TEST - Mega Man : The Willy Wars


Mega Man : The Willy Wars est le seul opus de la série phare de Capcom à être sorti sur Megadrive. Il s'agit d'un portage des épisodes 1, 2 et 3 édités à l'origine sur NES. M'étant récemment lancé dans une quête effrénée consistant à refaire tous les épisodes de la série, je me suis dit que quitte à rejouer aux trois premiers, je pouvais très bien les refaire dans une version qui m'était inconnue. D'autant plus que ces chapitres sont ceux auxquels j'avais le plus joué dans mon enfance.

Le menu principal vous propose de choisir entre les trois aventures dans lesquelles vous pouvez vous lancer. Le fameux système de password – qui m'a fait remplir tellement de petits cahiers - a été abandonné au profit d'un système de sauvegarde. Vous pourrez ainsi avancer dans les trois jeux simultanément en conservant facilement votre progression, ce qui est très agréable. Faisons-les dans l'ordre.

Mega Man 1 c'est le plus dur.

J'ai joué sur émulateur et je ne sais pas si cela en et la raison, mais le jeu était truffé de petits bugs. Il manquait par exemple des effets sonores et pas des moindres : le son du boss qui explose pourtant propre à la série. Bref, il faudrait que je trouve une cartouche originale pour vérifier. Donc Mega Man 1. Après une introduction où l'on découvre que le Dr. Light souffre de graves tocs au niveau des yeux, l'aventure commence.

Très rapidement il me semble reconnaître les musiques qui ont bercé tellement d'heures de jeu. Je les reconnais, mais pas tout à fait. Elles sont plus molles, moins rock. Alors au début ça va, mais assez vite je me surprends à aller écouter les versions originales sur Youtube... Au niveau graphismes, et ce sont les mêmes dans les trois jeux, les sprites sont beaux... sauf peut-être celui de la UP supplémentaire qui nous présente un Mega man atteint d'obésité.

C'est donc porté par le doux air de la nostalgie que je parcours les stages de ce soft mythique. Tiens ! Je ne me souvenais pas qu'il y avait un item permettant de créer des plateformes dans Mega Man 1. C'est peut-être pour cela que certains sauts me paraissaient impossibles à l'époque. Fatalité rituelle dans Mega Man, le château du Dr. Willy . Levers de sourcils classiques et bien rythmés. Ha oui ! On devait battre un clone de Mega Man ; idée déjà maintes fois utilisée dans le jeu-vidéo, mais très intéressante dans ce cas précis avec l'utilisation de l'aspect miroir : quand on change d'arme le clone fait pareil.

A la fin du jeu on voit Mega Man courir cheveux au vent et là je me souviens du choc existentiel que cela a provoqué en moi : « Mais !? Il peut enlever son casque ?...  » La sensation s'est encore accentuée au moment où, j'ai découvert la pochette de Mega Man 2 sur laquelle on nous présentait un robot avec un casque intégré impossible à enlever, puis qu'en guise de scène d'introduction, on voit Mega Man les cheveux au vent. J'étais perdu.

Mega Man 2 il est assez dur quand même...

Pour beaucoup de gamers Mega Man 2 est le plus bel épisode de la série : chaque boss, chaque stage, chaque musique frôlent la perfection. Merci Dieu. Pas de grand changement par rapport au portage du premier avec toujours les mêmes bugs de son. J'ai également du me battre avec d'immenses lags contre Gemini Man. Passons directement à Mega Man 3 qui à l'époque m'avait laissé quelques peu pantois.

En effet, le troisième opus, bien que n'étant pas exempt de qualités, m'avait marqué du souvenir d'un jeu trop facile, perdant du coup un peu du piquant propre à la série. Pourtant, il pourrait être considéré comme plus dur que les épisodes précédents, car en plus du classique château et de la deuxième série de combats contre les boss, le jeu offre des remake de stages existants à la fin desquels il faut battre des ennemis du deuxième épisode. Très bien me diriez-vous. Hé bien oui mais.

