DIMITRI FANTASY COLLECTION EP.1 - La TV Sony Bravia avec PS2 intégrée.


Je m'appelle Dimitri. Depuis deux ans maintenant, je suis atteint d'une maladie incurable: la collectionnite. J'arpente ainsi brocantes, vide-greniers et marchés aux puces afin de sauver vos jeux vidéos d'une fin prématurée et de les empêcher de sombrer dans l'oubli éternel. Voici le récit de mes péripéties.

Bonjour, bienvenue dans la rubrique Dimitri Fantasy Collection, dans laquelle je présenterai quelques objets vidéoludiques qui constituent ma collection. Les objets sont plus ou moins rares, mais il y a très peu de pièces d'une grande rareté. C'est que j'ai commencé la collection trop tard et qu'il devient très dur de trouver de belles pièces en brocante; la frénésie vidéoludique du retrogaming s'est généralisée. J'ai une anecdote à ce propos. Je commencerai souvent la rubrique par une anecdote partageant ainsi l'ambiance particulière du milieu de la collection. Je me rendais donc dans une brocante dont l'enseigne est connue et fondée par l'abbé Pierre. Depuis un certain temps je sentais que quelque chose avait changé dans leur politique quant aux jeux vidéo. Jusqu'ici tout était mis en vrac et les prix étaient établis selon l'ancienneté de la console: jeux N64 3.-, PS2 3.-, PS3 5.-,... Et un jour, cette impression s'est concrétisée. Premièrement, en entrant je vois un Legend of Dragoon sur PS1 en vitrine à 50.-... Comme le jeune que je ne suis plus, je me dis: "What!?". Le jeux était en allemand. Bon, je continue à avancer et là je vois des jeux NES en boîte. Je demande au responsable de m'ouvrir la vitrine et et lui demande les prix. Le tout variait entre 30.- pour les jeux en loose et 60.- pour les jeux en boîte. Il m'a dit qu'un monsieur avait presque tout acheté. Il avait laissé un Blade of Steel en boîte complètement défoncé pour 60.-. On est loin des 3.- habituel. Je me balade un instant et je vois qu'une personne achète le jeu de hockey sur NES. Complètement outré par la spéculation approximative appliquée par la société à but caritatif, je décide de m'en aller. C'est simple: c'est moins cher sur e-bay. Au moment d'enclencher le contact, je vois l'acheteur qui sort du magasin et je décide de sortir d'aller lui faire une petite morale du genre: "Si tu leur achètes les jeux plus cher que sur internet ils vont spéculer sur n'importe quoi sans rien y connaître." Et cela n'a pas manqué. Pendant les mois qui suivirent, j'ai pu admirer des jeux PS2 anodins mis en vitrine et dont les prix variaient entre 8.- et 12.-. J'ai compris que la vague de spéculation était terminée quand ils ont rempli un grand panier avec les jeux PS2 accompagné de la mention: "Tout à 1.-." 

60.- pour un bout de carton déchiré alors que le jeu est 15.- en loose sur le net... (photo tirée d'internet).

L'acheteur en question s'appelle Bruno. Nous en avons profité pour parler un long moment de nos collections, des brocantes, etc... Nous nous sommes revu pour faire des échanges et il m'a montré une partie de sa collection dont la majeure partie est au Portugal. Bien. Fini pour l'anecdote, passons à l'objet du jour qui est, je pense, l'un des plus rares de ma collection. Il s'agit de d'une TV Sony Bravia, modèle KDL-22PX300, qui a pour particularité de contenir une PS2 dans son socle. Le tout fonctionne et je l'ai acquis pour la somme de 60.-. J'ai eu beaucoup de mal à l'estimer, car je n'ai rien trouvé sur le net. A l'heure où j'écris cet article quelqu'un vend le même modèle pour 900.- (lien qui va sûrement disparaître très vite). Si je ne pense pas qu'il la vendra à ce prix, je ne l'aurais pas estimé à un prix si élevé. Je précise ici, et je le préciserai régulièrement, que je ne collectionne pas pour revendre. Je revends parfois des doubles, mais je n'aime pas tellement ça. Bref. Tout d'abord, je voulais l'utiliser comme TV de bureau, mais au vue de l'estimation... j'hésite un peu. Voici quelques photos. Veuillez m'excusez pour la poussière.


Un design singulier de la console qui s'éloigne totalement de la PS2 originale.


Le système d'ouverture me paraît en revanche assez fragile. Il s'ouvre en appuyant le petit bouton en bas à droite.

