TEST - The Legend of Zelda: Majora's Mask 3D



La Nintendo 64 est une console qui me tient particulièrement à coeur. J'en avais fait l'acquisition en avant-première suisse, car certains magasins vous proposaient de payer à l'avance et de recevoir la console environ six mois avant les autres. C'était alors les balbutiements de la précommande, ou "pré-co" comme disent les jeunes. Si je me suis tout d'abord atteler à récupérer les cent vingt étoiles de Mario 64, c'est parce qu'il fallait attendre Zelda 64! C'est comme cela que nous appelions le magnifique épisode de la saga qui est The Legend of Zelda: Ocarina of Time. En effet, mettez-vous en situation: depuis The Legend of Zelda: A Link to the Past sorti en 1992 sur Super Nintendo et The Legend of Zelda: Link's Awakening paru sur Game boy une année plus tard, il n'y avait plus eu de jeux Zelda. Imaginez donc la frénésie lorsqu'en 1998 sortit le premier jeu Zelda en 3D. Je me souviens qu'à l'époque il y avait eu une véritable ruée sur le jeu. J'avais dû faire plusieurs magasins pour en trouver. Mais quel plaisir de se replonger dans le monde d'Hyrule!


"J'ai acheté la Nintendo 64 seulement pour Zelda 64."
Un jeune à la fin des années 90.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque deux ans plus tard, en 2000, quand je me rendis au magasins pour faire l'acquisition du nouvel épiode The Legend of Zelda: Majora's Mask. En effet, je m'y étais bien entendu rendu le jour de la sortie et m'attendais à une cohue devant la caisse. Mais rien de tout cela. Je me suis avancé vers le vendeur, lui ai demandé s'il lui restait des nouveaux Zelda. Il m'a répondu que oui et est allé le chercher. La frénésie générale était redescendue, mais personnellement j'étais tout autant excité dans le bus du retour en observant l'emballage. Car oui, pour moi l'emballage dans les Zelda est important. Ce sont même deux choses indissociables. Je me souviens, j'avais sept ans et mon frère cinq. Un adulte souhaitait nous offrir un jeu Nintendo, mais nous n'avions aucune idée de la valeur qualitative de chaque jeu. Le vendeur sortait de la vitrine tel ou tel jeu selon nos demandes. Et je ne sais plus pourquoi, mais à un moment il a sorti la cartouche de Zelda de sa boîte. La cartouche étant dorée, nous avons été, mon frère et moi, totalement subjugués et avons immédiatement et d'un accord commun choisi ce jeu. Nous ne nous étions pas trompés, mais Nintendo nous avait clairement mis la puce à l'oreille.

Ainsi, j'ai tout naturellement donné une attention particulière à l'emballage de The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Si il y avait bien une différence, elle n'était pas marquante: les boîtes en carton publiée par Nintendo avaient toutes sur un des bords une illustration en vert à l'effigie du jeu. Cette fois-ci elle était jaune, mais la cartouche était similaire aux autres. Décevant... Je reviens donc au moment où venant tout juste de faire l'acquisition de The Legend of Zelda: Majora's Mask, j'observais, heureux, l'emballage du nouvel opus. A première vue, Nintendo avait marqué le coup en cassant le graphisme générale des boîtes Nintendo 64. Pas de bords verts ou jaunes, mais une belle boîte. Avec de l'encre dorée. Magnifique. Je l'ouvre. Et oui! La cartouche est dorée!







Non pas que je sois fasciné par tout ce qui est doré, mais j'ai éprouvé un grand plaisir à revoir matérialisé le mythe qui est lié à cette série. Pour ce qui est de Majora's Mask en particulier, pourrait-on dire qu'il est le premier épisode à casser avec le mythe matriciel qui avait fait les beaux jour de la série? En effet, si The Legend of Zelda: Ocarina of Time était l'adaptation en 3D de The Legend of Zelda sur NES, avec les huit temples, dont celui de l'eau, du feu, etc..., The Legend of Zelda: Majora's Mask propose lui une toute nouvelle configuration. Il y a également environ huit temples, c'est vrai, mais beaucoup moins bien définis. Le monde est divisé en quatre parties, chacune liée à un élément - forêt, eau, glace et terre - et à un peulple - respectivement Mojo, Zora, Goron et Garudo. A vous de trouver le moyen d'obtenir le masque sacré caché dans chacune des parties. Car dans cet épisode ce sont des masques que vous chercher. Un principe qui devient géniale lorsque vous pouvez revetir les masque habités par d'anciens guerriers Goron, Zora ou Mojo et ainsi en prendre l'aspect et les caractéristiques. Mais pourquoi donc se lancer à la recherche de masques? Le jeu est la suite directe de The Legend of Zelda: Ocarina of Time, chose assez rare dans la série pour être signalée. Link ayant enfin réussit à pécho la princesse, la délaisse pour se lancer dans un voyage initiatique afin de savoir qui il est vraiment. Ce qui est assez étrange. Ca fait des plusieurs épisodes qu'on se donne la peine de réunir nos deux toutereaux et quand on y arrive Link décide d'aller aux champignons... 