Les stages sont corsés comme le veut la tradition, le problème n'est pas là. C'est l'utilisation des items qui par contre pose quelques problèmes. Rush dispose de trois transformations : le trampoline, le sous-marin et le skate à propulsion. Le skate vous permettra de voler à votre guise dans les différents niveaux, et c'est bien là qu'est le problème. En effet, une fois l'item acquis vous ferez fi de tous passages présentant la moindre difficulté ; par exemple les blocs qui apparaissent et disparaissent en faisant « vooouu... vooouu... ». Le retour des boss de l'épisode précédant ajouté en fin de jeu serait-il là pour combler un item trop puissant permettant de terminer le jeu trop facilement ? Qui peut le dire ?

Je me souviens très bien avoir ressentie une autre sensation qui a été confirmée dans le portage : après chaque passage difficile, vous retrouverez systématiquement de grosses recharges vous permettant de faire le plein de vie. Les Energy tank ont également perdu de leur rareté. Malgré ces quelques réserves, Mega Man 3 reste un excellent soft. Si les développeurs ont eu la volonté de toucher un public plus large en allégeant la difficulté du jeu, il conserve cependant plusieurs qualités. Tout d'abord, et bizarrement je n'en avais pas le souvenir, les musiques qui sont excellentes. Deuxièmement, Mega Man 3 est l'épisode qui voit soudre la volonté de doter la série d'un scénario plus profond. Ainsi vous devrez vous confronter régulièrement à Proto Man, qui se révélera être votre frère. Il y aura également quelques interludes dans le laboratoire du Dr. Light, nécessaires pour faire le point de la situation. Le générique à la fin du jeu, nous apprend également que les robots du premier épisode avait été créé par le Dr. Light et que Roll, seule représentante de la gente féminine, est en fait un robot femme de ménage.

Si j'ai bien compris Mega Man 3 c'est le plus facile ?

J'ai trouvé très étrange que le troisième opus reprenne le personnage du cyclope jaune et l'idée de clone de Mega Man 1... Serait-ce là les premiers signe d'un essoufflement créatif qui donneront naissance des années plus tard à Hornet Man ? Qui peut le dire ? De toutes les manières, une fois les trois jeux terminés vous pourrez accéder à un épisode exclusif : Willy Tower. Vous y affronterez trois nouveaux robots issus de la légende chinoise Voyage vers l'Occident, dont s'est notamment inspiré le grand Akira Toriyama pour la série Dragon Ball. Pour ceux qui souhaite lire cette légende dans la version originale, il me semble l'avoir trouvée, et ce après des années des recherches, dans une édition de qualité qui est celle de La Bibliothèque de la Pléiade sous le titre de La Pérégrination vers l'Ouest par Wu Cheng'en.

Revenons-en au mini-jeu qui se distingue par le fait qu'avant chaque stage, le Dr. Light vous proposera de choisir entre tous les items et armes des trois premiers jeux pour vous équiper. A vous donc d'établir, de manière stratégique, quelles seront les armes les plus adaptées. C'est du moins l'idée telle qu'elle vous est proposée. Dans le concret, tout bon fan de Mega Man sait très bien quelles sont les armes les plus valables. Pour ce qui est des stages, aucun sprite, mis-à-part les boss, n'ont été créés pour l'occasion. Vous déambulerez donc des levels aux allures de pots-pourris des trois premiers épisodes. C'est parfois réussi et parfois moins... Pour conclure, je conseille le Mega Man : Willy Wars aux gros fans de la série qui auront un plaisir certain à découvrir de nouveaux robots, pour les autres qui souhaite juste se remémorer quelques souvenirs, faîtes-les sur NES.

Note : Un C anecdotique
Mention : Comment faire deux fois moins bien avec une console deux fois plus puissante.

Dimitri


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