Dulagone Questuuu!!!
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Tandis qu’en Suisse les salles remplies de bornes d’arcade ont tout simplement disparues, celles-ci sont pléthores au pays du soleil levant. Nantis de cartes afin de dénicher ces hauts lieux d’amusement, nous avons bien vite compris que tout répère était inutile : loin des petits repères sombres hantés par des ados épars qu’on pouvait trouver jadis chez nous, les salles d’arcade au Japon s’affichent de loin, sont fréquentés et fréquentes. On tombe dessus sans le vouloir dans tous les quartiers qu’on visite (Shibuya, Ikebukuro, Shinjuku, Akihabara).
Enthousiastes mais sobres, nous prenons d’abord le temps de jeter un œil à chacune des bornes d’arcade afin de choisir judicieusement celle sur laquelle nous jeterons notre premier dévolu. Entre les jeux inconnus (Luigi Mansion Arcade) et les jeux très bizarres (une simulation de combats de cafards), voici qu’apparaît ce que nous pensons d’abord être un shooter dans l’univers de Dragon Quest.
Malheureusement, notre connaissance du japonais écrit étant nulle, nous n’avons aucune idée de ce qui nous est offert, impossible de se diriger dans les menus, alors on farfouille, le flingue-tête-de-dragon en main.
Et puis, soudain, la révélation.
Ce jeu n’est pas un shooter mais un jeu de cartes à collectionner. On progresse dans différents stages, on affronte différent monstres et à la fin d’un parcours, on peut capturer l’un des monstres défié. Celui qu’on a obtenu s’imprime sur une carte que nous vomi la borne d’arcade. Et lors de la prochaine partie, la tête de dragon permet de scanner le QR code de cette carte pour jouer avec notre nouveau monstre.
C’est beau, c’est marrant, c’est innovant, c’est Dragon Quest et on se prend tellement au jeu qu’on y joue plusieurs heures trois soirs de suite. Selon la puissance du monstre capturé, on découvre que les cartes ont plusieurs formats. On progresse bien, on attrape à peu près le tiers des monstres en jeu et on trouve le chemin dans ce labyrinthe de signes japonais pour aller combattre un boss.
Mais, sans connaître le japonais, on se retrouve coincés, condamnés à faire sans cesse les mêmes niveaux. On pense comprendre que certains monstres possèdent des sortes de cartes au trésor qui pourraient nous ouvrir la voie à de nouveaux niveaux, mais on ne pige pas comment les enclencher. C’est donc le cœur lourd qu’on abandonne tout espoir de terminer nos collections ou le jeu. Dragon Quest Battle Scanner gardera donc le secret de son écran d’accueil.
Et puis, dans l’avion, soudain tout s’illumine : on aurait pu jouer l’un contre l’autre, faire s’affronter nos équipes. Dommage de pas y a voir pensé plus tôt… Faudra bien conserver nos cartes d’ici au prochain voyage !
Ce jeu est sorti en 2015 au Japon uniquement, cette relative ancienneté explique le fait que nous ne l’ayons trouvé que dans deux salles d’arcade à travers Tokyo. Et à part deux suisses illetrés, personne ne semblait s’y intéresser.
Mention : dans la peau d'un analphabète.
Lucien
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