TEST - Streets of Rage



Aussi loin que je me souvienne, le premier beat them all auquel j’ai joué est Kung Fu sur NES. Ça tombe bien, il est souvent considéré comme le premier représentant de ce type de jeu. On y jouait avec mon frère, mais chacun son tour, car le jeu ne permettait le deux joueurs simultanés. Pour trouver un souvenir de jeu en simultané, je dois revenir à Double Dragon II. J’y jouais chez mon pote Chree. C’était cool. On pouvait ramasser des objets au sol et tabasser les méchants punks à coup de batte. D’ailleurs c’est vrai, pourquoi les méchants des beat them all étaient principalement des punks? Ils sont pas méchants les punks en vrai. Je pense que les développeurs voulaient plutôt jouer sur le préjugé d’un punk drogué, donc en manque, donc prêt à tout pour avoir sa dose, donc violent.

Le jeu souffrait du principal défaut propre à bon nombre de beat them all: la répétition. Vous devrez vaincre sans cesse les mêmes ennemis dans des décors qui varient à peine. Bon je suis un peu dur, mais mon ami Marco pourra en témoigner. Nous cherchons régulièrement des jeux jouables à deux; nous nous frottons ainsi tout naturellement à un grand nombre de beat them all. Et fort est de constater que les beat them all de cette époque ne présentant pas cette platitude symptomatique ne font pas légion. Et Streets of Rage ne fait pas exception à la règle.

Le classique passage en ascenseur.

Paru en 1991 sur Mega Drive et développé par Sega, le jeu est cependant très soigné graphiquement. Il faut dire qu’on fait les blazés avec Marco. On est là, posés sur notre canapé, on a accès à tous les jeux, et on se les bouffe à l’aide de save states. Pas très respectueux pour des passionnés. Mais toi qui nous lit, sache que le jour où nous trouverons une perle qui sort du lot, nous saurons la mettre en avant et lui offrir tout l’amour qu’elle mérite. Preuve en est le test de Pocky et Rocky, que nous avons terminé grâce à la cartouche originale et que nous avons failli recommencer plein de fois car Marco voulait le finir à tout prix à 100%. Il faut savoir que Marco possède un détecteur interne de bon jeu. Je m’explique. Prenez un jeu et jouez-y avec Marco. Si le jeu est nul Marco souhaitera très rapidement passer au suivant. Si vous l'interroger sur ce jeu, il ne s’en souviendra même pas. Par contre si le jeu est bon il va se transformer - un peu à l’instar du Berserk - en machine à finir les jeux à 100%. C’est pratique, mais chronophage.

Streets of Rage souffre également d’une difficulté mal dosée entre des boss que vous ne devrez pratiquement pas toucher si vous avez su conserver vos attaques spéciales et un boss de fin pratiquement invincible, principalement parce que vos attaques spéciales ne  sont plus disponibles dans le dernier niveau. Car oui il y a des attaques spéciales. Je ne vous l’avais pas dit? Vous incarnez des policiers “freelance”, plus fort et plus cool que les autres policiers. Des ex-policiers pour être précis, qui ont démissionnés pour pouvoir démonter la gueule des méchant sans avoir à rendre de compte à leurs chefs. Vous aurez le choix, il est important de le souligner, entre trois personnages: le blond musclé - classique du genre -, le black baraqué et la miss qui brise des nuques tout en souplesse. Soulignons donc la volonté totalement avant-gardiste des développeurs de proposer au joueur d’incarner une femme et un afro-américain. On est loin d’un Double Dragon qui vous propose de choisir entre la fiotte blonde et la fiotte brune toutes deux viriles et musclées. Bravo Sega!



Les attaques spéciales consistent en une salves de missile lancée par les véhicuels de la police qui vous aide à vaincre le syndicat du crime faisant régner la terreur sur la ville. Comme souvent dans les vieux beat them all, vous avez la possibilité d’un super coup qui vous fera perdre de la vie à chaque utilisation. Terminons sur la note la plus positive: la musique. Une bande-son vraiment cool composée par Yūzō Koshiro. Si comme moi vous n’aviez jamais mis un titre de jeu vidéo sur le compositeur Yūzō Koshiro c’est aussi: Sonic the Hedgehog, Actraiser 1 et 2, Shinobi, Batman Returns, Super Adventure Island et Shenmue. Sachant que cette liste n'est pas exhausive je vous conseille de vous intéresser au bonhomme.    

Note: C comme coup de poing
Mention: Un big up pour la musique du Round 2 - Inner City, qui est d’autre part le générique de la très bonne émission de Radio Kawa: Les démons du Midi qui parle de musique de jeux-vidéo. A podcaster de suite!

Dimitri



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