TEST - Titan Souls



Titan Souls est un de ces petits jeux indé comme je les aime: un gameplay et des mécaniques simples mais efficaces, des références aux pilliers de l'histoire vidéoludique auxquels nous nous sommes frottés durant notre enfance et une durée de vie raisonnable, voir plutôt courte. Je te vois, toi hard-core gamer, en train de geindre devant ton écran:

- C'est vraiment une tarlouze ce Dimitri, j'en étais sûr! Il joue qu'à des jeux de fiottes!

Je vous laisse le choix de votre jugement, mais j'avoue que de temps à autre il m'est agréable de jouer à un jeu court. Nous avons vieilli, nous avons des responsabilités et notre temps de jeu a diminué. Si cela ne m'empêche pas de m'attaquer parfois à des mastodontes genre J-RPG et compagnie, je ne peux m'y atteler que par bribes, ce qui peut-être frustrant lorsqu'un jeu vous propose une durée de vie d'au minimum cinquante heures. Je me retrouve vite à traîner deux mois sur le même jeu... Bref. Des petits jeux comme Titan Souls me permettent d'avancer petit à petit, une demi-heure par-ci trois quart d'heure par-là, pour finalement terminer le jeu assez rapidement. Cependant, et je parle ici précisément de Titan Souls, pour ceux qui ont des heures à perdre, le jeu, une fois terminé, s'empresse de vous proposer un challenge plus corsé et autrement chronophage.

Pour ma part la folie du 100% m'a quitté presque totalement et ce, essentiellement pour des raisons de temps. Je privilégie la découverte et l'immersion. Désolé donc de décevoir les hard-core gamers, mais le dernier 100% que j'ai fait c'était Ni no Kuni et après 160 heures de jeu, je m'en suis sorti avec un mal de dos que j'ai mis des mois à soigner et une tension avec ma copine qu'il a également fallu prendre le temps d'apaiser. Voilà, je me suis confié,  je suis soulagé, passons au jeu. Titan Souls est sorti en avril 2015 et est développé par Acid Nerve dont c'est le premier gros titre. Acid Nerve c'est deux mecs de Manchester, Mark Foster et David Fenn, qui collaborent avec d'autres personnes dans le monde selon les projets. Et c'est un bien chouette petit jeu qu'ils nous ont pondus là!



Le jeu commence de manière énigmatique: vous vous réveillez dans un monde désert au  milieu de ruine. C'est ici la première grosse référence au studio Ico, qui sera suivie de prêt par une deuxième, cette fois-ci plus proche de Shadow of Colossus, lorsque qu'il vous faudra arpenter ces terres désolées afin de trouver les titans et de les battre. Il est cependant difficile de reprocher au studio Acid Nerve une référence à une des clés de voûte de l'histoire des jeux vidéo qui sont les productions du studio Ico. Car si le choix d'une forte évocation a été fait, il peut être pris comme un hommage, sur lequel les développeurs ont travaillé pour y ajouter leur propre originalité. Et si l'on devait faire un reproche à tous les jeux qui s'inspirent d'Ico ou de Shadow of Colossus... Au niveau des mécaniques il vous est proposé une roulade d'esquive qui, en maintenant la touche enfoncée, vous permettra de courir. Avec le second bouton il vous est possible de tirer. En effet, vous êtes en possession d'une flèche. Oui une seule. Une fois la flèche tirée, vous pouvez la faire revenir à vous en maintenant le bouton de tir. Une mécanique originale qu'il vous faudra étudier de manière approfondie afin de venir à bout de certains titans.

Une maniabilité agréable et efficace qui tient donc sur deux boutons. Pour ce qui est de l'aspect graphique, qui fait cette fois-ci plus référence à The Legend of Zelda: A link to the Past avec un point de vue du dessus, c'est du pixel art de bonne facture qui nous est proposé là. En plus il y a même une scène de pluie comme dans l'introduction du troisième épisode de Zelda - elle m'a tellement fait rêver cette scène de pluie -... Les décors sont bien réalisés, bien qu'une étendue un peu plus vaste aurait été la bienvenue. Les quelques énigmes qu'ils vous faudra parfois résoudre pour accéder au boss se révèlent anecdotiques et auraient méritées d'être plus poussées. Leur rôle sera finalement plus dans la continuité d'un hommage aux jeux vue du dessus de notre enfance.




Notons qui si le jeu est en pixel-art, les boss sont en 3D. C'est plus ou moins bien caché, mais ce petit manque de cohérence est cependant à relever, même si cela ne nuit en rien au plaisir d'analyser le moindre mouvement de votre ennemi afin de lui infliger le coup fatale. En effet, il ne vous faudra le toucher qu'une fois. Quelle bonne idée de ne pas avoir fait un hommage au concept du sac à PV. Vous savez ces boss dont vous avez compris le mouvement, qui ne vous touche plus, mais que vous mettrez tout de même encore vingt minutes pour le battre. Pour comprendre la stratégie nécessaire à l'élimination de chacun des boss il vous faudra pourtant mourir, puis réessayer, puis mourrir, puis réessayer,... C'est ce que l'ont appelle communément le "die and retry". C'est tendance depuis Super Meat Boy. Enfin ont le faisait aussi quand on était petit, sauf qu'on recommençait le jeu à chaque fois... On était fous quand même...

Note: A comme "Ha oui, cette fois c'est bon j'ai compris..."
Mention: Un big up pour le track Forest Song composé, comme toute la bande originale, par David Fenn, l'un des deux membres du studio Acid Nerve. La totalité de la bande originale est disponible sur le bandcamp du compositeur.

Dimitri





Source image cover:




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à poster vos commentaires!