À l'époque où je ne vivais que pour compléter mon album panini de la World Cup '94 est sorti un jeu vidéo mythique mais resté méchamment inconnu : X-COM. À l'époque, il fallait un PC ou une Amiga pour y jouer et là-haut dans les montagnes, je n'avais ni l'un ni l'autre. Il y avait toutefois le fils d'un joaillier, qui avait dans sa villa des tonnes de consoles. C'était l'opéra pour les yeux à chaque fois que j'allais chez lui, parce qu'il me laissait le regarder jouer. J'avais l'opportunité de toucher la manette quand à Street Fighter II sur SNES il arrivait contre Vega qu'il ne pouvait pas battre ou contre le premier boss à Predator sur son Amiga. Sinon, bin je ne pouvais rien faire que le regarder, sauter sur les gorilles avec la canne de Picsou dans Duck Tales sur NES… ou tuer des extra-terrestres dans X-COM sur Amiga. J'ai le souvenir d'une petite équipe à gérer, à qui on pouvait mettre différentes armures et qui devaient remplir des missions générées aléatoirement. J'ai surtout le souvenir de demander avidement à mon pote d'y jouer. En vain.
Quand vingt ans plus tard j'ai voulu biffer ce jeu dans la longue liste des jeux-qui-m'ont-fait-rêver-mais-que-je-n'ai-pu-qu'effleurer-de-mes-doigts-d'enfant-sans-PC-ni-amiga, j'ai découvert qu'une version next-gen avait été fabriquée en 2012. Pile ce qu'il me fallait : je pouvais enfin jouer à X-COM, et en plus sans me détruire les yeux avec des pixels trop moches.
X-COM, maintenant disponible sur PC et PS3, c'est l'avenir de l'humanité sur nos épaules. La Terre est attaquée par des extra-terrestres très méchants, présents sous diverses formes (men in black tout maigre, berserker tout vilain, drone tout volant, araignée qui transforme en zombie, petit homme gris qui peut contrôler mentalement nos persos, etc.). Pour lutter contre cette invasion, les principaux pays du globe fondent la X-COM et vous en laissent la gestion. Avec les fonds de l'humanité, il faudra bien sûr lutter contre les aliens sur le terrain, mais aussi gérer la recherche, la production, le recrutement de cette task force.
On recrute donc des soldats, qui viennent du monde entier. On leur donne des noms, on leur fabrique des visages, on leur choisit leur armure. On les envoie au combat. Ils prennent de l'expérience, accomplissement des miracles. Ou bien ils meurent, comme des nazes, et pour toujours. Ensuite, de retour à la base, il faut choisir ce que les scientifiques doivent faire, aménager la base, faire en sorte que tous les pays se sentent en sécurité, gérer les fonds…
Bref, en plus de combattre au tour par tour avec notre fine équipe, il faut gérer finement et avec sagesse son budget, ses priorités. C'est extrêmement accrocheur. On ressent encore plus l'effet "juste encore un tour" que pendant une partie de Civilization.
Au fur et à mesure, on connaît chaque membre de son équipe, qui prend du grade, qui gagne un surnom. On se souvient de ce moment où Sarah O'Reilly a tué à elle seule trois ennemis, de la fois où cet enfoiré de Mike Donovan a paniqué et a tiré sur ses hommes. Chaque mort est permanente et c'est un petit drame. Et des morts, un des deux points faibles du jeu arrive, des morts il y en aura beaucoup : parce que X-COM est un jeu difficile. Chaque erreur de stratégie se paie cash, et nos petits soldats choyés en font les frais*. Le second point faible, c'est la répétition des missions. Le jeu, le matos à disposition et notre équipe évoluent rapidement, mais au bout de quelques missions d'affilée, on a un peu l'impression de refaire toujours la même chose. Et certaines missions sont vraiment longues.
Note : Presque parfait.
Mention : Essaie-le tu vas pas le regretter.
Mention : Essaie-le tu vas pas le regretter.
Lucien
*Il y a toujours la possibilité pour les plus froussards de jouer en facile et de désactiver le mode "homme de fer" pour pouvoir sauvegarder entre chaque tour et reprendre sa sauvegarde en cas d'erreur ou de mort d'un gens qu'on aimait trop.
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