Il est sorti. Après dix longues années d'attente, il est sorti. En même temps, je ne jouais plus pendant cette période, alors... Mais Shadow of the Colosus que j'avais fait avec Mathias et Guillaume en mangeant des fajitas, m'avait marqué. Et après tant d'années d'attente, devinez ce que s'est empressée de faire la masse de youtuber et de journalistes qui a testé le jeu? Et bien de lui chier dessus. S'ils ne se sont pas tous laissé aller aux insultes gratuites, j'ai tout de même ressenti trop de manque de respect vis-à-vis du travail de M. Fumito Ueda. J'en ai presque regretté l'époque où je ne me fiais qu'à un seul magazine, le Player One, et à rien d'autre. C'est à croire que ces messieurs - car il n'y a que trop peu de femmes testeuses - n'ont jamais joué aux précédents jeux de la team Ico... Il a été souvent reproché à The Last Guardian de gros problèmes de caméra qui existent indéniablement. Mais les mêmes qui font ces reproches n'ont jamais dû se frotter à Shadow of the Colossus, car le problème y était également récurent. D'autre reprocheront une certaine monotonéité. Face à ce propos, me revient en tête mon ami Xiao avec qui j'ai fait le jeu Ico et qui s'endormait systématiquement bercé par la langueur incessante des "Humpo" crié par le héros.
Après avoir influencé clairement des dizaines de jeux indés, et à une époque où même The Legend of Zelda - Breath to the Wild semble avoir un petit quelque chose d'Ico ou de Shadow of the Colossus, le testeur qui s'arrête à quelques bugs de caméra n'a pas saisi l'importance de ces jeux et le génie de Ueda, pour qui le but n'est pas de faire un triple A qui vous carressera dans le sens du poil et veillera à ne jamais vous irriter. Non. Fumito Ueda veut vous faire vivre une aventure vidéoludique unique, que vous n'avez jamais vécue avant. Et c'est ça qu'on veut bordel! Pour comprendre, à quel point le réalisateur d'Ico, de Shadow of the Colossus et de The Last Guardian s'implique dans ses productions, je vais partager avec vous une anecdote. En effet, Fumito Ueada avait travaillé sur le jeu Enemy Zero sous les ordres d'un réalisateur connu pour son integrité: M. Kenji Eno. Enemy Zero est un survival horror type Alien, donc enfermé dans un vaisseau et il a pour particularité de proposer des ennemis invisibles. Ce n'est ainsi qu'au son des "bip bip" du radar que vous allez pouvoirr situer vos ennemis. Je ne vous dis pas le capharnaum au moment où il y aura plusieurs opposants dans votre zone. Crises d'angoisse assurées. C'est donc les montées d'adrénaline ainsi que la violence de vos différentes morts qui ont fait la réputation du jeu, mais pas seulement....
Monsieur Eno.
En effet, le jeu était initialement prévu sur Playstation. Lors de la conférence de sortie du jeu, que Kenji Eno donne dans son entier, un trailer est diffusé. A la fin, est présenté un logo Playstation qui disparaîtra pour être remplacé par un logo Saturn. Un scandale organisé qui avait pour but de dénoncer une politique malhonnête de Sony vis-à-vis des éditeurs tiers. Mais ce n'est pas tout! Eno, portant la réputation d'un jeu hyper angoissant et ultra violent était attendu au tournant par les fans et les journalistes, les fameux. Kenji Eno sort Alors Real Sound: Kaze no Regret, le premier jeu pour aveugles. Un jeu qui est constitué uniquement d'écrans noirs et qui vous proposera de vivre une histoire d'amour. Une second fois, tout le monde est pris à contre-pied. Le jeu est en fait un cd audio dont vous êtes le héros. C'est ici que l'anecdote prend fin. Malheureusement ce monsieur nous a quitté en 2013 à l'âge de 43 ans, mais je vous laisse imaginer ici l'influence qu'il a pu avoir sur Ueda.
Alors oui, Ueda est différent d'Eno en bien des points. Son oeuvre suit une ligne claire, il est fidèle à Sony et ses jeux sont accessibles à tous. Malgré les différences qu'il y a entre les deux grands messieurs, j'estime que l'on peut leur accorder pour trait commun leur intégrité. Et ce, bien qu'elle se traduise d'une manière radicalement différente. Ueda est constant dans son envie de nous présenter des jeux aux gameplay original et surtout innovant. Dans un premier temps, il semble envisager ses jeux d'une manière "naïve", en ne se basant que sur le concept. Puis ce n'est que dans un deuxième temps qu'il paraît envisager l'aspect technique. Mes propos ne sont argumentés que par une intuition que je ressens. En effet, rappelons que le jeu était initialement prévu sur Playstation 3, mais qu'il verra finalement le jour dans une version n'étant vraiment fluide que sur une Playstation 4 Pro. On trouve sur ce point également une constante dans l'oeuvre d'Ueda. En effet, Ico était à l'origine prévu sur Playstation 1 et verra finalement le jour sur Playstation 2, et si Shadow of the Colossus est sorti sur Playstation 2 comme prévu, il ne sera fluide que sur la version HD sortie sur Playstation 3.