Mon interpréstation personelle, sans homophobie facile, est que Link doit être en train de se questionner sur son orientation sexuelle. Peut-être se dit-il que jusqu'à présent il portait un masque... Cessons ici toute insinuation comme quoi, à l'instar de Moby Dick, Majora's Mask serait un éloge à l'homosexualité, et continuons. Arpentant donc la forêt, Link rencontre Skull Kid, un jeune homme portant un masque. Ce dernier étant pourvu de mauvaises attentions, vous transportera dans le monde de Termina, qui est menacé d'être écrasé par une lune géante d'ici à trois jours. Ici encore une autre idée géniale des développeurs qui est de proposer un compte à rebours pour terminer accomplir votre tâche qui sera d'empêcher la lune invoquée par Skull Kid de réduire à néant le monde de Termina. Heureusement vous aprendrez le chant du temps qui vous permettra de naviguer à votre guise dans les trois journée. Vous vous réveillerez ainsi sans cesse le même matin, à l'instar de Bill Murray dans le film Un jour sans fin.

Mais alors c'est pas plutôt Majora's Mask qui aurait dû s'appeler Ocarina of Time!?

Si preuve a été faite que le jeu casse avec la ligne classique de la série, il en est de même pour l'esthétique du jeu. En effet, les developpeurs ont choisi de dôté l'histoire d'un ton angoissant, énigmatique et quelque peu Tim Burtonesque. Les développeurs ont-ils pensé que les joueurs des premiers épisodes approchaient maintenant la vingtaine et qu'il fallait faire hérisser les quelques poils qui avaient poussé depuis? Je n'en sais rien, mais j'ai le souvenir d'avoir été fasciné pas le changement de ton. Le cri de Link quand il met un masque, cette lune terrfiante qui ne cesse de s'approcher, un Zora musicien qui meurt dans vos bras,... sont autant d'éléments inhabituels venant de la part de Nintendo. Mais quel plaisir de voir la firme de Kyoto se lancer dans l'élaboration d'un jeu plus mature.

Parlons maintenant du jeu et plus particulièrement de son adaptation sur 2 et 3DS sorti en février 2015. Les principales différences entre les deux versions tout d'abord. Les sauvegardes ne se font plus via le chant du temps, mais auprès de statues. Si la plupart des changements sont plutôt anecdotique, un boss qui change légèrement ses attaques, un personnage qui vous répondra autre chose,... la plus grosse amélioration se situe au niveau du gameplay. En effet, le double écran de la Nintendo DS permet au menu de rester ouvert et d'accéder rapidement via l'écran tactile, aux différents inventaires. Car il est vrai que c'est là un des seul reproche que l'on pouvait faire à The Legend of Zelda: Majora's Mask. En effet, si le concept des masques est excellent, il induit un changement de masques fréquent et donc un temps dans l'inventaire encore plus long. Il l'était déjà avec The Legend of Zelda: Ocarina of Time, quand il fallait jouer souvent de l'ocarina ou changer les flèches de glaces pour les flèches de feu. Si le studio Grezzo, en charge de l'adaptation sur 3DS, a tout mis en oeuvre pour simplifier cet aspect, le défaut persiste légèrement.




Pour continuer avec le gameplay, il est similaire à celui de The Legend of Zelda: Ocarina of Time et est très bon. Possibilité de cibler et locker les ennemis, sauts automatiques,... A la composition c'est Kōji Kondō, l'homme qui à géré la bande originale des épisode précédent ainsi que Super Mario Bros. et Donkey Kong Country. On ne peut que s'incliner devant le talent du Monsieur qui a créé la plupart des thème qui ont bercés notre enfance.

Note: A comme A Link to the Past.
Mention: A noter que le jeu sur N64 était un des seuls à requérir l'Expansion Pak. Vendu séparément. Ha mais c'est pour ça qu'ils en ont vendu moins que The Legend of Zelda: Ocarina of Time...

Dimitri



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