TEST - Luigi Mansion Arcade

Haligato Godsaïmassssu!!!
#lucienetdimitrijouentauxjeuxvideoaujapon


Après que Lucien nous ait fait part de ses impressions quant à notre voyage au Japon au travers d'un inventaire des bornes d'arcades auxquelles nous nous sommes frottés, c'est à mon tour de partager avec vous quelques anecdotes nipponesques. Vous le comprendrez le test du jeu d'arcade Luigi Mansion Arcade, dont Lucien avait déjà parlé brièvement, est ici plutôt prétexte. C'était mon deuxième voyage au Japon. Le premier, je l'avais fait en 2013 et il était la concrétisation d'un rêve que j'ai cru longtemps inaccessible. En effet, me rendre au Japon est une chose qui me taraudait depuis mes douze ans, mais à ce moment, en plus du fait que je n'étais pas indépendant financièrement, le prix des vols, qui avoisinait les 3000.-, rendait le fantasme impossible à concrétiser. Après de longues études, j'ai pu mettre quelques sous de côté et constater que les prix avaient drastiquement baissé en quinze ans; je me suis donc rendu au Japon pour la première fois à 29 ans pour 1000.- environ.

A cette époque, je m'étais désintéressé des jeux-vidéo pour un temps. J'ai certes passé quelques soirées en salle d'arcade, mais mon intérêt était tout autre et visait à aller à la rencontre de cette culture qui m'a tant fasciné. J'ai donc choisi de voyager seul. Le choix de mon itinéraire s'est naturellement dirigé vers le sud aux vues des récents événements qui s'étaient produits à Fukushima. Après deux jours à Tokyo j'ai ainsi pris l'avion pour Okinawa - après un hiver Suisse je cherchais de la chaleur - et après une semaine je suis remonté au sud de la péninsule pour atterrir à Kagoshima. Depuis ce point j'ai utilisé mon Japan Rail Pass pour remonter jusqu'à Tokyo en m'arrêtant à Beppu (trop cool Beppu), Hiroshima, Okinawa, Kyoto et finalement Tokyo. Je ne vais pas ici décrire mes impressions pour chacune des villes ce premier voyage n'étant pas le propos, mais j'avais à l'époque bien plus apprécié le sud que la capitale mégalopole où je m'étais senti très anonyme et seul.

Malio Piclossu!

C'est en rentrant et après avoir regardé pour la énième fois la mythique série d'animation Samourai Champloo de Shininchiro Watanabe que j'ai constaté que le parcours effectué était sensiblement le même que celui de Mugen, le héros principal. Si vous n'avez jamais vu cette série mêlant l'univers du Japon médiéval à une ambiance hip-hop je ne peux que vous la recommander chaudement. Le scénario est excellent la bande-son déchire, bref foncez!

Pour ceux qui ne connaisse pas, Shinichiro Watanabe est également l'auteur de Cowboy Beebop.

Depuis ce premier voyage plusieurs choses ont changé. Ma situation s'est stabilisée: je bosse, j'ai une famille et... je rejoue aux jeux-vidéo! Face à cette stabilisation, certes rassurante mais également synonyme de tournant dans ma vie, j'ai pensé qu'il fallait marquer le coup. A ceci s'ajoute une angoisse particulière face à l'âge de 35 ans dont je ne peux expliquer les raisons. Il m'a donc suffit que Lucien en évoque l'idée pour que nous réservions nos billets, cette fois-ci pour 700.-. Il était clair qu'en une semaine nous n'allions pas bouger et notre position a été la suivante: une semaine de Tokyo dans les salles d'arcade. J'ai ainsi pu voir un certain Japon qui ne m'intéressait pas lors de mon premier voyage.

Biltual Boyu!