Voilà. Je ne sais pas trop quoi dire du plus si ce n'est qu'il existait quelque chose de différent avec la Super Famicom au Japon. J'attends surtout vos commentaires pour en apprendre plus sur les objets présentés, en découvrir de nouveaux et faire la connaissance de collectionneurs passionnés.
EPISODE 2
Dimitri




Source image: Trader Games

TEST - Tiny Barbarian DX



Pour une fois, le blog Lucien et Dimitri jouent aux jeux vidéo va publier le test d'un jeu le jour même de sa sortie! Incroyable !!! Alors oui le jeu est sorti en avril 2013 sur PC... mais la version Switch sort bel et bien aujourd'hui.  Du moins au USA. Pour ce qui est d'une sortie européenne, je n'ai pas eu de nouvelles... affaire à suivre. De toute manière la Switch n'est pas zonée. Bref, si j'ai pu écrire ce test aujourd'hui, c'est parce que les éditeurs du jeu, Nicalis, ont eu l'amabilité du m'envoyer une clé de téléchargement quelques jours avant la sortie du jeu - une petite larme coule sur la joue de Dimitri, car un éditeur lui a envoyé une clé, comme à un testeur pro - afin que je puisse me frotter à cette production des studios StarQuail. La comparaison avec le testeur professionnel s'arrête malheureusement ici, car durant les trois jours qui m'étaient impartis pour finir le jeu et vous présenter une review complète, j'avais planifier une petite virée en famille... Conscience professionnelle oblige, j'aurais dû tout annuler et rester chez moi, mais non. J'ai eu beaucoup de plaisir à me faire des petites balades familiales au soleil, avec ces magnifiques lumières et couleurs d'automne. Et quand tout le monde faisait la sieste, j'ai pu me faire une petite partie de Tiny Barbarian DX, grâce à la transportabilité de la Switch. C'est vraiment cool de pouvoir prendre sa console partout avec soi. Bon personnellement la Switch en mode transport, ça me fait des fourmis dans les mains, mais ça doit être l'âge. Je n'avais curieusement jamais entendu parler de ce soft et c'est à l'aveugle que je m'y suis lancé.

Le mode de jeu horde qui fait également office d'intro. Une intro comme je les aime, une intro faite de pratiquement rien, mais qui participe grandement à la narration.

Et je dois dire que j'ai été surpris en bien. Après un écran titre vraiment cool, je me suis senti porté par le ton épique de la musique. Et dans ce jeu, de la musique électronique épique, vous en serez servi. Indéniablement la bande-son est un des points forts du jeu. Tout du moins pour ceux qui aiment la chiptune, car en discutant avec diverses personnes comme Lucien, j'ai constaté que les amateurs de musique de jeux vidéo retro ne sont pas si nombreux que je le croyais. Musique chiptune, graphisme 8 bits, vous me direz: encore un de ces jeux qui rend hommage aux jeux de l'époque de la NES. Et oui. A l'instar d'un Shovel Knight (dont vous pouvez lire le test ici), Tiny Barbarian DX prend ce qu'il y a de mieux dans la ludothèque NES pour le sublimer et vous proposer un jeu de qualité. Non pas que les jeux de l'époque étaient de mauvaise facture, mais il faut avouer que bien souvent la difficulté y était mal évaluée portant les stigmates de l'arcade et des pièces à faire dépenser. Les contraintes techniques de la machine limitaient également les studios de développement. Bien normal donc de voir des développeurs contemporains réaliser le jeux qu'ils ont toujours voulu voir enfant.

Yaaaah!!!

Je précise ici que le jeu est sorti presque une année avant Shovel Knight et qui si les similitudes sont flagrantes, l'approche est toutefois très différentes. Les références tout d'abord. On quitte le côté un peu enfantin de Ducktales ou Super Mario Bros. 3. pour se référer à des jeu plus matures comme Golden Axe ou Ghouls 'n Ghosts. Ici, pas de place aux nombreuses histoires d'amours de Shovel Knight; vous incarnez un barbare musclé qui va sauver une princesse en petite tenue. Le trailer qui sent la testostérone en témoigne:


Si un certain ton parodique est employé dans cette présentation, l'approche est tout a fait sérieuse. Là où Shovel Knight a décidé de prendre le meilleur de certains jeux pour créer un jeu dynamique et innovant, Tiny Barbarian DX reste très classique. Les aficionados de jeux retro ne seront donc pas perturbés par le gameplay proposé. En revanche, le jeu va se démarquer de ses prédécesseurs par un level design aux petits oignons et une difficulté qui va crescendo proposant au final un challenge très relevé. Rien d'étonnant lorsque l'on connaît la ligne éditoriale de Nicalis qui peut se résumer en deux mots: difficile et addictif. Ceux d'entre vous qui se sont frotté à The Binding of Isaac comprendront. On meurt, on ressaie, on re-meurt et on ressaie... on sent qu'on est pas loin de réussir, que ce soit dans les phases de plateforme ou contre les boss qui proposent également de beaux défis.

