. Du
balle-camp des familles dans Dodgeball (dispo sur PS4, ne me demandez
pas pourquoi, parfois la vie n’a aucun sens) et, vous l’aurez
peut-être compris, du football.
Ainsi,
le légendaire Nintendo World Cup sur NES, icône des jeux 8bits, est
un jeu issu de la série des Kunio-Kun : Nekketsu Kõkõ
Dodgeball Bu : Soccer Hen (Club de Balle-Camp du Lycée Impétueux). On peut défoncer les joueurs
adverses qui gisent alors au sol, trébucher sur des pierres énormes
et réaliser des coups spéciaux à faire pâlir Marc Landers.
Tout ça pour dire qu’en
cette sympathique soirée ludique avec Dim, après avoir remporté un
épique Suisse-Grèce sur ISS Deluxe et concédé un match nul sur
Jimmy Connors, je ne peux décemment pas m’avouer vaincu sur
Nintendo World Cup si mon adversaire, malgré sa victoire, ne savait
même pas à quoi il jouait.
Lucien
Je me vois dans l'obligation d'intervenir en conclusion de l'excellent article de mon comparse. Car Lucien a omis de mentionner la flagrante défaite qu'il a subit lors de cette soirée sur Super Tennis. Je ne contesterai pas la domination écrasante de Lucien sur moi dans le domaine du Versus fighting. Je n'entrerai pas dans les détails, mais Lucien a réussi entre autre à me battre à Street Fighter V avec une seule main... et oui ça fait mal... Mais je pense pouvoir lui tenir tête dans d'autres styles de jeux... les jeux de tennis notamment. En effet, j'ai eu pendant de nombreuses années une Game Boy dans mes toilettes avec le jeu Tennis. J'ai acquis ainsi une certaine expertise qui se retrouve utile dans Super Tennis, le gameplay étant pratiquement similaire. Donc désolé Lucien, mais tu ne battras jamais à ce jeu. N'essaie même pas.
Dimitri
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