Nous avons donc réservé un petit - vraiment très petit - apparte en nous disant que de toute manière nous n'y serions pas souvent. C'était sans compter que les appartements japonais sont extrêmement petits. Nous avons vécu à deux pendant une semaine dans un studio pour une personne dont la superficie correspond en Europe au hall d'entrée de la plupart des appartements. Mais quand on aime... Nous étions proche de Shibuya qui était notre principale destination du soir. Il y avait là-bas une modeste salle d'arcade, mais qui finalement contenait les bornes auxquelles nous avons le plus joué: Dragon Quest Monster Battle Scanner, Final Fantasy Theatrythym All-Star Carnival, Dragon Ball Heroes Arcade, Mario Kart GP DX,... Un petit paradis dans lequel nous avons grillé un nombre conséquent de pièces de 100 yens. Nous avions même cru sympathiser avec un japonais qui bossait dans la salle d'arcade et qui m'a expliqué comment chopper une figurine de Trunks pour Lucien dans une de ses nombreuses machines à pinces présentes dans les stations d'arcade. Mais c'est qu'il est difficile d'entrer en contact avec les Tokyoïtes. Je précise ici Tokyoïtes car je n'avais pas eu ce problème au sud du Japon et avais sympathisé avec bon nombre de personnes.

C'est que la différence est telle entre les deux cultures, que les maladresses sont légions et créent souvent les malaises. Je prends pour exemple ce serveur qui avait ramassé mon shochu alors qu'il me restait un fond. Après avoir réclamé et obtenu un second, cet homme tout d'abord très souriant ne nous regardait plus dans les yeux. Au point qu'en sortant du restaurant, nous avons cru qu'il allait se faire seppuku. C'est que les japonais sont très exigeants avec eux-mêmes. Il y a aussi cet homme qui fièrement, en nous voyant jouer à la 3DS dans le metro a sorti la sienne en pensant créer un lien. Il a fait un pas vers nous, ce qui est notable, mais c'était sans compter un léger état d'ivresse de notre part. A cet état d'ébriété s'est ajouté le fait que nous avons pensé qu'en se connectant il verrait à quoi nous jouions en ce moment: Mario Picross pour Lucien et My Nintendo Picross - The Legend of Zelda: Twilight Princess pour moi. A l'idée que ce japonais soit pris de pitié pour nous, en constatant la médiocrité de nos choix vidéoludiques, nous avons éclaté de rire jusqu'aux larmes. Un conseil, si vous allez au Japon: ne partez pas en fou-rire dans le metro, c'est très mal vu.

Regarde Lucien, il y a une japonaise qui nous regarde jouer!

Mais c'est que cette tension lourdement palpable n'a pas arrangé l'affaire et nous a même poussé à des éclats de rire plus grands encore. Bref, les japonais sont des gens incroyables de rigueur, de discipline et de gentillesse et la verve avec laquelle ils s'y adonnent contraste souvent avec un certain laxisme inhérent aux occidentaux. Bon je dois maintenant vous parler du propos de ce test: Luigi Mansion Arcade. Sorti au Japon en été 2015 et développé par Capcom, il restera une exclusivité à l'archipel nippon. Il est l'adaptation du jeu Game Cube Luigi's Mansion (cette fois-ci avec un génitif, alors que curieusement il n'y en a pas dans le titre de la version arcade) sorti en 2001 et qui met en scène Luigi qui, venant d'hériter d'un manoir hanté, va s'y aventurer armé d'un aspirateur et d'une lampe de poche. Luigi va utiliser sa lampe pour faire fuir les fantômes ou les éblouir et son aspirateur pour les emprisonner. Capcom nous présente ici une adaptation originale du concept en rail-shooter et c'est plutôt cool. Le rail-shooter est un genre que j'aime d'amour, mais qui est actuellement en perte de vitesse parce que trop redondant. Preuve en est le nombre de jeu de ce type auquel nous avons joué qui tentaient l'innovation: comme celui qui m'était en scène des pirates et qui était sur verrous hydrauliques, ou ce jeu de zombis jouables avec de lunettes 3D. Si ces artifices font leur effets au départ, l'illusion s'estompe rapidement et révèle un rail shooter souvent classique. Il n'y a que la version arcade de Walking Dead qui nous a proposé un gameplay innovant, en utilisant comme arme une arbalète qu'il faut charger souvent. Un léger changement qui, ajouté au fait qu'il faudra viser la tête des ennemis pour vous débarrasser d'eux, vous poussera à privilégier les tirs précis au bourrinage.