Pas de références à Mario... pas si sûr...

Les graphismes en pixel-art sont de qualités et gardent le côté "anonyme" propre au jeux d'antan. En effet, le héros n'a pas de visage à l'écran, mais reste cependant très expressif grâce à la qualité des animations. A l'époque, il fallait regarder sur la boîte ou dans le manuel pour connaître le vrai visage du héros, Link en est un bon exemple. Au niveau narratif un choix différent de Shovel Knight et son scénario assez complexe bien que de qualité, a été adopté. Michael Stearns, le concepteur du jeu a à nouveau opté pour une approche classique, c'est-à-dire un scénario qui n'a pas vraiment de fond, sauf celui de devoir sauver une princesse. Je ne vais pas me prononcer plus ici car contrairement à mon habitude, je n'ai pas terminé le jeu avant d'écrire ce test, appel de la nature oblige. J'ai tout de même pu sentir une narration pleine d'humour. A noter que tout se passe de manière muette, sans texte. Un exercice narratif mené de manière très habile. On colle une fois de plus aux contraintes des jeux de l'époque, qui ne pouvaient que difficilement se lancer dans des scénarios complexes.

Vous reconnaissez... Golden Axe?!

Des séquences de caravanes il n'y en avait pas seulement dans Golden Axe. Et c'est justement ce que Tiny Barbarian DX fait si bien, reprendre les phases qui étaient à la base de notre excitation d'enfant et les magnifier. Les scènes d'ascenseurs en sont un bon exemple. Personnellement je devenais fou quand je pouvais monter sur le dragon qu'un ennemi chevauchait après l'avoir tué. C'est ce type de canons du jeu vidéo 8 bits que vous retrouverez avec grand plaisir. Bon je vous laisse, je vais finir le jeu.

Note: A même si j'ai pAs fini le jeu.
Mention: J'ai oublié de préciser que le jeu est jouable à deux joueurs qui peuvent donc jouer ensemble sur une switch.

Dimitri

TEST - Nintendo Classic Mini: Super Nintendo Entertainement System


Il y a vingt-sept ans, quasiment jour pour jour, sortait la légendaire Super Nintendo. À cette époque, Xamax participait à la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, Flavio Cotti allait succéder à Arnold Köller à la tête de la confédération et on se remettait à peine du tube de l'été, "Bo le lavavo" de Lagaf'.

Depuis tout a changé, dans le monde et dans l'univers du jeu vidéo. Quasiment tout, sauf l'enthousiasme suscité par Nintendo auprès des joueurs. À la sortie de la mini NES, l'an dernier, les 80'000 exemplaires de la console miniaturisée s'étaient écoulés à la vitesse de l'éclair. Vendredi dernier, lorsque la mini SNES est sortie en magasin, tous les exemplaires étaient déjà réservés et la petite console, qui tient dans la paume de la main, n'a pas eu le temps de trouver son chemin jusqu'aux rayons. Est-ce que la tendance du vintage explique ce phénomène ? Pas totalement, parce que chaque année, des fabricants de jouets achètent les droits d'anciennes machines Sega ou Atari. La différence, outre la qualité de l'objet, produit officiel Nintendo fabriqué avec le souçi du détail de la firme japonaise, est-elle dans la qualité des jeux ? Difficile d'expliquer l'engouement pour la mini Snes par la perspective de jouer à Earthbound sur son écran HDMI. Alors quoi ? Comment comprendre cette ruée ?

J'ai eu la chance d'obtenir cette console de poche avec ses deux manettes à six boutons. Sur les vingt-et-un jeux pré-installés dans la console, j'en avais parcouru une dizaine dans ma prime jeunesse et j'allais en découvrir l'autre moitié. Je sais que la Super Nintendo est la référence des consoles de seconde génération, sans surprise, je vais en apprécier les jeux sélectionnés pour cette console. Ce n'est pas très intéressant de connaître l'avis d'un joueur empreint de nostalgie. Ce qui est intéressant, c'est de connaître l'avis de joueurs réguliers qui n'ont jamais eu accès à cette console et à ces jeux. Vous pensez que c'est difficile ? J'avais justement trois jeunes joueurs sous la main, qui n'avaient jamais touché la mythique manette à six boutons de la SNES.



Vous avez peut-être vu cette vidéo, qui circulait il y a peu : un père taquin mettait entre les mains de sa fille de quatre-cinq ans une Game Boy Color. La petite, empruntée, tentait d'allumer la console en glissant son index sur l'écran, comme sur un iPhone. Cette vidéo, moqueuse, présente la prochaine génération de joueurs comme des empotés. Convaincu que nos enfants auront au contraire beaucoup à nous apprendre, j'ai branché la mini Snes et proposé à mon petit panel de jeunes gamers d'étrenner ma console. Il va sans dire qu'ils étaient très volontaires et très motivés.

