TEST - Pocky & Rocky


Développé par Taito et Natsume, Pocky & Rocky est sorti en Europe en 1993 sur Super Nintendo. Le style du jeu est des plus original, puisqu’il est un mix entre un shoot them up et un jeu de plateforme en vue à la Zelda: Link to the past. De plus, et c’est la grande force du soft, il est possible de vivre l’aventure à deux joueurs!

J’ai donc appelé mon pote Marco, pour lui annoncer que je venais de retrouver la cartouche de Pocky & Rocky qui dans mon souvenir me paraissait être un très bon soft à faire en coopération. Comme à son habitude, Marco, fan de shoot them all depuis l’Atari 2600, a répondu positivement et de manière enthousiaste à ma proposition.

Comment t'as connu Pocky & Rocky à l’époque?

Un choix à l’aveugle. Vous allez me dire qu’au prix des jeux de l’époque c’était de la folie... et bien non. Je n’ai pas payé ce jeu. Vous allez donc me traiter de voleur... et bien vous en jugerez…

Depuis mon plus jeune âge, j'ai été membre du Club Nintendo. J’avais même la carte. Peut-être vous rappelez-vous que sur les boîtes de jeux Nintendo, il y avait des petites pastilles de couleurs autocollantes estampillées à l'effigie du club. De mémoire: jaune pour les Game Boy, vert pour les SNES, et rouge pour les NES. Et bien figurez-vous que si vous collectiez six pastilles d’une même couleur le Club Nintendo vous offrait gracieusement un jeu. Je parle pour le Club Nintendo suisse.

J’ai ainsi développé une stratégie quelque peu friponne. Lors de mes après-midi de congé, je faisais le tour des supermarchés revendeurs de jeux-vidéo. J’avais établi un parcours bien précis, privilégiant les échoppes dans lesquelles on pouvait tenir les boîtes en main propre. Vous me voyez venir ? Tout en simulant un lecture assidue des résumés - comme peut le faire un enfant de treize ans - je décollais chacune des précieuses petites pastilles de couleur collées sur la face de chaque boîte.

Une fois l’objet décollé, et après avoir jeté un discret coup d’oeil en direction des vendeurs - comme peut le faire un enfant de treize ans -, il me suffisait de les déposer à l’intérieur de la poche de ma veste. De retour à la maison, je complétais la carte fidélité qu’il fallait avoir demandée par écrit au Club Nintendo. En retour, je recevais alors une liste imprimée d’une dizaine de pages présentant environ deux cents jeux à choix.

Mais… c’est du vol!

Malgré la malhonnêteté avérée de mon acte, je n’ai que très peu de remords en y pensant aujourd’hui, et ce pour deux raisons: Premièrement, la plupart des vendeurs et des consommateurs ne savaient même pas à quoi servaient ces pastilles. Ensuite, parce qu’il n’y avait pas de pastilles sur tous les jeux, cela dépendait des distributeurs il me semble.

Il fallait donc lire religieusement le magazine du Club nintendo, qui était gratuit, pour être au courant de cette offre. Ma curiosité passionnelle m’avait ainsi permis de soulager mon avidité vidéoludique; j’ai reçu le jeu Pocky & Rocky quelques semaines plus tard.

Le respect des traditions bordel !

Le jeu se déroule dans le Japon médiéval. Les personnages et la plupart des ennemis sont donc issus sur la culture nipponne: Pocky est une ninja, Rocky un tanuki. Vous devrez affronter diverses créatures du folklore mythologique japonais comme des Yokais au cou extensible et autres Darumas qui, vivant habituellement en harmonie avec les humains et les tanukis, semblent être possédés par des forces obscures. Nos deux acolytes décident donc de se lancer dans la forêt afin d'en savoir plus.

Le jeu est beau, la difficulté est bien dosée, la coopération à deux est vraiment cool. On a envie, enfin surtout Marco, de se le refaire depuis le début en "perfect run", c'est-à-dire sans mourrir, afin de conserver les armes puissantes le plus longtemps possible. Car la mécanique de tir est similaire à celle d'un "shmup" * classique: on commence avec un tir basique, puis en cumulant les power up le tir s'améliore. Si on meurt, on recommence avec le tir de base. Bref, visiblement les développeurs ont voulu rattraper un premier opus réputé décevant sorti au Japon en 1986 en arcade et ils ont réussi ! Par contre, pour ce qui est de la suite, Pocky & Rocky 2 sur SNES sortie une année plus tard, c'est autre chose.

Pour ce deuxième opus, l'équipe de Natsume a voulu augmenter le jeu de caractéristiques propres aux RPGs. Idée pourtant pertinente s'il elle n'avait pas péjoré l'aspect shoot them up du jeu, qui d'après nous était la vraie force du jeu. Je parle également au nom de Marco qui n'a pas du tout apprécié le fait qu'un des deux personnages soit relégué au second plan, ce qui amenuise fortement l'aspect coopération qui était également un point fort du soft. Ainsi, pourtant très avide de jeux retro se jouant à deux, d'un accord commun, Marco et moi-même ne finirons pas Pocky & Rocky 2, bien qu'il puisse être un bon soft.

Note : Un gros A.
Mention : Un gros + à deux.

Dimitri

* Shmup est l'abréviation de shoot them up.


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