Je ne vais pas m'éterniser sur les goûts malheureux de mon ami mais néanmoins acolyte.
Mais quand même.
Cet homme plein de qualité a qualifié "Lost World" de grosse daube. Parce qu'il y avait "trop d'incohérences".
Ouais, vous avez bien lu. Trop d'incohérence dans un film qui parle de dinosaures ressuscités de l'ambre sur une île du pacifique. Aucune mention de la maîtrise de Spielberg, aucun commentaire sur des plans séquences cultes comme l'attaque des raptors dans les hautes herbes, sur la qualité des effets spéciaux (sans l'aide de saloperies numériques)… Bref.
Suite à notre discussion au sujet de ce film, et là on va parler de jeux vidéo, une idée diabolique, vile et veule a surgit dans l'esprit non moins diabolique vil et veule de Dimitri :
LE SHIT TESTING
Il s'agit d'offrir à son camarade de jeu la pire daube possible et le contraindre à le terminer.
C'est ainsi que Dim m'a offert le jeu PS1 The Lost World, qu'il a trouvé pour cinquante centimes à Emmaus.
Le fourbe.
N'écoutant que mon courage, j'y ai joué. Ca a été dur, ça a été long (c'est ce qu'elles disent toutes, je sais). Mais je l'ai finalement terminé. Dans la souffrance, mais pas forcément celle à laquelle s'attendait mon ami hellène.
The Lost World donc, sorti en 1997, avait reçu un accueil terrible et souffert de critiques lamentables.
Ce jeu très difficile a pourtant été étrangement agréable à parcourir. Tout d'abord, on joue un compsognathus, tout en bas de l'échelle, qui se fraie un passage entre les jambes de brachiosaures, sautille partout, tente de tuer les dinos aussi petits que lui et fait de son mieux pour ne pas réveiller les baryonyxs quand il passe à proximité d'eux. Comme boss de fin, le compso malin affronte un chasseur humain armé d'un lance-roquettes, qu'il doit adroitement éviter. Ensuite de quoi, le joueur a le plaisir de se voir incarner ce chasseur (même s'il perd son lance-roquette au passage), pour une séquence plutôt… sympa où il avance en utilisant son grappin comme un bionic commando des années 90. C'était pas simple, c'était un peu moche, y'avait même des énigmes mais c'était… inventif et sympa.
Ensuite, c'est le plaisir sincère de jouer un vélociraptor, de manger ses ennemis vaincus pour regagner des points de vie et de pouvoir pousser des cris de raptors à l'envi (même s'ils ne servent à rien). Comme avant-dernière séquence, c'est le fantasme du paléogeek : on joue un T-Rex, un vrai, on avance en hurlant et on bouffe des raptors. Pour la dernière séquence, c'est une fille qu'on incarne (moi qui pensait qu'on avançait à chaque fois dans la pyramide alimentaire). Elle a aussi un grappin, mais le gameplay est différent de celui du chasseur, dans la mesure où on passe son temps à éviter le T-Rex lancé à nos trousses, ou alors envoyer des fumigènes pour l'attirer dans certains endroits pour qu'il "fasse le chemin".
Pour finir, on se bat contre deux T-Rex dans un bateau, lors d'une séquence pleine de tension, qui m'a rappellé (et je pèse mes mots) les combats de boss de fin des deux premiers Resident Evil.
Alors finalement ce shit test… C'était pas tant shitesque que ça.
En fait, je me suis vachement moins ennuyé que pendant une partie de FIFA ou de Civilization. C'était… C'était… amusant.
Je ne pensais pas te le dire mais … merci Dim pour ce shit gift.
Maintenant, c'est à mon tour de te faire un petit cadeau…
Note : 65'000'000.
Mention : Avez-vous prévu d'avoir des dinosaures, dans votre parc à dinosaures ?
Lucien
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