Je n’avais jusqu’alors jamais joué à un jeu vidéo Saint Seiya, ou un jeu vidéo Les Chevaliers du Zodiaque pour ceux qui sont restés sur le Club Dorothée sans faire le switch sur les mangas. Toutefois, j’avais déjà accumulé pas mal de souvenirs liés à ce genre de jeu. Tout d’abord parce que j’ai été un fan très enthousiaste des aventures de Shiryu dans mon enfance (je dis bien Shiryu et pas Seiyar, qu’on considérait unanimement comme un gros relou de sa mère). Étant gémeau, j’avais même le privilège de pouvoir être le plus puissant (le plus cheaté diront les envieux) des chevaliers d’or dans la cour de récréation. J’avais même échangé la voiture télécommandée de mon grand frère pour avoir un vieux poster de Milo du Scorpion. Le même individu qui pour mes trente-trois ans m’a offert un puzzle de Shiryu et Dokko. Bref, jusqu’à ce que je découvre DBZ, j’étais un fervent admirateur du travail de Kurumada. Et les jeux vidéo alors, quel lien ? J’y viens, et c’est très important car cela a également contribué à mon intérêt pour les jeux de rôle…
L’univers ?
Il y avait une page « tests de jeux vidéo » dans le Dorothée Magazine. Un jour, dans un top 5 des meilleures jeux, preuve s’il en fallait une que les pigistes n’y connaissaient que dalle, il était inscrit : « Les Chevaliers du Zodiaque, catégorie jeu de rôle ». Je n’avais aucune idée de ce qu’était un jeu de rôle mais ces quelques mots, qui prouvaient que quelque part dans l’univers se trouvait un jeu vidéo Chevaliers du Zodiaque, suffisaient à me faire rêver. Personne dans mon entourage n’était capable de m’indiquer ce qu’était un jeu de rôle. C’est quelques mois plus tard, quand enfin ouvrit une boutique de jeu vidéo dans la ville la plus proche (feu Octopus, à Neuchâtel, à quarante kilomètres quand même), que j’ai cru obtenir une réponse à cette épineuse question. N’écoutant que mon courage, je demandais à un patibulaire vendeur s’il possédait des jeux de rôle. Il me conseilla alors « Où est Charlie » sur Mega Drive, arguant que c’était un jeu très drôle.
Bref.
Si j’avais su comment qu’il était pourri, j’aurais pas tant rêvé.
Par la poussière de diamant !
Je savais inconsciemment que des jeux Saint Seiya étaient sortis sur les consoles contemporaines mais je ne m’y étais jamais tant intéressé, pour la raison que j’avais vu chez un fan hard core de mes connaissances des gens jouer à un jeu de combat très moche sur PS2. Et puis, un jour, un gros rabais sur le jeu Saint Seiya Soldier’s Soul m’a fait changer d’avis. J’ai acquis ce jeu et j’ai bien fait.
Le Gémeau, sans conteste le meilleur des Chevaliers d’Or.
Il y a très certainement beaucoup de choses à reprocher à ce jeu. D’ailleurs, mon camarade Dim ne s’est pas gêné pour me le faire remarquer : « les critiques ont été mauvaises », « Lulu t’aime vraiment que les jeux pourris », « ta jaquette Tsubasa est très cool ». En effet, les décors sont rudimentaires, même s’ils reprennent des lieux emblématiques de la série, les commandes sont très simples et on peut spammer les météores de Pégase pour se défaire de presque n’importe quel adversaire.
Mais (et comme je le dis toujours, tout ce qu’on dit avant un « mais » ne compte pas vraiment) ce jeu m’a replongé dans l’univers du dessin animé que j’avais tant aimé. Les armures sont magnifiquement rendues mais surtout, c’est l’esprit Saint Seiya, je veux dire le cosmos Saint Seiya, qui impregne tout le jeu. Ses créateurs sont des adeptes ou ils se sont tapés toute la saga en intraveineuse. Ou les deux. On le remarque sur des petits détails : les commentaires géniaux d’un commentateur durant les combat du tournoi intergalactique, le fait que Saori/Athéna intervient quand on est KO pour nous faire relever, bourré de cosmo-énergie, si on réussit un petit challenge, les camarades chevaliers de bronze qui nous encouragent via la manette PS4 durant les combats les plus difficiles, …
Outre le monde légende du cosmos qui permet de revivre les quatre arcs narratifs de Saint Seiya (la bataille du Sanctuaire, Asgard, Poséidon puis Hadès), il y a le mythique tournoi intergalactique à faire et refaire selon plein de règles différentes (sans barre de vie visible, victoire au premier touché, etc.) ainsi qu’un mode « bataille des chevaliers d’or divins » qui semble reprendre la trame d’une nouvelle série Saint Seiya avec des armures divines. Elles sont très jolies, ce sont des transformer upgrader d’armures d’or et ça rajoute de la durée de vie.
Même cette quiche d’Aldébaran gagne un peu de crédibilité en armure divine. Les enfants se demanderont légitimement si Shun est une fille ou un garçon, les compagnes trouveront que le commentateur dit toujours korewa kurushi ! (« ça va mal », écrit phonétiquement, je vais pas déranger mes bonzes amis nippographes à chaque article) et les joueurs du dimanche préféreront certainement un bon vieux Tekken. Mais ceux qui ont joué à imiter la constellation du cygne avant de lancer une bonne « poussière de diamant » sur leurs camarades de préau trouveront une bien ludique madeleine de Proust dans cette galette PS4.
Note : 72, comme le nombre de persos jouables.
Mention : right in my childhood.
Lucien
les persos sont beaux mais les décors semblent dégueus
RépondreSupprimerPour des raisons techniques, Lucien ne reçoit plus les commentaires, mais je lui ai transmis de vive voix votre remarque et il a ri.
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