Il y a vingt-et-un ans, le jeu vidéo DBZ l'Ultime Menace est sorti sur SNES. Je me souviens avec quelle ferveur je rêvais de lui. Complétement accro à la série Dragon ball, je voyais cette cartouche derrière sa vitre à la placette et j'échafaudais des plans fous pour me la procurer. Surtout que ces salauds la vendaient 139.- francs suisses, pour une raison obscure et certainement mercantile. Par exemple, je me convainquais d'aller le plus souvent possible au rayon VHS et K7 de la migros du Locle, au cas où ils proposeraient exclusivement ce jeu au rabais (ce qui n'arriva évidemment jamais). J'espérais à chaque fois qu'on allait rendre visite à des amis de la famille qu'ils auraient peut-être des enfants qui possèderaient ce jeu (ce qui n'arriva évidemment jamais). J'essayais d'économiser sur mes oboles d'anniversaire ou de Noël pour atteindre cette coquette somme (ce qui n'arriva évidemment jamais). En fait, j'ai pu obtenir ce jeu par miracle. Le jeu est sorti en 1994, et en 1998, alors que j'échangeais des vignettes panini avec un rouquin de ma connaissance, nous dévissâmes de jeux vidéo. J'appris alors qu'il possédait une SNES et voulait assouvir sa soif de football avec un jeu. Je lui proposais de lui prêter ce bon vieux ISS (internachional super star soccer DELUXE pour les connaisseurs). En échange, il me dit d'un ton badin qu'il ne possédait guère que "street fighter san goku". Sous cette dénomination hérétique je compris que je touchais au graal. Ce ressortissant français roux allait accepter d'échanger pour toujours ISS contre l'Ultime Menace.
C'est ainsi que je l'ai acquis. C'était bon.
J'y avais déjà joué chez un copain, je savais tout ce qu'il y avait à savoir par cœur. Soit pas grand-chose vu que les dix persos avaient tous les trois mêmes coups. Il y avait bien Trunks, déblocable avec un rapide haut-x-bas-b-l-y-r-a au démarrage du jeu, confirmé par un énigmatique "youda kakato ! touïff… pékita !" prononcé par Babidi. Au sujet de ce magicien, j'ai compris bien quinze ans plus tard le jeu de mot foireux. Son père se nomme Bibidi, lui c'est Babidi et son engeance Bou.
Bref, tout ça pour dire que j'ai rêvé des années d'un chouette jeu vidéo DBZ, parce que j'étais vraiment un grand fan de la série. Dimitri, de lucienetdimitrijouentauxjeuxvideo.com, a d'ailleurs gagné mon estime en répondant correctement à un quizz retors à ce sujet, passage obligé à l'obtention de mon amitié. Alors, quand je me suis remis aux jeux vidéo et que j'ai découvert que toute une série de jeu sur des consoles de nouvelle génération étaient sortis, j'ai foncé. C'est ainsi que j'ai joué à la compilation HD poétiquement nommée :
Dragon Ball Z Budokai HD Collection
Déjà, voir s'animer en joli polygones les personnages de Toriyama, ça m'a bien fait plaisir. Imaginant qu'il n'y aurait pas de violence et que c'était un bon moyen de mettre un pied à l'étrier de mon fiston, j'ai commencé ce jeu un vilain après-midi en famille. Mon fils a eu le choix du perso, il a opté pour San Goku. Cet enfant ira loin. Il a regardé quelques kaméhaméhas avec un intérêt certain. Par contre, ma femme était là, elle aussi. Et c'est alors que je me suis rendu compte de l'ignorance de cette pourtant magnifique personne.
- Mais ça sert à quoi leur queue de singe ?
- À se transformer à la pleine lune.
- Et San Gohan en a une mais pas son père ?
- Si, mais dieu la lui a enlevée.
- Et San Gohan il la garde ?
- Non, y'a Piccolo qui lui a enlevé aussi.
- Piccolo ?
- Ouais, le namek. Petit coeur.
- Haaaa petit cœur ouais.
- Et pourquoi ils ont une queue de singe ?
- Parce que c'est des saïens, une race extra-terrestre.
- Ca ressemble à sayan suppa crew.
- Oui bin en fait, c'est inspiré de ça. Ils viennent de la planète Vegeta.
