TEST - Gobliiins




Je ne décrirai pas ici pour la énième fois la relation que nous avions,   mon frère et moi, avec les click and play, ou jeu d'aventure en pointer et cliquer, dans les années nonante; je l'ai déjà fait dans les tests de Grim Fandango Remastered et Les Chevalier de Baphomet 5: La Malédiction du Serpent. Mais Gobliiins est très particulier dans son genre. Premièrement, vous évoluez avec trois personnages. Le technicien qui pourra porter des objets et les assembler avec d’autres comme c’est souvent le cas dans les click and play, le magicien qui pourra transformer les objets et le costaud qui, grâce à sa force, pourra lancer des réactions en chaîne qui vous feront avancer dans votre quête. Pour la petite histoire, il y a trois jeux dans la série. Gobliiins premier du nom s’écrit avec trois “i” et vous permet de faire évoluer trois personnages. Le deuxième épisode s’écrit quant à lui avec deux “i” et vous propose deux protagonistes. Goblins 3 s’écrit quant à lui avec un seul “i” et vous propose une approche plus classique avec un seul personnage. Je ne ne testerai ici que le premier épisode, bien les trois soit en ma possession. En effet, j’ai acquis via mon smartphone Gobliiins Trilogy qui regroupe les trois épisodes pour quelques francs seulement.

La version smartphone.

Notons qu’il existe un Gobliiins 4 en 3D qui s’écrit avec trois “i”, mais sorti en 2009, il ne respecte en rien la logique de nomenclature de la trilogie de l’époque. Gobliiins propose une suite d'écran sur lesquels il vous faudra résoudre un enchaînement d’énigmes à l’aide des caractéristiques propres à chacun de vos personnages. Les jeux datant respectivement de 1991, 1992 et 1993, présentent de très belles réalisations en pixel-art que tout bon nostalgique ou retro-gamer saura apprécier. Le jeu est l’oeuvre de Muriel Tramis et de Pierre Gihodes car oui, deux personnes seules pouvaient faire des jeux excellents à l’époque. C’est heureusement toujours le cas aujourd’hui grâce à la vague indé, mais jusqu’à quand? Dieu nous le dira… Les jeux étaient disponibles sous DOS, c'est sur ce support que nous les avions fait à l’époque avec mon frère, mais ils étaient également disponibles sur Amiga, Atari ST et Mac. Cependant, la version que je teste aujourd'hui est celle parue en 2010 sur smartphone et ce n'est que du premier épisode dont je vais parler. Ceux d'entre vous qui avaient joué au premier opus remarqueront sur l'image ci-dessus quelques différences d'interface avec la version originale. Ceci est dû à l'adaptation au format smartphone qui a engendrée de légers changements. Vous constaterez une réduction considérable de la taille de l'écran quelque peu regrettable, vu qu'un smartphone c'est déjà petit.

La version PC.

Comme vous pouvez le constater, la boule de cristal vous indiquant quel personnage vous êtes en train de diriger est toujours présente. C'est sur les côtés que les nouveautés sont apparues. En haut à gauche, vous avez le bouton vous permettant de changer votre personnage. Il y a une lègère redondance avec la boule au centre, mais on comprend, au vu du nombre fréquent de fois où l'on doit changer de protagoniste, que la position centrale n'est pas la plus ergonomique. Le bouton au-dessous du premier remplace le clic droit et vous permet d'alterner entre différentes actions comme prendre, poser ou marcher. Un peu plus de précision quant à la barre centrale: l'espace vide au-dessus de l'oeil vous indique l'unique objet qu'il  est possible de porter au technicien. A droite vous pouvez observer quatre item sur une petite table. Ce sont les objets qu'ils vous faudra trouver pour sauver le Roi de la malédiction lancée par le sorcier Niak. 



Le jeu ne fait place au scénario qu'à de très rares occasions, entre deux tableaux, par des petits écrans qui font le point sur l'avancée de votre quête. C'est charmant. Passons au côté gauche des menus de la version tactiles. Le bouton du dessus vous amène au option. Vous pourrez y régler différents aspects typiques des menus d'options, mais chose originale, vous y trouverez également une soluce intégrée qui vous donnera un petit coup de pouce au cas où vous seriez bloqué. Si les puristes crieront au scandale, j'avoue pour ma part que la présence de cette aide n'a pas été de trop. Premièrement, avouons que les solutions des énigmes des jeux d'aventure en pointer et cliquer des années nonante n'allaient pas forcément de soi. Il ne fallait pas hésiter parfois à perdre quelques heures à essayer tout sur tout. Mais bon sur ce point il peut y avoir matière débat - c'est aussi ce qui faisait le charme des jeux de cette époque - et ce n'est pas le but recherché ici. La soluce intégrée vous sera par contre très utilie quand, après avoir tout essayé, vous ne trouverez pas la solution à l'énigme. En consultant l'aide, vous constaterez alors que vous aviez bien eu la bonne idée, mais que vos doigts étaient trop gros pour votre petit écran de smartphone et vous aviez cliqué maladroitement à côté... 

Le bouton de l'oeil vous permet quant à lui de voir les éléments avec lesquels il est possible d'interagir, bien que souvent l'un ou l'autre des éléments soit omis - volontairement je l'espère - afin de corser quelque peu les énigmes. On se demande donc à quoi sert finalement ce bouton. Au final, si le jeu reste culte, l'adaption par DotEmu est critiquable sur plusieurs points. Pourquoi par exemple ne pas avoir modifié la barre du dessous afin qu'elle soit optimale pour le smartphone? Cela aurait sûrement engendré des coûts supplémentaires et par là même un coût plus élevé pour le joueur. Les fans auraient également crié au scandale: "Vous avez modifié les graphismes de ce jeu qui a tant d'importance à mon coeur". J'aurais aimé pouvoir en tirer une conclusions qui rendrait ce test plus intéressant qu'il ne l'est déjà, mais je vais vous laisser méditer sur la question: Doit-on modifier les vieux jeux pour les nouveaux supports? et vous donnerai ma réponse dans le test de Diddy Kong Racing DS qui paraîtra prochainement.


Note: B comme Bien que culte, l'adaptation smartphone est moyenne.
Mention: Pour quelques francs l'achat en vaudra vraiment la chandelle, si vous souhaitiez vous replonger dans vos souvenirs avec nostalgie. Les hardcore gamer seront sûrement frustrés par la piètre adaptation et il leur faudra ressortir leur 486 pour y rejouer.

Dimitri

Sources images:

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