Passer l'aspirateur n'aura jamais été autant agréable.

Luigi Mansion Arcade a aussi su renouveler le genre. En effet, vous n'allez pas tirer sur les ennemis, mais les aspirer. Pour ce faire, c'est de véritables aspirateurs qui vous seront mis entre les mains. Un petit effet de vibration convaincant vous fera sentir les fantômes qui passent dans le tube de votre arme. Une gâchette vous permet également de flasher les ennemis à l'aide de la lampe de poche pour les attrapper plus facilement. A savoir que pour certains fantômes le flashage est indispensable. Une fois le fantôme happé, il vous faudra le ramener à vous, à l'instar de la pêche, en dirigeant votre aspirateur dans la direction contraire à celle que prend votre proie. C'est assez cool, mais je ne sais pas comment nous avons réussi à terminer le jeu sans nous mettre un seul coup d'aspi au visage! 

Cledito caldu!

Il vous faudra également ramasser des pièces qui pèseront dans la balance lors du bilan de fin niveau. Une très belle adaptation donc que je vous conseille. Mais je ne peux ici décemment pas terminer ce "test-récit de voyage" sans vous parler d'Akihabara, le quartier de Tokyo dédié à l'électronique et donc aux jeux-vidéo. Paradis des retro-gamer. En effet, vous trouverez dans ce quartier de nombreuses enseignes spécialisées dans le domaine, les plus connues étant Mandarake et Super Potatoes. Le quartier étant réputé, il est vrai que les prix y sont assez élevés, mais cela reste malgré tout raisonnable face à la flambée des prix que nous connaissons en Europe. Mais il faut savoir que dans ce prix vous payez également la qualité. En effet, les japonais sont très méticuleux à ce sujet et décrive sur la boîte l'état du jeu qui peut ainsi varier sensiblement. Ainsi, j'ai souvent eu la sensation, une fois rentré au pays et en ouvrant les boîtes, d'être le premier à ouvrir le jeu, ce qui est très agréable, mais un peu angoissant aussi. Pour les moins exigeant, il existe les junk, sorte de poubelles où les vendeurs déposent à prix cassé les jeux qui selon eux ne sont plus vendables. C'est ici que l'on constate le niveau d'exigence et la rigueur du peuple japonais. J'ai acheté deux jeux dans les junk: Final Fantasy 2 sur Wonder Swan pour 2.- et D sur Saturne pour 0,5.-. A ce prix je me suis dis qu'au pire s'ils ne marchent pas... Mais non, ils marchent très bien! Pour D c'est la boîte qui est cassée, mais le jeu est complet et les disques sans aucune rayure et pour Final Fantasy 2 pareil, la boîte un peu ébréchée mais le jeu fonctionne et est complet...

:)

Je constate ici que je n'ai que très peu parlé de ma collection dans les tests et vous serez peut-être surpris de me voir autant pointilleux sur des détails matériels alors que jusqu'à présent je ne parlais que de contenus. Oui, je collectione les jeux-vidéo. Je discuterai avec Lucien s'il ne serait pas plus à propos de créer une rubrique liée à la collection, qui présenterait en profondeur mon expérience akihabaresque, des pièces de ma collection, certaines prises faîtes en brocante, ainsi que la collection d'autres personnes - "mes ennemis" - rencontrés sur le terrain. Pourquoi pas d'autant plus que je sens Lucien de plus en plus piqué par la collectionnite. Si vous êtes intéressés par l'idée, faîtes-le nous savoir dans les commentaires . Je finirai ici, sachez simplement que j'ai acquis une Virtual Boy et  une Wonder Swan qui feront l'objet d'un futur dossier sur le blog.

Note: A comme hAligato.
Mention: Le Japon c'est cool.

Dimitri

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