- Et ils auraient pas pu trouver autre chose ? C'est déjà le nom du type toujours énervé.
- Mais c'est normal, c'est parce que c'est sa planète, c'est le roi.
- Et c'est une race de guerrier, comme les spartiates ?
- Ouais, c'est assez ça.
- Mais avec les cheveux noirs et une queue de singe.
- Voilà. Sauf Nappa qui est chauve. Et Trunks.
- Trunks ?
- Ouais, celui-là, avec les cheveux violets. C'est le fils de Bulma.
- Bulma ? Mais elle sort pas avec Krilin ?
- Noooon, elle sortait avec Yamcha, mais elle a eu un fils avec Vegeta.
- Nooooon ? Vegeta ! La salope ! Mais c'est un méchant !
- Ouais, t'as exactement la réaction qu'il faut. Mais il est pas si méchant que ça. C'est un peu une constante dans l'univers de DBZ. San Goku rencontre Krilin, ils sont rivaux, ils deviennent potes. San Goku rencontre Yamcha, ils sont rivaux, ils deviennent potes. Pareil avec Ten Sin Han, puis Picco… Petit-Cœur, puis Vegeta… Même Majin Bouh devient sympa.
- Vegeta il reste quand même tout le temps dans l'ombre de San Goku.
- …
- Et Tortue Géniale ? Il décroche où il continue à se battre ?
- Non, il arrête assez vite, après un dernier tournoi où il bat San Goku en tant que Jackie Choun. Il détruit aussi la lune.
- Et là, c'est San Goku enfant ?
- Non, c'est San Goten. Le petit frère de San Gohan.
- Oh, il a un frère ? Et la fille ?
- C'est la fille de San Gohan.
- Noooooooooon ! Il a eu une fille ?
- Ouais, avec Videl, la fille de Satan.
- Satan petit cœur il a eu une fille ?
- …
Bref. C'était pas de tout repos.
Dragon Ball Z Budokai HD Collection, donc, c'est une version joli du premier et du troisième épisode de la série Budokai, tous les deux sortis sur PS2, il y a belle lurette. Entre Ultime Menace et celui-ci, j'avais bien sûr joué à Ultimate Battle 22, une horreur sortie en 1995 sur la premier PS et Final Bout deux ans plus tard plus joli mais lent et rigide. Par contre, on pouvait déjà customiser son personnage préféré, qui progressait selon comment on l'utilisait (si on faisait que des kaméhas, les boules de feux devenaient hyper mortelles, un peu comme un amiboo aujourd'hui).
Ultimate Battle 22, c'était quand même aussi moche que ça. |
Le second Budokai proposé, mais le troisième, propose globalement la même chose : un mode histoire et un mode tournoi. Si le mode tournoi est identique (mais un mode "arène de cell" viendra plus tard, qui lui ressemble beaucoup), le mode histoire est différent du premier opus. Déjà, première super bonne surprise : le monde de DBZ (réduit) est modélisé, et on peut s'y promener en volant comme des petits fous. On peut même super sprinter en vol. On peut rendre visite à des pnjs dans les endroits les plus mythiques du monde, comme la tour Karine, l'île de Tortue Géniale, etc. Bon, c'est vachement petit et c'est surtout vachement. J'ai eu beau chercher des trucs à faire, genre des quêtes ou des combats aléatoires, bin c'était tintin pour le clafoutis. Rien de tout ça. On suit un point rouge qui nous indique là où on doit aller et si vraiment on a envie, on peut visiter les villes pour avoir un dialogue mal traduit (et San Goku qui sourit quoi qu'on lui dise et même quand il meurt, vraiment trop bonnard ce Goku). Il y a aussi les boules de cristal à chercher (et un sempiternel "oh mais c'est stupéfiant, que fait-elle ici ?" quand vous en trouvez une).
L'histoire par contre va jusqu'au maudit Dragon Ball GT (en passant même par l'épisode Broly) et quarante-quatre personnages sont débloquables (quel bonheur).
La durée de vie est donc bien plus longue, surtout que, et voici le grand point fort du jeu à mon sens, les personnages gagnent des niveaux et sont aussi customisables que des persos de RPG. On peut booster notre bonhomme là où on veut (et c'est surtout dans les boules de feu).
Note: Z
Mention: nostalgiques only.
Mention: nostalgiques only.
Lucien
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