C'est la
période des soldes et ceci est également valable pour les jeux
vidéo. Il est temps de se laisser aller à flâner dans les
rayons, les éplucher jusqu'à trouver une étiquette indiquant un
prix curieusement bas : 15.-, 9,90.-,... C'est ainsi que j'ai
découvert le jeu Short Peace: Ranko Tsukigime's Longest Day.
Le jeu était
vendu 10 balles, je l'ai donc saisi pour voir de quoi il
s'agissait. Et là, surprise! Short Peace et
Ranko Tsukigime's Longest Day semblent être deux choses différentes... le nom du cinéaste d'animation Katsuhiro Otomo est cité, c'est une des mes
idoles... je ne comprends plus... je suis perdu...
Après avoir
repris mes esprits, je constate que Short Peace est en fait une
compilation de courts métrages qui, à l'instar de
Memories, ont été supervisés par Otomo san (Akira, Steamboy). A première vue, le film paraît être bien plus important que le jeu. Je
me dis que pour 10 balles... Otomo est une valeur sûre et au pire si le jeu
est à chier ben... bref je l'embarque.
La
japanimation a une grande importance pour moi: c'est la principale influence m'ayant poussé à devenir bédéiste à mes heures perdues, en m'aiguillant vers les mangas notamment. Au départ, j'ai littéralement ingurgité tous
ce qui me passait sous la main - parfois en session de quinze heures
d'affilées - ce qui donna lieu à quelques scènes
scabreuses... par exemple la fois où j'ai visionné Urotsukidoji à l'heure du goûter alors que ma mère et ma
grand-mère étaient à mes côtés...
Avec le temps, j'ai appris à
affiner mes choix en m'orientant vers une animation plus alternative
et expressive: le travail du Studios 4C° (Mind Game,
Kemonozume) en animation et celui de Tayio Matsumoto (Amer béton,
Ping Pong) en bande-dessinée. Non pas que le reste ne m'intéressait
plus, mais plus pour une question de temps à disposition.
Si j'ai
finalement passé une excellente soirée avec ce soft, ce n'est sûrement pas
grâce au jeu en lui-même... En effet, le soft à proprement parler est très faible et vous le
terminerez en deux heures maximum. Le gameplay passe de passages un peu à la Sonic, à certains plus proches d'un pseudo Super Meat Boy, puis à d'autres en shoot'em up... Bref, on se réjouit de terminer ces
phases... Je suis pourtant arrivé au bout de ce jeu.
En effet, le scénario
totalement déjanté se bonifie avec l'avancée du
jeu qui est entrecoupé de scènes animées somptueuses. Car si les
quatre courts métrages de Short Peace peuvent être trouvés
facilement en DVD ou Blueray, Ranko Tsukigime's Longest Day,
considéré comme le cinquième segment, est une exclusivité
Playstation.
Après chaque interstice vidéoludique péniblement terminé, vous vous voyez récompensé par de magnifiques animés relatant l'histoire de Ranko.
Si les deux premiers interludes sont de bonnes factures tout en restant très classiques, les développeurs sont, à partir du troisième, partis
dans un gros délire. Ainsi, après s'être extasié sur une animation clairement inspiré par les Studio 4C°, on enchaîne avec une
séquence manga/animé à la Fully Cully, pour terminer en apothéose
avec un truc complètement fou à la... ben j'avais jamais vu un truc
comme ça...
Ensuite la folie des animations monte en puissance et envahit petit à petit
le jeu et c'est exactement ce qui manquait au début du jeu.
Pour ce qui
est des quatre courts métrages de Short Peace, c'est évidemment de la très
bonne qualité que je vous recommande chaudement.
Note :
A+ pour l'anime.
Mention :
C + pour le jeu, avec un gros + pour le dernier niveau.
Dimitri
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