Pas de grande surprise, les trois enfants (7,6 et 5 ans) ont saisi la manette comme il faut, placer leurs petits doigts mignons pile là où c'était prévu. Ils ont parcouru une dizaine de jeux. Voici l'impression d'un enfant de six ans :


"J'ai bien aimé comment étaient dessinés les personnages et les combats entre eux. Mon préféré c'est celui que je pense qui est le plus fort, celui qui peut devenir un peu long [Dhalsim]. Il allonge ses membres et si tu réfléchis bien et que tu es rapide, tu peux toucher l'autre tout le temps. Celui que je trouve le moins bon, c'est Ryu. Je pense pas que c'est le moins fort mais son kaméhaméha [shoryuken] pour moi c'est un peu difficile. La fille que tu prends aussi je trouve moins forte [Chun-Li] parce que ses kaméhaméha ils sont difficiles et moins gros. Je l'aime pas trop. J'ai envie d'y rejouer en prenant le gros qui fait les mille baffes [Honda]. J'ai trouvé que le jeu était moyen beau, moyen moche. Je veux dire encore que j'ai bien aimé celui qui est en slip, qui n'a pas de super attaques mais qui est super fort [Zangief]. Je sais qu'on y avait déjà joué parce que j'ai reconnu un personnage avec une casquette que j'avais utilisé dans un jeu mieux dessiné [M.Bison de SFV]."



"C'était joli, un peu comme Yoshi en laine [Yoshi Wolly World, dont vous pouvez lire le test ici, par le même enfant]. Mais ce qui était pas bien, c'est qu'il y avait vite des endroits où y'avait plein d'ennemis, on ne pouvait pas les éviter et chaque fois qu'on est touché, Mario il part de notre dos et il crie à la mort et quand on veut le reprendre, y'a un autre ennemi qui nous touche, c'est assez compliqué."



"J'ai bien aimé parce que c'est comme dans Mario Maker sur la Wii, c'est de là qu'ils ont pris une version des images, alors j'aimais bien voir d'où ça vient. C'était sympa de jouer chacun son tour, mais c'était plus difficile que Mario 3D world."



"C'était très beau et vraiment bien, ce qui était dommage c'est qu'on jouait les deux mais chacun son tour. J'ai bien aimé mais moi j'aurais un peu plus adoré si on avait eu Diddy Kong et Donkey Kong qui jouaient en même temps et qui s'aidaient. J'aimerais bien le finir. C'était moyen dur."



"C'était trop dur, les circuits étaient trop petits et on pouvait pas bien tourner". Les enfants ont spontanément incliné la manette en jouant à Mario Kart, comme sur Wii.



Celui-là, vraiment, les gens qui l'ont inventé ils se sont dits qu'ils allaient faire un jeu impossible. Déjà dès qu'on a commencé on est morts alors le boss il serait vraiment impossible. Ceux qui ont fait ce jeu ils sont devenus fous de la difficulté.



"Ha mais c'est le jeu du Capitaine Falcon ! Je reconnais parce qu'il y a un niveau à Smash Bros où c'est le sien et qui ressemble à ce circuit. Ca fait un peu mal aux yeux et ma voiture a explosé. Je crois que c'était parce que j'avais plus de batterie"


À l'unanimité, les enfants ont préféré jouer à Street Fighter II Turbo. Étrangement, c'est Zangief qui a eu leur faveur et qu'ils réussissaient le mieux à manier. Ils ont demandé comment on allumait la manette et c'est à peu près le seul choc générationnel qu'ils ont eu à verbaliser. Alors que ces enfants ont découvert les jeux vidéo sur PS4, qu'ils ont maîtrisé les Skylanders, les Mario en 3D et les jeux Lego, malgré tout cela, ils apprécient autant que nous, à leur âge, nous avions apprécié ces petits bijoux de jeux vidéo. Nintendo a réussi à créer des jeux intemporels, simples mais complexes, usés mais beaux, qui fonctionnent mieux et que les enfants s'approprient plus facilement que le dizaines de jeux anonymes et sans âme qui déferlent désormais sur iPad ou sur consoles de dernière génération. Voilà la magie de Nintendo, qui opère toujours aujourd'hui. Malgré la mort prophétisé de la marque japonaise suite à l'émergence sur le marché de Sony et Microsoft, corporations toutes-puissantes, Nintendo affiche une grande forme, prévoyant que sa Switch dépassera en 2022 le record des 130 millions de consoles vendues, un record toujours détenu par sa Game Boy.

Lucien


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