Vous avez fini un jeu impossible dans des conditions incroyables et personne ne vous croit ? Faîtes appel à nous. Dans Cold Game nous vous interrogeons sur vos exploits vidéoludiques et révélons au grand jour ce que vous avez fait dans l'ombre...
1)
D'après nos informations, vous avez terminé le jeu Mario 64 avec les
120 étoiles. Confirmez-vous ces faits ?
Tout
à fait.
2)
Déclinez votre prénom, âge et profession.
Dimitri de Lucien et Dimitri jouent aux jeux-vidéo,
33 ans.
3)
Pouvez-vous décrire en quelques mots ce jeu, pour ceux qui ne
l'auraient pas connu ?
Mario
64 est la première mouture 3d de la célébrissime série Super
Mario Bros. On pouvait s'attendre au pire, mais pour moi, ce
fut une très bonne surprise. J'ai pris un grand plaisir à terminer
le jeu sous toutes ses coutures.
4)
Pouvez-vous nous expliquer les circonstances de cet événement ? En
quelle année cela s'est-il commis ? Étiez-vous seul au moment des
faits ?
C'était
en 1997, j'avais acheté la console en pré-vente chez Eric Robert au
Locle pour être sûr d'être dans les premiers possesseurs de N64 en
Suisse. Oui, j'étais seul. La Nintendo 64 est la première console
qui m'appartenait réellement et que je n'ai pas eu à partager avec
mon frère, quel bonheur. J'avais travaillé illégalement, car trop jeune, pendant
l'été pour me la payer. Le travail consistait à chauffer des plaques de métal sur lesquelles étaient collés des cadrans... Je ne
vous raconte pas les vapeurs de colle que j'ai du inhaler...
5)
Vous souvenez-vous précisément du moment où le jeu s'est terminé
?
Oui très bien, on pouvait jouer un Yoshi, mais c'était un peu décevant... J'avais
eu pas mal de peine à trouver la dernière étoile... j'étais découragé. Mais une fois celle-ci trouvée, j'ai ressenti une jouissance extrême, c'était encore mieux qu'avec
les vapeurs de colle.
6)
Avez-vous rencontré une difficulté particulière à un moment donné
du jeu ?
J'ai
le souvenir d'un stage qui m'avait donné du fil à retordre, mais
c'est très vague: de grands murs avec une sorte de piscine au
centre. Les énnemis étaient des araignées d'eau et on devait jouer
avec le niveau d'eau.
7)
L'idée de renoncer à votre crime, d'abandonner vous a-t-elle
traversé l'esprit ?
J'avoue
qu'avant de trouver la dernière étoile, je m'étais plus ou moins
résigné à abandonner. Mais lors d'une discussion avec mon voisin Harout durant une partie de poker que nous avions l'habitude de pratiquer dans les corridors de la maison, ce dernier m'a mis sur la voie. Je crois me souvenir qu'il fallait fixer le soleil...
8)
Avez-vous confié à quelqu'un de votre entourage avoir terminé Mario
64 avec les 120 étoiles ?
Oui,
mais seulement aux personnes dont j'étais sûr qu'elles sauraient
apprécier un tel exploit.
9)
Éprouvez-vous des regrets suite au terminage dudit jeu ?
Je
crois que oui, mais pour combler le manque je me suis rapidement
procuré un jeu du même style: Banjo et Kazooie.
10)
Avez-vous reçu de l'aide extérieure, conseils d'un proche,
consignes sur internet ?
Non!
Vade retro!!! Jamais! Plus sérieusement, mis à part la discussion avec mon voisin, je ne crois pas.
11)
Avez-vous un souvenir particulier d'un moment clef durant ce crime,
une scène, un combat qui vous a marqué ?
Le
stage de la glace, qui, comme souvent dans les Mario, était quelques peu
glissant.
12)
Comment avez-vous connu la victime, dans quelles circonstances
avez-vous commencé ce jeu ?
Si
tu achètes une N64, tu achètes Mario 64, non? En plus, il n'y
avait que très peu de jeux disponibles à la sortie de la console.
13)
Qu'est-ce qui vous a particulièrement plu dans ce jeu ?
La
maniabilité était excellente, on pouvait sauter contre les murs...
Magnifique !
14)
Pourquoi avez-vous souhaité y jouer jusqu'à la fin ?
Parce
que j'étais jeune et fou, cela faisait plusieurs mois que je ne me
lavais plus les cheveux, j'avais quelque chose à prouver au monde et
à moi-même...
15)
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Oui.
Je souhaite signaler qu'étrangement, le plaisir éprouvé
avec Mario 64, je ne l'ai ressenti ni avec Mario Sunshine, ni
avec Mario Galaxy, et ce sans trop comprendre pourquoi... Peut-être
est-ce la simplicité, la pureté du premier volet – à l'image du
premier Mario sur NES – qui était alors dépourvu d'alourdissement tel que les costumes de
pingouins, marmottes ou autres écureuils volants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à poster vos commentaires!