Bien. Assez parlé des développeurs parlons du jeu. Je serai bref, car le jeu est magnifique et je ne peux que vous conseiller de vivre cette belle aventure. Le concept du jeu est un mix entre Ico et Shadow of the Colossus. Comme dans le premier, vous incarnez un enfant, qui semble être un élu ou quelque chose du genre, et vous devrez dirigez un autre personnage en lui indiquant quel chemin suivre. Ici Trico, un genre de chimère proche du griffon, remplace la demoiselle présente dans Ico. Le lien avec Shadow of the Colossus réside dans la taille de Trico qui évoque celle des colosses. Les déplacements sur la bête sont également assez similaires à ceux sur les colosses. Au niveau de l'histoire, je ne ferai que vous répéter qu'elle est très belle pour ne pas vous gâcher la découverte. Le jeu commence sur un très gros plan. S'ensuit un deuxième, puis un gros plan. Ce sont à peu de choses près les seuls choix de positionnement de caméra qu'a fait le réalisateur. Durant le reste de l'aventure, si la caméra vous impose parfois un axe dans l'une ou l'autre des phases d'action, il vous sera à tout moment possible de changer, au moins légèrement, de point de vue. Par ce choix Ueda insiste sur l'aspect contemplatif, constant dans sa trilogie et notion qu'il a démocratisé dans l'histoire du jeu vidéo. En effet, les moments où l'envie de vous arrêter pour contempler un paysage seront fréquents et je vous recommande de le faire. Alors oui, le revers de la médaille apparaît quand la caméra part totalement au fraise. Oui. Mais bon.
Monsieur Ueda.
Alors oui, Ueda est différent d'Eno en bien des points. Son oeuvre suit une ligne claire, il est fidèle à Sony et ses jeux sont accessibles à tous. Malgré les différences qu'il y a entre les deux grands messieurs, j'estime que l'on peut leur accorder pour trait commun leur intégrité. Et ce, bien qu'elle se traduise d'une manière radicalement différente. Ueda est constant dans son envie de nous présenter des jeux aux gameplay original et surtout innovant. Dans un premier temps, il semble envisager ses jeux d'une manière "naïve", en ne se basant que sur le concept. Puis ce n'est que dans un deuxième temps qu'il paraît envisager l'aspect technique. Mes propos ne sont argumentés que par une intuition que je ressens. En effet, rappelons que le jeu était initialement prévu sur Playstation 3, mais qu'il verra finalement le jour dans une version n'étant vraiment fluide que sur une Playstation 4 Pro. On trouve sur ce point également une constante dans l'oeuvre d'Ueda. En effet, Ico était à l'origine prévu sur Playstation 1 et verra finalement le jour sur Playstation 2, et si Shadow of the Colossus est sorti sur Playstation 2 comme prévu, il ne sera fluide que sur la version HD sortie sur Playstation 3.
Habro!
Bien. Assez parlé des développeurs parlons du jeu. Je serai bref, car le jeu est magnifique et je ne peux que vous conseiller de vivre cette belle aventure. Le concept du jeu est un mix entre Ico et Shadow of the Colossus. Comme dans le premier, vous incarnez un enfant, qui semble être un élu ou quelque chose du genre, et vous devrez dirigez un autre personnage en lui indiquant quel chemin suivre. Ici Trico, un genre de chimère proche du griffon, remplace la demoiselle présente dans Ico. Le lien avec Shadow of the Colossus réside dans la taille de Trico qui évoque celle des colosses. Les déplacements sur la bête sont également assez similaires à ceux sur les colosses. Au niveau de l'histoire, je ne ferai que vous répéter qu'elle est très belle pour ne pas vous gâcher la découverte. Le jeu commence sur un très gros plan. S'ensuit un deuxième, puis un gros plan. Ce sont à peu de choses près les seuls choix de positionnement de caméra qu'a fait le réalisateur. Durant le reste de l'aventure, si la caméra vous impose parfois un axe dans l'une ou l'autre des phases d'action, il vous sera à tout moment possible de changer, au moins légèrement, de point de vue. Par ce choix Ueda insiste sur l'aspect contemplatif, constant dans sa trilogie et notion qu'il a démocratisé dans l'histoire du jeu vidéo. En effet, les moments où l'envie de vous arrêter pour contempler un paysage seront fréquents et je vous recommande de le faire. Alors oui, le revers de la médaille apparaît quand la caméra part totalement au fraise. Oui. Mais bon.
Note: A comme à dans 15 ans M.Ueda! Sur Playstation 6!
Mention: En plus quand tes élèves te disent qu'ils ont pleuré à la fin de the last guardian ça fait plaisir, même s'ils ont vécu l'aventure en visionnant un let's play de Squeezie.
Dimitri
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